Les Retrouvailles

3 minutes de lecture

Eva sautillait sur place à petits bonds à l’idée de retrouver Camille, un énorme sourire illuminait ses traits et sa bouille ronde. Voilà trois mois qu’elle était séparée de son meilleur ami. . . Les mains tremblantes et moites, la brune lissa sa jupe en entrant dans la gare.

En passant devant les nombreuses vitres aux reflets éclatants, Eva s’arrêta pour observer le sien. Elle se trouvait particulièrement jolie aujourd’hui, et se demandait ce que le rouquin penserait de son apparence. Après avoir tournoyé sur elle-même dans un petit rire joyeux, la brune avança quelques mètres et s’arrêta devant la grande horloge murale. Il était 12 h 54, son train arrivait à 13 h 30, Eva avait encore un bon bout de temps devant elle.

Son sourire ne la quittait plus, en sifflotant un air de mélodie dont elle avait oublié le nom, la brune se dirigea vers le café et se mit en ligne derrière un homme qui faisait la queue.
Une fois son café en main, elle remarqua que ses mains étaient encore prises de tremblements, elle prit une grande inspiration et s’avançait vers le quai, maintenant que son cœur battait de nouveau paisiblement.

Eva trouva un petit banc, une fois assise, elle sortit son livre de son sac en toile, l’ouvrit et lu, avalant quelques gorgées de sa boisson chaude.
Puis, bientôt, le temps fila, sans que vraiment elle ne s’en rende compte, trop éprise dans sa lecture, un livre suffisait toujours à la faire voyager. Une voix masculine annonça que le train de Camille entrait en gare, et en levant les yeux vers les railles, elle trouva bel et bien son train au loin.

Une nouvelle fois, un sourire illumina ses lèvres, jetant son gobelet vide dans une poubelle à moitié pleine, elle rangea avec difficulté son livre dans son sac, sans oublier d’en corner la page qu’elle lisait. Et, oh ! Voilà que ses mains tremblaient de nouveau !
Lorsque le train s’arrêta à sa hauteur, en plissant les yeux, et blâmant sa mauvaise vue, elle se maudit d’avoir oublié ses lunettes, elle chercha le wagon numéro treize.
Elle finit par le trouver et s’arrêta juste derrière les autres qui attendait leurs proches.
Il y avait déjà une sorte de petite foule attroupé devant ses portes, Eva sautilla sur place, afin de voir qui en descendait, fronçant les sourcils lorsqu’elle ne put apercevoir personne. Derrière tous ces hommes et femmes, elle ne voyait rien ! Si seulement elle était arrivée plus tôt !

En faisant la moue, elle attendit patiemment son tour, puis lorsque un a un, les autres retrouvèrent leurs proches, mais que Camille n’apparaissait toujours pas, Eva fronçant les sourcils.
Mais où était donc passé Camille ? Voilà qu’un nœud prenait place dans son estomac.
En tournant la tête vers l’horloge, elle vit qu’il était quand même 13 h 47, s’était-elle trompée de quai ? Un panneau lui affirma que non, c’était bel et bien le quai 11 et le wagon numéro 13 devant lequel elle se trouvait. Peut-être l’avait-elle manqué ? Eva avala sa salive de travers rien qu’en s’imaginant Camille et ses lourdes valises, repartant seul, une mine renfrognée, et les yeux embués de larmes, il était affreusement sensible.
Cependant à travers les vitres du wagon numéro 13, elle aperçu un garçon aux cheveux bouclés, mi-longs, dont sur le visage des milliers de taches de rousseurs, et sur le bout de son nez, de gros vers tombant, il semblait perdu dans un livre. Le recueil de poésie qu’elle lui avait offert, avant son départ, trois mois auparavant.
Eva gloussa en découvrant son ami, perdu entre deux vers de poésies. Elle toqua contre la vitre, lorsqu’il releva la tête vers elle d’un geste vif, leurs regards se croisèrent, son doux regard noisette lui avait tant manqué ! Dans sa poitrine, son cœur bondit.

– Camille ! Hurla-t-elle sans pouvoir se contenir.

Pour toute réponse, Camille lui offrit un énorme sourire, ce genre de sourires qu’il ne réservait que pour elle, un de ceux qui relevait ses pommettes et plissait ses yeux en forme d’amandes.
Eva lui rendit son sourire, ses sourires avaient toujours eut quelque chose de contagieux après tout !

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 1 versions.

Vous aimez lire zahf ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0