Un jeu tout trouvé

4 minutes de lecture

Ils s'étaient donné rendez-vous dans un lieu improbable. Quelle idée avait-elle encore en tête ? songea-t-il. Cela faisait des semaines qu'elle ne parlait plus que de ce week-end. La belle brune qui partageait sa vie depuis dix ans rêvait d'un noël extraordinaire loin du quotidien dans lequel ils s'enlisaient. Le couple descendit de l'avion, face à eux une aurore boréale, guirlande éphémère qu'ils n'arrivaient plus à quitter des yeux. Le regard rivé sur la toile du ciel, Ambre ne sentit pas le sol se dérober sous ses pieds. Les fesses dans la neige, elle éclata de rire.

William aida sa belle à se relever et elle vint coller sa tête contre son torse. Le nez dans son blouson, elle s'enivrait du parfum boisé de son homme. Il la serra fort dans ses bras et ne put s'empêcher de laisser glisser ses mains le long de ses reins pour terminer leur course folle sur le galbe de ses fesses. Avec ses doigts, il s'amusait à remonter délicatement la jupe tout en appuyant ses caresses. Ambre appréciait de découvrir que son mari qui jusque-là se montrait discret en public venait de déposer un geste coquin sur son postérieur.

Elle l'encouragea en laissant ses lèvres dans son cou qu'elle mordilla et remonta effleurer le lobe de son oreille. Autour d'eux, les derniers passagers avaient disparu les laissant seuls au monde. La même idée fusa dans leur esprit, il attrapa la main de sa chère et tendre pour aller dissimuler leurs envies qui grandissaient. Ils trouvèrent asile derrière des conteneurs sur lesquel il était noté : « à livrer pour le vingt-cinq décembre précisément aucun retard ne sera accepté ».

Le message les amusa, Ambre imaginait qu'à l'intérieur devait se dissimuler un atelier de lutins qui s'activaient pour satisfaire les enfants sages. William pensait plutôt aux mots que sans cesse on lui rappelait quand il était petit : S'il n'était pas sage, ce serait le père fouettard qui s'occuperait de le remettre dans le droit chemin. Il en faisait encore des cauchemars. Des crises de somnambulisme avaient habité ses nuits pendant toute son enfance. Devenu adolescent, il s'était mis à haïr cette période. Adulte, il l'avait éludée jusqu'à ce qu'il rencontre la femme de sa vie. Elle avait su apaiser ses craintes. À ce souvenir, ses yeux pétillaient. Elle n'avait reculé devant rien, il se rappellerait pour toujours le soir où elle avait déboulé comme une furie dans leur chambre vêtue d'une nuisette rouge flamboyante. La cravache qu'elle faisait claquer autour d'elle transforma ses peurs en une danse envoûtante. Elle avait su exorciser les tourments du jeune homme qui détestait cette période. Cette nuit-là fut l'une des plus torrides.

Sur le tarmac, William glissa ses mains sous le pull de sa jolie brunette et avec plaisir découvrit ses seins livrés sur un plateau d'argent, aucun tissu pour les entraver. Le couple s'approchait du conteneur, lieu idéal pour se dissimuler du monde. Ambre curieuse essaya de l'ouvrir pour voir ce qui se cachait derrière les battants. Les battements de son cœur accélérèrent. Était-ce l'excitation liée à l'angoisse d'enfreindre les lois ou les doigts glacés de son chéri qui jouaient avec ses tétons ?

Calée dans son dos, elle sentit son sexe qui prenait forme. D'une main elle saisit la poignée, de l'autre elle déposa des caresses le long de sa hampe tout en déboutonnant le pantalon. William était charmé par l'expertise de son amante. Une vraie Arsène Lupin au féminin. La serrure céda par magie en même temps que le dernier bouton du jean. Devant eux, les paquets étaient bien rangés et emballés dans de jolis papiers colorés. Le plus surprenant fut le petit mobilier qui agrémentait l'espace. Le fauteuil en cuir qui était posé dans un coin leur faisait de l'œil. L'hésitation fut de courte durée. William souleva sa partenaire, son pantalon ne tenait que par le rebond de son fessier manquant de le faire trébucher. Une fois dans l'habitacle, il tira la porte pour ne pas être dérangée et trouva la clé pour la verrouiller. Ambre scrutait les boîtes avec de jolis rubans rouges sur lesquels un petit mot était accroché.

Elle se sentait irrésistiblement attirée par l’une d’entre elles. La jeune femme attrapa le billet et commença à le lire. Derrière elle, William soulevait les cheveux de sa belle pour déposer de petits bisous sur sa nuque. Elle sursauta quand elle vit le contenu du message : "Ambre, ouvre-moi et un de tes fantasmes se réalisera". Elle scruta la pièce pour découvrir s'il n'y avait pas des caméras cachées ou d’autres objets technologiques pouvant les épier. Était-elle en train de rêver ? Ce sont les baisers fougueux de son homme qui lui firent prendre conscience qu'elle était bien réveillée. Ses doigts s'empressèrent de déchirer le papier, ne pouvant pas les contrôler. Son mari prodiguait un massage sur ses épaules.

Quand le contenu se révéla, elle n'en revint pas ; le gadget était juste un petit régal. Un nouveau message s'échappa : « maintenant tu pourras jouer aux gendarmes et aux voleurs. Choisis ton camp ». Elle saisit les menottes, se retourna un peu abruptement surprenant William qui échappa un léger soupir devant abandonner son picorage. Quand il vit le sourire en coin d'Ambre et qu'il réalisa ce qu'elle tenait dans ses mains, il comprit que les règles du jeu changeaient et ça ne lui déplaisait pas. Le pantalon glissa le long de ses jambes et quand elle le fit reculer, déséquilibré, il s'effondra dans le fauteuil.

  • Prêt pour l'interrogatoire vilain garçon ?
  • Mais j'ai été sage madame l'inspectrice.
  • Je sais mais d'autres ne veulent pas vous croire.
  • Pourtant regardez l'effet dont vous êtes coupable.
  • Cela aussi je vais devoir m’en occuper et faire un relevé d'empreintes.
  • Vous ne les aurez pas si facilement.
  • Eh bien laissez-moi prendre le risque. Mais comme je ne voudrais pas que vous songiez à fuir, je vais m'assurer de votre bon vouloir.

Ambre saisit les mains de son suspect, qu'elle menotta dans son dos. Elle vérifia tout de même que cela était assez confortable pour lui. Elle attrapa le bout de tissu qui enveloppait son sexe et le fit glisser au milieu de ses chevilles. Ainsi libéré, il se présentait fièrement devant elle, l'excitation était à son comble. Elle déroula sa verge lentement pour dévoiler le gland et sa langue pourlécha ses lèvres. Les auditions pouvaient débuter.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 1 versions.

Vous aimez lire Attrape rêve ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0