Mais à quoi devais-je être prête ?

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Suite du chapitre 20 (Ne sois jamais sûre de rien)

« Bon, allé, au lit », conclut Paul.

« Bonne nuit », répondis-je.

Cette discussion m'intriguait. Elle avait été légère et drôle au commencement, puis elle était devenue plus sérieuse. Paul attendait de moi quelque chose, mais quoi. Avait-il des envies un peu spéciales en matière de sexualité ? Ou au contraire espérait-il une relation plus sérieuse ?

« Alors Paul, bien dormi ? »

Je venais de me réveiller et notre discussion avait tourné en boucle dans ma tête, toute la nuit.

« Ça peut aller ;) »

« Et Mr No-limit a-t-il eu des pensées impures »

« Tu es bien curieuse :) »

« Oui. J'avoue que j'aimerais connaître certains de tes fantasmes. »

« Non, pas de fantasmes en particulier. »

« Allez, on a tous des fantasmes :) »

Mais Paul ne répondit pas. Mais il était temps de finir ma préparation matinale. J'y ajouterai aujourd'hui un joli décolleté, sur ma poitrine généreuse et un collier qui viendrait tomber entre mes seins mis en valeur par un push-up généreux lui aussi.

Quand j'arrivais au bureau, tout le monde était déjà en train de boire le café. Je fis donc le tour de mes collègues, faisant la bise à chacun. Paul était adossé sur le mur et avait mis une chemise cintrée qui mettait son corps en valeur. Il me regardait dans les yeux.

- Bonjour Paul, dis-je en souriant.

Il me rendit mon sourire, en me regardant droit dans les yeux. Puis droit dans le décolleté, le moins discrètement possible, histoire de me montrer son désir.

- Bonjour Elisa.

Ma tenue avait eu l'effet escompté. Il serait peut-être plus motivé à répondre à ma question.

Donc, dans la matinée, Paul reçut :
« Fantasmes ? »

« Les jolis décolletés »

« Comme tous les hommes ! Tu dois pouvoir trouver mieux :) »

« Je dois pouvoir. Je te raconte ça ce soir. Mais là, tu dois bosser, petite garce »

« Bien maître »

À chaque fois que je croisais Paul dans la journée, il glissait son regard vers ma poitrine, comme une caresse. C'était délicieux.

Pour une fois, j'étais impatiente que la journée se termine.

D'ailleurs, comme chaque vendredi, je finissais de bonne heure et je respectais l'heure à la minute près.

« Fantasmes ? »

« Tu insistes... », écrivit-il.

« Désolé, tes regards dans mon décolleté m'ont excité. »

« J'ai une voisine... », commença-t-il.

« Jolie ? »

« Je ne sais pas ! Mais souvent, je l'entends jouir. »

« Et tu aimes ça ? »

« Oui :) »

« Et ça te donne une érection ? »

« A chaque fois ! »

« Et tu soulages tes tensions ? »

« A chaque fois ! », répéta-t-il.

« C'est fou, ça m'excite moi aussi », avouai-je.

« Elisa ? »

« Oui »

« Ça pourrait être encore plus excitant ! », m'écrivit-il.

« ... », envoyai-je, pour lui faire comprendre que mon désir m'empêchait de réfléchir.

« J'aimerais t'entendre jouir... »

« ... »

« Tu pourrais m'appeler, juste avant de faire l'amour à Florian et je pourrais t'entendre prendre du plaisir »

La proposition que j'avais faite à Elisa, semblait lui avoir plu. Restait à savoir si elle oserait le faire. Les minutes passaient et je regardais régulièrement mon téléphone pour voir si je n'avais pas loupé un appel.

Ce week-end comme pratiquement tous les week-ends, j'étais rentré chez mes parents. Il était l'heure de passer à table et j'espérais qu'Elisa ne passerait pas son appel maintenant.

- Tu as déjà fini ton assiette, dit ma mère étonnée.

- Oui, c'était très bon.

- Tu veux du fromage ?

- Non.

- Un dessert ?

- Non.

- Tu es pressé ?

- J'attends un coup de téléphone.

Au même moment, mon téléphone vibra dans ma poche. Je sentis mes joues rougir légèrement et aussitôt, je décrochais et me dirigeais dans ma chambre.

- Salut, c'est Ben, tu es occupé ?
Sa voix m'avait fait sursauter.

- Non, c'est bon, j'ai fini de manger.

J'étais déçu, non pas que mon pote Ben ne me dérange (au contraire), mais j'aurais espéré avoir Elisa au téléphone.

- Tu fais quelque chose demain midi.

- Non.

- Ça te dit un resto en ville ?

Au même moment, mon téléphone se mit à vibrer. C'était Elisa. Et merde !

- Oui, pas de soucis, mais je dois raccrocher, j'ai un autre appel. Salut.

- Salut.

Au bout du fil, il n'y avait personne. J'entendais juste un bruit de fond, comme un frottement sur des vêtements ou peut-être des draps. J'entendis une porte s'ouvrir et une voix d'homme dire :
- Oh, mais quel joli spectacle.

- Ça te plaît ? C'était la voix d'Elisa.

- Oui, j'aime que tu me présentes tes fesses comme ça.

- Tu veux jouer ?

- Ouiii !

- Alors approche-toi et viens derrière moi.

J'entendais les pas de Florian.

- Que veux-tu faire ? demanda Elisa.

- Te faire l'amour.

- Tu ne voudrais pas profiter de ce cul tendu, pour lui mettre quelques fessées, histoire de le rendre plus sensible.

- Oh si !

Elle avait, en quelques mots, mis plein d'images dans ma tête. Elle a quatre pattes au bord du lit, son mari arrivant derrière, sûrement en érection, prêt à lui infliger quelques punitions délicieuses. J'étais tellement concentré sur les sons qui sortaient des écouteurs, que j'avais mis sur mon téléphone histoire d'être plus en immersion, que je n'avais pas pris conscience que mon sexe était à l'étroit dans mon pantalon. Je desserrais donc ma ceinture et baissais pantalon et sous-vêtements. Comme un ressort, je découvrais une verge particulièrement excitée et dur. Histoire de faire monter encore l'excitation, je la caressais doucement.

Un bruit de claque me fit sursauter, accompagné d'un « Aïe», sensuel.

- Encore ? Demanda Florian.

- Oui.

J'entendais les fessés s'enchaîner et les « Aïe » devenir des « Hummm », des « encore ». Mon dieu, que c'était érotique.

- Viens, dit Elisa.

Je tendais l'oreille, mais les sons étaient légers, puis petit à petit, j'entendais le claquement du bassin de Florian sur les fesses d'Elisa. Des bruits de plaisir aussi sortaient de leurs bouches ou plutôt de leur entrailles. Les coups n'étaient pas rapides, mais semblaient être puissants, ce qui semblait du goût d'Elisa.

Maintenant, je n'entendais plus les claquements de bassins et pourtant, ils étaient toujours en action. Peut-être Florian voulait-il faire durer le plaisir et donc faire redescendre son excitation. De mon côté, j'en profitais pour m'occuper de mon sexe, il semblait que ce fût le bon moment pour profiter d'un moment de jouissance commune. Je commençais par décalotter mon gland qui était mouillé par le désir et débutais les va-et-vient, lentement... Quand j'entendis Florian :

- Tu veux bien ?

- Oui, je crois qu'il est prêt à t'accueillir.

Elisa continua d'une voix douce, « Doucement ».

- Comme ça ?

- Oui, accompagné d'un léger gémissement.

- Je peux aller plus loin ?

- Oui, c'est bon...

- Caresse-toi, je ne vais pas tenir longtemps.

Je compris rapidement que Florian avait la chance de sodomiser Elisa ce qui me faisait beaucoup d'effet.

Le visage d'Elisa avait dû se rapprocher de son téléphone, j'entendais sa respiration s'accélérer, parfois s'arrêter, repartir. Le son qui sortait de sa bouche était doux comme une caresse, elle ne criait pas, mais on sentait son bien-être. Petit à petit, la respiration s'accélérait, en même temps que la mienne, dans un souffle, j'entendis Elisa murmurer mon prénom. Elle était là juste à côté de moi, j'avais l'impression de sentir sa respiration au creux de mon oreille. À ses petits cris légers, je compris qu'elle était en train de jouir, ce qui me fit jouir à mon tour. À chacune de ses respirations un souffle sortait de sa bouche comme la plus belle note d'une chanson d'amour.

Les souffles se ralentirent, elle chuchota une dernière fois Paul et raccrocha.

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