Nox illi inquieta

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La fumée s'échappait lentement de l'âtre, possédée par une vie propre. Elle s'enroula autour de ses chevilles comme de longs doigts fins chauds et doux. La sensation remonta en une caresse voluptueuse le long de ses jambes. Elle s'agita légèrement dans son lit et poussa un soupir endormi, son corps réagissant par de multiples frissons. Les volutes remontèrent les courbes de son corps alors que cette fois des gémissements s'échappaient du lit...

-Carolyne ! C'est pas vrai cette feignante ! Lève-toi !

La voix qui résonna dans la chambre fit ouvrir grand les yeux de Carolyne qui, étendue dans son lit, découvrit Alan penché sur elle. Il avait l'air mécontent et la seconde qui suivit, la jeune apprentie se redressa pour attraper son réveil en bousculant Alan. Bon sang ! il était midi passé, c'était plus que normal qu'il soit mécontent. Puis soudain, elle fronça les sourcils et reporta son attention sur le professeur qui se massait la tête, un air penaud, encore assis par terre.

-Comment es-tu rentré ?

Il se tassa légèrement sur lui-même, tentant de rendre sa grande carcasse plus petite. Elle eut presque envie de sourire, tellement il ressemblait à un petit garçon pris en train de faire une bêtise. D'un signe de tête, il désigna finalement la porte grande ouverte.

-C'était ouvert, figure toi ! et comme tu étais en retard, je me suis inquiété...

Il se figea soudain dans une posture presque debout. Il renifla l'air à la manière d'un fin gourmet avant de sourire.

-T'as préparé quelque chose à manger ? Y a comme une odeur de fleurs d'oranger...

Cette fois Carolyne se releva d'un bond envoyant balader les draps. Elle se souvenait tout d'un coup de la recette qu'elle avait tentée hier. Elle avait par contre comme une grosse absence du reste de sa soirée. Peut-être aurait-elle dû s'en inquiéter ou trouver une explication à l'odeur. Mais Alan lui lança un regard espiègle en la détaillant de la tête aux pieds, oubliant l'odeur suspecte. Loin d'être déstabilisée, Carolyne se campa devant lui une main sur ses hanches, prenant soin de ne pas regarder son pyjama pour ne pas rougir. Un simple tee-shirt bien trop grand pour elle.

-Un problème Alan ?

Il haussa un sourcil amusé et en une enjambée, il se retrouva presque contre Carolyne qui dû drelever la tête pour continuer à le fixer. Étrangement, avoir l'air sûr de soi dans cette tenue et si petite devant son professeur de magie n'était plus aussi simple maintenant. Encore plus quand la seconde qui suivit, ils se retrouvèrent, les lèvres jointes l'une à l'autre dans un baiser langoureux. Lorsqu'il la relâcha, elle avait les jambes tremblantes et le cerveau en grève. Au moins, elle n'était pas la seule à afficher un air complètement perdu, son cher professeur n'en menait pas large non plus. Il se réfugia vers la porte et murmura des excuses incompréhensibles avant de se reprendre et lâcha une simple phrase avant de disparaitre.

-Habille-toi et traine pas, on a du boulot.

[suite à venir.]

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