La Quête de la Mine du Bois de Brétizel

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Les deux puissantes armées se faisaient face. Sur les collines nord s’étirait l’infanterie du roi Aldrich Ier de Breuil-Hélion de Montmirail. En face, les troupes du duc d’Aussaguel de Puchesse de la Martinière faisaient également fière figure avec leurs étendards montrant trois loups aux dents acérées.

Le ciel s’assombrissait progressivement, l’orage commençait à gronder au loin, et la bataille s’annonçait féroce pour s’approprier la province du Bois de Brétizel et sa fameuse mine d’obsidienne rhodolite, qui permettrait aux forgerons les plus expérimentés la construction d’épées à la force de frappe légendaire.

Un jeune vaguemestre de brigade sous les ordres d’Aldrich Ier de Breuil-Hélion de Montmirail consulta une dernière fois un vieux morceau de parchemin, que lui avait donné la magnifique jeune fille aux cheveux blonds comme le blé des champs qu’il avait dû quitter en partant pour cette guerre. Il en avait les larmes aux yeux, mais il devait loyauté éternelle au roi et sécha les quelques gouttes qui tombaient sur ses joues. S'il devait mourir, il mourrait en quelque sorte avec elle.

Comme un signal de départ, après que la foudre eut frappé la plaine qui séparait les deux armées, les trompettes et clairons résonnèrent dans l’immensité verdoyante, et les soldats des deux bords fondirent les uns sur les autres dans des hurlements virils qui devaient leur conférer force et courage.

Le vaguemestre susmentionné se retrouva rapidement pris en étau au milieu de plusieurs adversaires, maintenant ceux-ci à distance en faisant élégamment tournoyer son épée, qu’il maniait avec une dextérité peu commune. Il eut une pensée pour son vieil oncle Godefroy, mort la semaine précédente écrasé par une botte de foin, et qui l’avait initié à cet art dès son plus jeune âge. Dans un élan de rage, il trancha la gorge d’un premier adversaire tout en assénant un violent coup de pied à un autre. Il fit de même avec les trois autres guerriers qui le cernaient, et vint ensuite voler au secours d’un de ses amis, qui était sur le point de passer de vie à trépas sous l’effet d’un lâche adversaire qui l’attaquait dans son dos.

Cependant, il ne put rien faire pour empêcher son général de subir cet atroce sort. Ce dernier agonisait au sol, et il eut seulement le temps de prononcer un « je t’ai… », avant de lâcher son dernier souffle dans un ultime gargarisme sanglant. Le vaguemestre se demanda longtemps ce que pouvait être la suite du message, lequel devait être hautement stratégique en vue de la victoire finale.


— Bon allez Louis, range-moi tout ce bordel qui traîne dans ta chambre, on mange dans dix minutes !

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