Et si la fin n’était que le début?

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Malgré le désordre, on s’est approché lentement de Revontuli pour faire le rituel. On avait un peu peur qu’il se remette à courir partout mais il n’a pas bougé.

Cette fois, tout s’est bien passé. Sanelma s’est même applaudi quand la vague de magie a déferlé. Pour elle, l’aventure se termine là mais pour moi, ce n’est que le début. Je suis sorti et j’ai soigné les lutins d’un simple sourire. Ils ont immédiatement pris la route de l’usine en chantant. Revontuli, quant à lui, s’est enfuit en illuminant le ciel de sa plus belle aurore boréale.

Peu après, les rennes sont arrivés avec le traîneau de papa. On s’est envolé vers l’auberge et j’ai été voir madame Järvinen. Elle a eu dû mal à me reconnaître puis, elle a pleuré de joie. Les autres clients aussi étaient émus alors que moi, je ne les avais jamais vu. Ils m’ont fait des câlins et ont pris des photos. Ils ont dit qu’ils ne m’oublieraient pas et qu’ils m’offriraient des cookies quand je leur rendrai visite.

Je ne me suis pas attardé et j’ai été à l’usine. L’ambiance était extraordinaire et la fabrication des jouets avançait bien. J’ai tout de même créé milles lutins supplémentaires pour rattraper le retard. J’ai aussi participé à l’emballage des cadeaux. Les lutins étaient contents et on y a passé toute la nuit.

Quand le matin s’est levé, je suis allé à la chaumière de papa. J’ai fermé la porte et les fenêtres et je me suis dirigé vers le fond du salon. Dans son fauteuil, le bonhomme de neige avait été remplacé par un flocon géant. Tristement, je l’ai pris dans ma main et il s’est volatilisé.

Devant mes yeux ébahis, j’ai alors découvert Matleena. Elle était semi-transparente mais je la voyais bien. Elle a posé deux doigts sur ma tempe et les souvenirs ont déferlé dans ma tête. J’ai vu des adresses et des lettres. J’ai vu des millions de sapins décorés. J’ai même vu ma propre naissance sous un angle différent. À la fin de ces visions, le fantôme de la sorcière avait disparu. Je me suis assis dans le fauteuil et j’ai allumé la cheminée d’un simple regard. Je crois que je vais vraiment adorer être le père-noël.

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