Au kilomètre quarante

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Hésitante, je monte dans ce bus un peu étrange, je n'en vois aucun autre pour l'instant, cela fait des heures que j'attends. Mes talons commencent à me faire mal...

Qu'il est gros ce bus, il fume noir et il sent horriblement mauvais, j'ai envie de vomir.

Dans le bus, ils sont tous un peu zinzins, certains ont des doudous dans une main, le pouce de l'autre dans la bouche, ou une tétine, d'autres fument de vrais joints, quelques-uns ont des bouteilles d'alcool dans leurs sacs.

Des pleurs des rires, ça bourdonne de partout, un mélange de sons qui me casse les oreilles, je plonge la main dans mon sac à la recherche de mes écouteurs - vite Céline Dion, Au-secours, viens à mon aide, d'amour ou d'amitié, ma chanson préférée, ouf.

Je ne sais pas comment ni pourquoi je suis là, à n 'y rien comprendre? J'étais cool dans ma maison. Au fin fond de mon désert. Il faisait bon et chaud, ah cette chaleur, que j'aime, qui me chauffe, me grille, me fait transpirer! Pourquoi cette idée farfelue d'aller parcourir le monde?

Mais ce n'est pas que ça, c'est aussi l'appel du devoir je le sais, je m'y prépare depuis toujours.

Les premiers kilomètres passent vite, je sommnole, ouvre les yeux de temps en temps puis me rendors vite, je suis lasse, ce voyage m'a fatiguée. Mon voisin ronfle fort, il est drôle. On dirait un clown, comment il est fringué, c'est peut-être ça, c'est un cirque!

Je suis montée dans le bus d'un cirque, du coup ils sont tous un peu fous, un peu comédiens!

Le bus marque son premier arrêt au bout de vingt kilomètres, un jeune homme m'aborde.

Non, sérieux il me drague. Mais ça me plait! Pourquoi ferais-je le voyage seule? Du coup on se met côte à côte, on se raconte nos vies.

Qu'on rigole bien! J'ai l'impression de le connaitre depuis toujours.

Je le console, le cajole, on aura des gosses c'est certain.

Au kilomètre quarante, on nous annonce un prochain arrêt avec des magasins pour des éventuels shoppings. Je décide de faire quelques courses seule, je vais d'abord revoir mon maquillage dans les toilettes de la station, et là, la vision qui m'apparait dans le miroir m'effrait.

Des pics blancs dressés sur ma tête, des cernes sous mes yeux, j'ai changé en quelques kilomètres.

Je fais peur à voir!

Je change le planning de ma virée, je décide de commencer par me faire une couleur dans un salon de coiffure.

Sur le chemin du retour, une vieille personne m'interpelle, elle est perdue, elle pleure, elle veut mon aide, des personnes méchantes, de ses propres mots, se sont introduites chez elle. Ils ont pris possession de sa maison, et ont réduit la dame à l'esclavage!

Elle a profité de leur absence pour s'enfuir, elle veut que je m'occupe de récupérer sa maison et de mettre les voyous en prison.

- Mais madame je ne suis pas de la police,

- Si, si, d'ailleurs, je t'attendais, je te connais bien moi.

- Mais qui êtes-vous?

- Elsa Mer...

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