Année qui commence à peine, c’est déjà l’hiver.

Hibou, perché au sommet du sapin

Ignore la danse des flocons

Virevoltant dans le vent, dans la nuit

Enneigée et froide sous un clair

Rayon de lune.

Ne nous arrêtons pas en si bon chemin, le jour pointe enfin.

Petit bourgeon, petite feuille,

Rien de très grand encore,

Il ne tardera pas à faire soleil.

Neige devenu giboulée,

Tempête lors des jours gris,

Et un nuage s’écarte, c’est l’arc-en-ciel.

Matinée de rosée, douce brume,

Petite fleur éclot,

Sous la lumière de l’aube.

N’aie crainte, après la pluie vient le temps estival.

En short, bermuda, débardeur,

Tandis que la glace fond sur les papilles,

Et que le bon temps profite aux amis et familles.

Et bien, le temps passe et on ne s’en rend compte que plus tard.

A l’approche de la grisaille, la bourrasque se lève,

Un coup suffit pour faire s’envoler les feuilles

Tout juste épanouies aux branches,

Orangées déjà, ou jaunes depuis peu,

Massées au sol ou emportées par le râteau.

Nuit prend sa place avant le solstice,

En chaussettes épaisses les Hommes attendent.

Éternel recommencement, pour des temps nouveaux.