Mon vieil ami

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Avant-propos, j'écris toujours en premier jet, donc désolé pour les fautes d'ortographe.

Je vous emmène avec moi, si vous le voulez bien...

Depuis un long moment, je suis garé devant cette ancienne batisse.

Il fait gris, les nuages ont étouffé le soleil et les rues sont désertes dans ce village de la France.

Je descends de mon véhicule et m'approche timidement. Les souvenirs cognent sur les parois de mon cerveau, j'ai habité cette maison il y longtemps, lorsque je n'étais qu'un enfant. Je me souviens qu'à la tombée de la nuit, les rues étaient plongées dans le noir, le silence régnait en maître absolu. Le temps s'effilochait dans cet univers encore vierge, où le mystère galopait sans crainte. Les étoiles touchaient presque le sol, les esprits perdus marchaient sans retenues.

Je pose ma main sur la poignée de la porte d'entrée, mais celle-ci est fermée. Je m'allume une cigarette, même si je me suis persuadé d'arrêter maintes et maintes fois. Mais l'anxiosité m'étouffe, me dévore de ses crocs avides de mes craintes.

Je lève les yeux vers ce toit en tuiles délabrées, et le vent se lève.

Je redeviens cet enfant de 9 ans qui joue dans ce grenier.

Je me retrouve assis sur ce sol en bois poussièreux, quelques pigeons volent entre les poutres. Je joue aux échecs, j'adore ce jeu de stratégie. Je m'imagine des parties interminables, et bien sûr je gagne à chaque fois.

Ce soir là, le ciel était serpenté d'éclair et par une certaine lassitude, il faut l'avouer, je décidais de quitter la partie sans la finir. A peine je fus debout, qu'une pièce de l'échiquier, le fou, je m'en rappelle comme si c'était hier, se déplaça.

Tout seul !

Mon coeur manqua un battement, lorsque je m'accroupis pour bien voir, une voix métalique prononça :

"Tu veux jouer avec moi ?"

Je faillis hurler, mais ne le fit pas. Ce que l'on peut être innocent lorsqu'on est enfant...

Alors je m'assis tout en continuant à jouer.

"Qui es-tu ?" demandais-je.

La chose invisible répondit :

"Je suis enfermé ici. Mes parents m'ont abandonné et j'ai fini par mourir de faim et de soif. Je suis un petit garçon comme toi. Et je veux devenir ton ami. Mais ne le dis à personne, car des ombres veulent me chercher."

Nous avons joué ensemble durant des années.

Un jour, mes parents sont venus me chercher à l'école pour m'annoncer que nous déménagions de suite. Je voulais tant retourner à ma maison, mais il en fut ainsi. J'ai hurlé et pleuré, pourtant ce fut fini.

Et me voilà, des dizaines d'années plus tard devant cette maison abandonnée. Lorsque ma cigarette fut consumée, je la jetai dans le caniveau. Je m'apprétais à faire demi-tour, un peu déçu, quand la porte d'entrée s'ouvrit et j'entendis ce chuchotement :

"Tu es revenu..."

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