C'était cela même...

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C’était cela même que j’avais écrit dans mon article, juste avant de sombrer dans le sommeil. Autour de moi, les murs bougeaient sans cesse comme sous l’effet d’une marée, la nature venait à ma rencontre alors que j’allais à elle, « Ephémélia » (mélange d’Ephémère et d’Aurélia) entrait chez moi, transportant avec elle …dans un mouvement qui faisait miroiter les plis de sa robe en taffetasune longue tige de rose trémière … dont je pensais qu’elle était une offrande à la poésie, … puis elle se mit à grandir sous un clair rayon de lumière … et je me disais qu’enfin tout ceci trouverait son épilogue, que la Mystérieuse se donnerait à moi pour mettre un terme à ce qui ressemblait à une fiction ou bien à un rêve de dément, … peu à peu le jardin prenait sa forme, et les parterres et les arbres devenaient les rosaces et les festons de ses vêtements … qui, bientôt chuteraient au sol car, assurément, cette Fille n’était venue là que pour incendier ma tête, y faire s’allumer le plus vigoureux des pandémoniums qui se pût imaginer ; les Poètes sont toujours fragiles qui ont l’âme qui s’embrase et l’esprit qui combure … ses bras imprimaient les contours aux nuages pourprés du ciel. Je pensais qu’elle était l’une de ces Filles du feu, peut-être Sylvie, ma fascination enfantine ou bien Adrienne la séductrice, ou bien Octavie qui me sauva de moi-même et de bien des déboires. C’est si secret une femme, tellement difficile à cerner que, parfois il vaut mieux renoncer. Mais où est-elle celle qui, maintenant, occupe l’entièreté de mon esprit, à tel point que je n’y ai plus de place pour le simple sujet que je suis. Comme si cette Lointaine, cette Ténébreuse avait pris en elle la totalité de mon âme et me guidait, à mon insu, vers mon incontournable destin. … Je la perdais de vue à mesure qu’elle se transfigurait, car elle semblait s’évanouir dans sa propre grandeur. « Oh ! ne fuis pas ! m’écriai-je…car la nature meurt avec toi ! »

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