Acte 46 : LES CONTES DE L'ÉTOILE EFFONDRÉE - Captain

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— Salut les Troll-spectateurs ! Bonjour, ma chère Janette !

— Bonjour chers Troll-spectateurs ! Bonjour, cher Marcel. Le marché infinitésimal du thé, toujours à son zénith, je me suis fait un petit plaisir ! J'ai pensé à vous, ma Janette, j'ai pris un thé blanc yin zhen.

— Oh, mon Marcel, que c'est choupinou ! Merci ! Vous allez être content, mon poussinet, enfin, notre pigiste nous sort un article sur le spaceship Ragnaa ! Depuis le temps que vous l'attendez !

— Vous m'en voyez ravi, ma poussinette !

*

L’équipe fait l’inventaire. Après avoir payé les réparations (et il y en a, le rafiot est maousse, c’est peut-être la série BS la plus petite, mais ça reste un Battleship), le carbu, les dettes (qui s’accumulent par ci, par mi), la bouffe, les armes et munitions (c’est dangereux de vivre dans l’espace)… reste pas grand-chose de la richesse tant espérée de la team de bras cassés de Renko.

Il a l’air vieux et expérimenté, mais même s'il a fait la guerre, il n’a que trente ans. Petit détail qu’il a omis de préciser à ses gens. Seule la Counselor connaît le lourd secret du vieux « jeune » loup solitaire. Lors de sa première expédition il est tombé sur un système stellaire dont les radiations lui ont collé vingt piges de plus dans la tronche. Il a failli en crever, d’ailleurs. Mais il s’en est sorti, grâce à Siobhan, qu’il a eu la chance de croiser lors de ses nombreuses péripéties. Puis, elle a fini par rester.

Tout le monde est affairé, au Ragnaa. Valentine lustre ses armes, tandis qu’Alseon aide Delila à réanimer le « bestio galactique ».

— Vous n’avez jamais pensé à booster l’engin à coup de BrainCom[1] ? demande Malory à la technicienne.

— Ah, non, y’a pas mieux que le méca ! J’aurais pas envie qu’on me pirate mon cerveau !

— Pas faux, Al se frotte le front. Et puis, qui refuserait une trempette dans le camboui ?

Les deux jeunes femmes éclatent de rire.

— J’ai pas l’habitude de te voir sourire, alors rire, c’est un scoop ! lance Gilmore en reprenant son sérieux.

Al sourit, pensive. Ces derniers temps, elle se questionne sur beaucoup de points d’ombre dans son passé. Et celui d’Emma venant s’ajouter à toute cette mélasse de mystère à la mords-moi-le-nœud... En parlant de nœud, Malory regarde sa collègue, l’air interrogateur :

— Il est… ?

— En train de récurer ses guns, je suppose, annonce Gilmore.

— Suis con. Je ne l’ai pas vu de la journée, alors je me disais… Je ne sais pas ce que je me disais…

— Tu planes pas mal, en ce moment.

— Oui, je sais. Il faut que je me concentre. On a du pain sur la planche : presque plus de Golden !

Siobhan et « Patte de velours » font du rangement dans les cartes de navigation. Certains logiciels sont obsolètes et il faut libérer la mémoire du vaisseau pour l’installation des TravelBoosters derniers modèles.

— La Guilde a répertorié de nouveaux systèmes stellaires en banlieue Nord de la galaxie d’Andromède.

— C’est pourtant la zone la plus sinistre de l’univers navigable. Qu’est-ce qu’il sont partis faire là bas ? lance le pilote, sombre.

— Je n’en ai aucune idée, mais tout ceci ne présage rien de bon, ajoute la Counselor.

Les chroniques de l’univers - « Aux frontières de l'infini »

D. S. PENRY pour TROLL MAG INFINI-TEA

[1] BrainCom : commande cérébrale, c’est pour piloter plus tranquillement, en actionnant tout par la pensée.

*

— Un petit cours de mécanique ? C'est amusant de se mettre dans le bain... Je veux dire, le quotidien d'un contrebandier galactique est complexe...

— Oui, ma chère Janette, vivre dans l'espace n'a rien à voir avec la vie sur Terre. Même si, en principe, les besoins restent les mêmes.

— Tout à fait, mon cher Marcel, je ne l'aurais pas mieux dit !

— Et oui...

— Je vous sens ailleurs, mon Marcel.

— Je cherche toujours le rapport...

— Mon cher, arrêtez de vous prendre la tête, les réponses viendront !

— En, effet. Un jour, peut-être...

— À la semaine prochaine chers Troll-spectateurs et ne trollez pas trop devant l'écran !

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