Acte 40 : LES CONTES DE L'ÉTOILE EFFONDRÉE - Shadow

4 minutes de lecture

— Salut les Troll-spectateurs ! Bonjour, ma chère Janette !

— Bonjour chers Troll-spectateurs ! Bonjour, cher Marcel. Encore un scoop de notre reporter Crametête, à vous l'antenne, mon ami !

Boujour vous deux et bonne année ! Alors, j'ai planqué pendant des semaines devant cet espèce de mur invisible qui protège le QG de la Monster Team ! Je peux déjà vous annoncer que ce n'est pas seulement le refuge d'une bande de psychopathes ! Hyll Saxon, le grand bizness man, celui qui tient tous ces clubs de renom, et sa soeur, la superbe Zea ! Je les ai vus faire des allers et venues assez réguliers... Je ne sais pas encore ce que tout ce mystère nous cache, mais j'ai l'impression qu'ils font des expériences peu catholiques dans cet endroit ! Je vous tiens au jus pour la suite...

— Marcel, je suis scotchée ! Notre pigiste commence à me faire peur !

— Mouais... m'enfin, le gars nous feed avec des articles bien passionnants, on va réfléchir un peu avant de le virer, non ?

— En effet, mais tout de même !

— Je pense que je vais y jeter un oeil, quand j'aurai un peu de temps, elle me titille la ciboulette cette Monster Team... L'article !

*

— Vos quartiers sont prêts, Major. Au treizième étage. Les numéros 1372 et 1373.

— Merci, Enseigne… ?

— Arkadi.

— Bonne soirée, Enseigne Arkadi.

Elle prend systématiquement le temps de connaître le nom de chaque personne qui s’adresse à elle…

— J’espère que la baie vitrée est panoramique... Treizième étage.

— Je suppose que vos quartiers sont plus grands.

— En effet. Quand tu seras Padischah, cette question ne se posera plus. N’oublie pas qu’ici tu t’appelles Aloisius Tudor. C’est une ouverture à reconnaissance vocale. Ils ont enregistré les noms, l’encodage se fait dès la première utilisation. Observe. Shaido Ra.

Je comprends. Quelle technologie ! Je sens que je vais aimer ce monde.

— Aloisius Tudor.

— Bonne nuit, Théoddorus.

— Bonne nuit, Shadow.

Tout est automatisé. C’est incroyable.

— Café, noir, chaud.

Synthétiseur Alimentaire, m’a-t-elle dit. Tout est à commande vocale. Le café n’est pas terrible. J’ai une baie vitrée. Shadow doit en avoir une plus grande. Un coin pour manger, un canapé, une table basse et un lit king size. Parfait. Penderie en face de la salle de bain. Pratique.

— Musique, Turandot de Puccini.

Bon sang, ça fonctionne !

— Eau, quarante-cinq degrés.

Par tous les dieux, j’aime ce monde ! Les étoiles dans le creux de ma main. Oh comme j’espère que tu dis vrai, ma Dame de l’Ombre.

Quelle sensation extraordinaire. L’eau coulant sur ma peau. Tous ces sens en éveil. Le système nerveux en ébullition. Chaque bruit, tel l’écho d’une multitude de carillons cristallins. La température de la chambre est idéale. Qu’est-ce que… ?

— Entrez.

— Shadow.

Pourquoi vient-il ?

— Qu’est-ce qui vous a amenée à moi ?

— Tu t’es caché entre les ombres des choses pour arriver au sommet. Tu n’as pas hésité à affronter la mort dans le regard de tes victimes. Tu es ambitieux et avide de pouvoir. Il te faut toujours plus, tu es coriace et insatiable.

— Vous ne m’aidez pas par pure bonté d’âme.

— Non.

Elle ne me dira rien. Elle gardera le silence sur le plus intriguant de ses secrets. Qui est-elle ? Ce que tu es je l’ai compris. Un être de l’ombre. Une enfant des ténèbres. Mais qui es tu ?

— Je voulais seulement détruire mon ennemi pour conquérir plus de territoire. Vous vouliez anéantir l’humanité. Pourquoi me sauver ?

— J’ai besoin du plus ambitieux des hommes pour assouvir ma vengeance.

C’est une question de vengeance, alors.

— Que fais-tu ?

Humains, vos sens sont une torture. J’aime ce que je ressens, pourtant.

— Theoddorus…

— Est-ce qu’il vous arrive de vous laisser aller ? Non, je suppose.

Mais que vois-je dans ces yeux d’un noir abyssal ? La peur ? Shadow a peur de perdre le contrôle sur les choses. Celle qui ambitionne d’engloutir l’univers, a peur.

— Je n’ai pas l’intention de vous faire de mal, ma reine de l’ombre.

La chaleur, ce que j’aime la chaleur ! Sa chaleur ! Ce corps… Mon corps est toujours froid, comme si la nuit me poursuivais jusqu’à la dernière fibre de mon être ! Ce que c’est inconfortable d’être de chair.

Elle vibre comme une harpe. Chaque cellule de sa peau frissonne. Quelle conquête. Un territoire jamais exploré…

Séduire, toujours séduire. Il ne peut s’en empêcher pour obtenir ce qu’il désire. Ambitieux jusqu’à l’indécence ! Vorace, insatiable démon… Brûle-moi, j’ai froid, j’ai si froid. Démon. Il est si puissant. Ses mains me manipulent comme une marionnette. Il ne pense plus…

— Theoddorus Llywelynn, tu… Que t’arrive-t-il ?

— Je me délecte de ma victoire. J’ai capturé un diamant. Je l’ai souillé. Tu es à moi.

En temps normal, ce genre de propos m’auraient poussée au meurtre. Je l’aurais exécuté sans sommation et serais passée au suivant. Il me tient chaud. Reste là. Reste tout contre moi. Mon démon de la Terre Déchue. Tu seras Padischah.

Les chroniques de l’univers - « Aux frontières de l'infini »

D. S. PENRY pour TROLL MAG INFINI-TEA

*

— Télépathie et tout le tralala ! Mais je ne vois toujours pas le rapport avec le Ragna !

— Patience mon cher Marcel !

— Bon. À la semaine prochaine chers Troll-spectateurs et ne trollez pas trop devant l'écran !

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 6 versions.

Vous aimez lire Alessya Monk (LASSITER) ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0