Rose 2

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Ce matin, je me levais un peu tard pour récupérer de ma courte nuit. J'aurais bien voulu croiser Nahabi, mais il dormait déjà. Comme tous les Inkolas, il vivait la nuit, ce qui expliquait surement la blancheur de sa peau. J'avais pour habitude de le croiser le matin avant qu'il parte se coucher et le soir quand il se levait. Je me demandais parfois si la présence d'autres Inkolas lui manquait. Il ne me parlait presque jamais de ses semblables, d'ailleurs, beaucoup pensaient qu'ils avaient tous disparu, tués par des engeances ou entretués pour quelques morceaux de pierre de lune.

J'entamais mon rituel quotidien. Il commençait par un brin de toilette , ensuite je me préparais un thé de mélissine bien chaud. Je m'installais dans le petit jardin derrière la maison qui donnait sur les falaises surplombant l'océan. C'étais ici que chaque jour j'entrainais mon Don. Je m'asseyais sur l'herbe encore humide de la rosée de matin et fermais les yeux.

D'abord l'odorat, je laissais les odeurs environnantes parvenir jusqu'à moi. Je pouvais sentir le sel de l'océan, le parfum des fleurs du jardin qui se mélangeait à celui de mon thé posé à côté de moi. Une multitude de senteurs me parvenaient. La difficulté n'était pas de sentir, mais de faire le tri entre toutes les effluves que je captais. Mentalement, je dressais l'inventaire des odeurs et j'essayais de les identifier. Je retrouvais toutes celles qui étaient déjà présente la veille auxquelles s'en ajoutait une nouvelle que je n'eu aucun mal à la reconnaître, la puanteur de la mort. Un cadavre d'animal mort cette nuit se trouvait pas loin d'ici et le fumée nauséabond qui s'en échappait prenait le pas sur les parfums agréables que je pouvais sentir. Il faudra que je retrouve la bête pour éviter que la décomposition rende l'odeur insupportable.

Je passais ensuite au toucher. Je laissais vagabonder mes mains sur le sol, mes doigts caressant les brins d'herbe et les gouttelettes de rosée. Je saisis un caillou dans une main, et je l'effleurais avec mon index. J'étais capable de déceler la moindre aspérité, la moindre imperfection. Je pouvais retracer l'histoire de ce morceau de rocher rien qu'en posant les doigts dessus.

J'avais une relation conflictuelle avec mon sens du toucher. Grâce à lui, j'excellais à l'arc. Quand j'agrippais mon arme et que je tirais sur la corde, je pouvais deviner à l'endroit exact de l'impact, rien qu'en ressentant la tension de ma corde et la courbure du bois. Mon toucher était également la cause de ma sensibilité exacerbée à la douleur. Il me rendait forte et faible à la fois. 

C'était au tour de l'ouïe. je travaillais ce sens de la même manière que pour l'odorat. Je me concentrais sur tous les sons qui me parvenaient, les analysais et les situais par rapport à moi. Je pouvais ainsi presque entièrement reconstituer mon environnement tout en gardant les yeux fermés. L'océan devant moi, avec le bruit des vagues qui se brisaient sur les falaises et les cris des mouettes au dessus. La maison derrière moi, dans l'ensemble silencieuse, je percevais uniquement les battements lents et réguliers du coeur de Nahabi qui dormait profondément. Sur les côtés, j'entendais le vent qui remuait les arbres et arbustes, les pas des petits animaux. Loin derrière, sur la route de Millart, deux paysans conversaient sur le temps qu'il faisait et les récoltes qui approchaient.

Je sentais la migraine s'installer, lentement mais surement. Mon cerveau était déjà dépassé par le nombre d'information qu'il recevait. J'avais presque fini, je devais continuer.

J'ouvrais les yeux, et je fixais loin devant moi. Ma vue était puissante, mais c'était aussi le sens qui me demander le plus d'effort. Quand je passais d'une cible à l'autre, je devais me concentrer pour pouvoir voir correctement. Pour m'exercer, je plaçais le caillou de tout à l'heure devant mes yeux, avec l'océan en arrière plan. J'effectuais ensuite des changements de mise au point, alternant entre le caillou et l'océan derrière. Rapidement, ma migraine s'amplifia, et mit fin à mes exercices matinaux.

Je bus d'une traite mon thé de mélissine pour tenter de calmer la douleur qui s'installait et m'allongeais sur l'herbe. J'étais déjà épuisée. Je fermais les yeux et j'attendais que mon thé fasse effet. Je restais ainsi de longues minutes.

Des bruits de pas approchant me tirèrent de ma torpeur. Je reconnaissais la démarche souple de Bill mais encore plus celle d'Archie, qui trainait des pieds comme à son habitude. Lorsqu'ils étaient assez proche, je me levais pour partir à leur rencontre. Les deux garçons arrivaient tout sourire vers moi.

« Bon anniversaire ! chantèrent-t-ils en coeur en me voyant.

— Merci, vous êtes trop gentils.

— Attends, ce n'est pas tout. dit Bill. »

Il sortit de sa besace une pièce de tissu et la tendit vers moi. Je regardais l'objet avec interrogation. C'était une sorte de cagoule en laine, renforcée par du liège au niveau des oreilles, d'un morceau de bois devant les yeux et d'un pince-nez intégré. Elle était complètement fermée à l'exception d'un interstice au niveau de la bouche, pour permettre de respirer.

« J'ai appelé cela un isoleur, dit Bill. j'espère que cela te permettra de surmonter tes migraines sans trop de tracas. Nous l'avons fabriqué à deux avec Archie. Enfin, je me suis occupé de la conception et lui de la réalisation.

— Tu devrais le garder sur toi en permanence, dit Archie.

— Je ne sais comment vous remercier, vous êtes les meilleurs amis du monde.

— Dis-nous quelque chose qu'on ignore s'il te plait ! me répondit Bill en s'esclaffant. »

Je les pris tous les deux dans mes bras, essayant du mieux que je pouvais de montrer tout l'amour que j'avais pour eux.

« On pensait aller au marché de Millart, me dit Archie, Monsieur Perdy a préparé des saucisses. 

— Les meilleures de toute l'île !  s'exclama Bill.

— Allons-y ! répondis-je. »

Nous nous mîmes en route pour Millart, empruntant le chemin qui serpentait le long des falaises, bien décidés à goûter la délicieuse charcuterie de Monsieur Perdy, connue dans toute l'île de Castalie. 

Plus nous nous approchions de Millart, plus le brouhaha de son marché résonnait fort dans mon crâne. Très vite, la migraine commença à s'installer. Je ne m'étais pas assez reposée après mes exercices de ce matin et les effets du thé de mélissine s'étaient déjà estompés. Je m'écartais de du chemin et m'assis sur l'herbe. Je fermais un peu les yeux et mettais mes mains sur mes oreilles pour trouver un peu de repos. Bill comprit vite ce qu'il se passait, il s'approcha de moi et me tapota doucement l'épaule.

« Reste ici un moment, Archie et moi on s'occupe de tout et on reviens. »

La douleur dans ma tête amplifiait. C'était le moment de tester en situation réelle l'isoleur que Bill et Archie m'avaient confectionné. Je l'enfilais et je m'allongeais sur l'herbe, sur le côté, mes mains autour de ma tête. Mes deux amis s'éloignèrent et me laissèrent seule avec ma souffrance. Que je devais être ridicule, étalée sur le bas côté avec ma cagoule bizarre sur la tête. Voilà à quoi ressemblait l'héritière du royaume de Fendil, une gamine cachée sur une île isolée du reste du monde qui avait des migraines tout le temps et qui pouvait être terrassée par une petite branche d'arbre. Le royaume de Fendil n'était pas près de retrouver ses terres d'antan avec une suzeraine pareil. Je continuais à lutter contre la douleur, puis comme souvent à la suite d'une migraine, je finissais par m'endormir d'épuisement.

A mon réveil, bien qu'un peu patraque, je me sentais beaucoup mieux. Mon mal de crâne était passé. Je retirais l'isoleur et recouvrais l'intégralité de mes sens. Le bruit du village avait diminué, ce qui devait signifier que le marché était terminé. Bill et Archie n'allaient pas tarder à revenir. J'en profitais pour m'installer confortablement sur le bord de la falaise et contempler la vue sur l'océan. Les deux garçons firent leur apparition peu de temps après, le sourire aux lèvres et les mains chargés des précieuses victuailles de Monsieur Perdy.

Nous décidâmes de nous installer dans la clairière de la forêt. Il s'agissant en quelque sorte de notre repaire. C'était ici que nous passions la plupart de notre temps, à nous prendre pour des héros qui maintes fois, avaient sauvé l'île de Castalie de ses fictifs envahisseurs. A peine arrivé, Archie commença à récupérer du bois pour préparer un feu. Son ventre gargouillait déjà. Bill ramena un tronc d'arbre coupé pour faire office de banc. Il m'invita à m'asseoir.

« Dis-moi Rose, il y a quelque chose que je ne comprends pas, commença Bill.

— Quoi donc ?

— Je pensais à ton Don Fendil. Il est très puissant, mais il engendre également des maux de tête et une hypersensibilité à la douleur. 

— Oui, et où veux-tu en venir ?

— Nous connaissons tous les histoires sur les Fendils et sur leurs guerrières légendaires, les Ombres. Ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi tu subis toutes ces tortures alors que les autres Fendils, non. Avaient t-elles un entrainement particulier ?

— Je ne sais pas, je ne me suis jamais posée la question.

— Tu devrais la poser à Nahabi. »

Je n'avais jamais croisé d'autre bénies Fendil, j'aimerais tellement pouvoir discuter de mon Don avec quelqu'un qui me comprendrait. Toutes les bénies passaient t-elles par ce stade ? Ou j'étais juste trop faible pour contrôler mon pouvoir ? Pourquoi Nahabi paraissait toujours dépassé lorsqu'on parlait des soucis que me causait mon Don ? Lui qui d'habitude était toujours si sûr de lui devenait hésitant dès qu'on parlait de mes problèmes. 

L'odeur alléchante des saucisses qui cuisaient me tirèrent de mes interrogations. Archie s'occupait de tout, il avait disposé plusieurs petits pots remplis d'herbes et d'épices sur un rocher à côté de feu et réfléchissait à la meilleur façon d'assaisonner notre repas.

« Ca va être prêt dans pas longtemps, on va se régaler, dit Archie.

— Avec les saucisses de Monsieur Perdy et toi en cuisinier, le contraire aurait été étonnant ! répondis-je. »

Je n'avais rien avalé de la journée à part mon thé de mélissine. J'avais hâte de commencer la dégustation. Archie sortit des assiettes en terre cuite et les distribua à Bill et moi. J'essayais de me concentrer sur mon Don, dans le but d'optimiser mon odorat et ainsi profiter de tous les arômes de notre repas. Alors que je m'enivrais du parfum de paprika et de romarin qu'avait rajouté Archie lors de la cuisson, je sentis que quelque chose clochait. Une des odeurs qui me parvenait me troublait. Je ne la reconnaissais pas. J'essayais de canaliser toute mon énergie sur l'étude de cette nouvelle senteur.

« Qu'est ce qu'il y a Rose, on dirait que tu fais la grimace. Tu n'aimes plus l'odeur des saucisses ? me dit Archie, interloqué.

— Non, ce n'est pas ça. C'est une odeur que je ne connais pas et que je n'arrive pas à décrire. Elle me fait penser à des souterrains, au renfermé.

— C'est Archie qui à enlevé ses chaussures ? dis Bill.

— T'es pas drôle Bill, dit Archie le visage devenu aussi rouge que ses cheveux. »

J'ignorais la mauvaise plaisanterie de Bill et me leva du tronc. J'attrapais au passage mon arc et mon carquois puis je me dirigeais vers l'origine de cette senteur inconnue. Bill saisit son couteau et m'emboita le pas.

« Mais, les saucisses sont cuites, il est temps de manger. Pourquoi vous partez ? dit Archie.

— Tais-toi et suis nous, répondit Bill. »

Nous nous enfoncions dans la forêt, délaissants notre appétissant repas. Mon nez guidait nos pas et nous rapprochait de l'odeur mystérieuse. Au fur et à mesure de notre avancée, je commençais à distinguer un parfum familier. Soudain, un hurlement d'effroi nous paralysa. C'était la voix d'Emily, la fille du vieux Hibbert qui appelait à l'aide. Elle semblait terrorisée. Sa voix venait de la même direction que l'odeur. Sans se soucier du danger, Bill fonça en vers Emily. J'hésitais un bref moment et regardais Archie, la peur se lisait dans ses yeux, puis me décidais à rejoindre mon ami, mon arc bien serré dans ma main.

Je courais le plus vite possible pour rattraper Bill. Derrière moi, je n'entendais pas Archie suivre. Il était certainement parti chercher de l'aide, ou il était trop paniqué pour faire quoi que ce soit. De toute façon, je ne pouvais plus reculer. Emily cria à nouveau puis éclata en sanglots. Bill s'était arrêté en haut d'une colline et reprenait sa respiration. Il fixait droit devant lui. J'arrêtais ma course à son niveau et observais la scène en contrebas. Ce que j'y vis me glaça le sang. 

« Ce sont des engeances, dit Bill.

— Comment est-ce possible ? Il y a jamais eu d'engeance ici.

— Je ne sais pas. Mais nous devons aider Emily. »

Trois engeances se trouvaient là. Emily avait trouvé refuge en grimpant sur un arbre et se trouvait hors de leur portée. Sa robe était couverte de sang mais ses blessures semblaient superficielles. Les monstres s'acharnaient sur l'arbre et chacun de leurs coups de griffe réduisait peu à peu la protection de leur proie. Il fallait agir vite, Emily serait bientôt à leur merci. J'empoignais mon arc et saisis une flèche. Je visais une des créatures. Mes mains tremblaient, mes jambes flageolaient, c'était la première fois que je me retrouvais dans une situation de danger et je perdais mes moyens. Sous la pression, je relâchais la corde trop tôt et manqua ma cible. Le projectile passa tout proche de la tête d'une des engeances et se planta dans un tronc d'arbre un peu plus loin. Les monstres arrêtèrent de s'attaquer à l'arbre et tournèrent la tête vers nous. Leurs grands yeux rouges nous dévisagèrent un court moment, puis ils s'élancèrent à une vitesse folle dans notre direction.

Je prenais une autre flèche pour tenter à nouveau ma chance. Je devais réussir. Les yeux fermés, je prenais quelques longues respirations pour essayer de me calmer. J'ouvrais les yeux, inspirais une dernière fois et encocha la flèche. J'ajustais mon tir en direction de l'engeance qui menait la charge. Cette fois, je touchais la bête en pleine tête. La créature s'écroula. A côté de moi, Bill avait déjà sorti son couteau et se tenait prêt au combat. Les engeances restantes continuaient leur course. Je tirais rapidement un nouveau projectile qui s'enfonça dans le thorax d'un des deux monstres. Celui-ci ne broncha pas et continua sa course effrénée vers nous. 

Bill se plaça un peu devant moi pour me protéger de l'attaque, tout en me laissant le champ ouvert pour que je puisse tirer une dernière fois avant la confrontation. Chacun des battements de mon coeur résonnaient fort dans ma tête. Les deux créatures arrivaient presque à notre niveau, elles étaient effrayantes. J'attrapais une flèche, la main tremblante de peur, et celle-ci m'échappa et tomba par terre. Devant moi, Bill engageait le combat avec la première engeance. Sa seconde ne s'en était pas préoccupée et me fonçait dessus, son regard rouge comme le sang braqué sur moi.

Je n'avais plus le temps de tirer de flèche et J'étais paralysée par la peur. Le monstre allait me sauter dessus d'un moment à l'autre et je ne pourrais pas me défendre. D'un oeil j'observais Bill, uniquement équipé de son couteau, il combattait avec rage et résistait avec brio aux assauts répétés des griffes de son assaillant. Il esquivait ou bloquait chacune des attaques. Peut-être arriverait t-il à s'en tirer. Pour moi, c'était foutu. L'engeance arrivait et quelque soit la puissance du choc, je savais que je ne pourrais pas me relever. J'attendais résignée que le monstre, armés de ses énormes griffes, me découpe la peau et les membres. Avec un peu de chance, il commencerait par me décapiter et m'épargnerait ainsi une souffrance inutile.

Juste avant l'impact, Archie, sorti de nul part, passa devant moi et plaqua le monstre par terre. Archie s'aidait de son poids pour rester au-dessus de son adversaire et commençait à le rouer de coups. L'engeance se dégagea d'un coup de griffe qui fit hurler Archie de douleur. Elle enchaina ensuite sur un autre mouvement qui charcuta la cuisse de mon ami. Archie essayait de s'éloigner, mais il était blessé. Je devais l'aider, cependant, mes bras et mes jambes refusaient de faire ce que je leur demandais. J'étais incapable de bouger quoi que ce soit. J'essayais encore et encore, mais plus rien ne réagissait. J'assistais impuissante au supplice d'Archie. Le monstre levait maintenant son bras pour lui porter le coup final.

Un peu plus loin, Bill avait triomphé de son duel contre l'engeance et revenait vers nous. Il comprit vite l'urgence de la situation dans laquelle se trouvait son meilleur ami. D'un geste désespéré, il lança son couteau vers le monstre. Par miracle, la lame toucha sa cible et lui transperça la tête, sauvant ainsi la vie d'Archie. Ce que venait de faire Bill était incroyable, héroïque. C'était dans les situations de danger qu'on reconnaissait la véritable valeur des gens. Pendant que Bill montrait sa bravoure, j'avais exposé ma couardise à la vue de tout le monde.

Archie saignait beaucoup, mais ses plaies étaient surtout superficielles. Il restait allongé sur l'herbe, le visage couvert de son propre sang, à reprendre son souffle pendant que la sueur dégoulinait de ses cheveux roux. Je jetais un oeil sur un des cadavres d'engeance, un liquide grisâtre coulait au niveau de sa blessure et se répandait sur la peau blanche de la bête. L'absence de bouche leur donnait un air inexpressif et imprévisible. Je mémorisais l'odeur atypique de ces êtres dans ma mémoire, espérant ne pas en croiser un de sitôt. Emily était descendu de son abris et accourrait vers nous. Bill s'approchait d'Archie.

« Tu vas bien ? Tu peux bouger ? s'inquiéta t-il.

— J'ai connu mieux mais ça va. Qu'est ce que c'était que ces trucs ?

— Des engeances, répondis-je.

— Il n'y a jamais eu d'engeance sur l'île, comment sont elles arrivées ? dit Bill. »

Emily arriva à ce moment là, et agrippa Bill par la taille.

« Mon sauveur ! s'écria elle, tu as été fantastique, j'ignorais que tu étais un si bon combattant. Je t'ai vu terrasser le monstre, et lancer ton couteau pour en tuer un autre.

— J'ai eu de la chance voilà tout. Rose m'a bien aidé en abattant le premier et Archie également en attirant un deuxième, dit Bill un peu mal à l'aise des louanges d'Emily.

— Tu rigoles, Rose est restée à rien faire, sans même venir en aide à Archie. Si tu n'avais pas fait ton merveilleux lancer, il serait déjà mort, mangé par ces sales bêtes. »

Les mots d'Emily étaient durs, mais vrais. D'autant qu'avec toutes ces émotions, mon mal de tête reprenait. Je n'étais vraiment bonne à rien.

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