Mon pouls entraîné par la musique, je sens le rythme m’imprégner. Absorbant ces idées, épongeant ces pensées, je me noie dans une drogue inconsommable... Une maladie indomptable me séquestre dans ses bras. Dans les profondeurs de mon ennui, la finalité de ma vie prend forme, se dessine au loin. Tout ceci est si flou ; tout est irréel, tout est sombre... J’ai comme cette impression que tout se plie, et que tout s'arrondit, dans une logique insoutenable qui ne semble même pas exister. Dans l’horizon de ce décor sans vie, il me semble apparaître une lumière, sûrement sortie de l’imaginaire de mon esprit, celui qui ne souhaite que s’évader de ce monde sans pitié. La lumière s’approche et m'envahit. Elle me possède désormais, elle a dévoré mon âme et hante ma conscience. Je ne suis plus moi. Tout est de plus en plus flou, tout est de plus en plus fou. Surtout moi. Je n’en suis plus maître, et alors mon cœur s’effondre. Tandis que je sens un dernier brin d’espoir en moi, ce que je pensais encore contrôler sort de ma vue, et disparaît à jamais. Alors que ma morosité n’est plus qu’une miette de ce chaos, je descends vers les abysses, vers ce monde lointain que personne ne connaîtra jamais.