Texte 2
J’aurais pu croire que je plaisais
Comme j’aurais pu croire qu’on me jugeait.
C’était comme si le Diable jouait avec ma sensibilité ;
Un coup aimée,
Un coup dépréciée...
Un jour l’amitié,
Un autre la rivalité...
Aujourd’hui mon âme a été ruinée,
Elle n’est plus mais je tends à perdurer ;
Ils ont ôté l’âtre de ma vie mais je ne dois pas sombrer.
Le Diable est toujours là, décidément, je lui plais !
Il s’amuse toujours à me manipuler,
Je lui sers de pantin comme si c’était pour ça qu’il m'avait fait.
Il me fait tourner, tourner, retourner,
J’ai mal à la tête, il ne veut pas s’arrêter...
Plus rien n’est clair : ni mes pensées
Ni cette eau que je bois pour me consoler.
Et si un jour je venais à les dénuder,
Les montrer à l’aube d’une journée,
À cette heure elles ne seraient plus qu’une faible partie de mon humanité.
Je ne serais plus qui j’étais,
Et qui je serais après n’importerait :
À jamais je m’abandonnerais aux entités
Comme si parmi elles je me sentais libérée,
Comme si elles étaient moi et réciprocité.
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