Sarah

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Quelque part en France dans une petite ville de province. L’hiver s’était installé précocement depuis le début du mois de décembre.

Comme dans toutes ces petites villes, nous étions loin de la frénésie des grandes métropoles actuelles. Celle-ci avait eu son heure de gloire grâce au transport fluvial et les différentes industries qui avaient fleuri par le passé. Loin d’être devenue une zone sinistrée, la bourgade avait gardé son âme et son centre-ville était encore très vivant. Il y faisait bon vivre comme dans les différents quartiers et hameaux de la commune.

Depuis la mise en place des décorations de Noël, le paysage faisait vraiment typique avec les différentes couleurs apportées par la vague de froid et ses chutes de neige.

La population s’était adaptée et comme si toutes ces basses températures avaient disséminé la chaleur dans le cœur des gens, l’ambiance était vraiment bonne et l’approche des fêtes de fin d’année semblaient y avoir contribué grandement.

Dans cette petite commune donc, vivaient, ou plutôt vivotaient, un père et son fils… nous : c’est à dire mon père et moi.

Mais avant tout, laissez-moi vous raconter un peu mon quotidien.

Moi, je vis seul avec mon père depuis que maman est décédée. Il est triste mon père, mon pauvre papa, alors je m’occupe de lui.

Moi aussi je suis triste, mais maman m’a fait promettre sur son lit d’hôpital de bien m’occuper de papa et de continuer à vivre car elle serait là, à chaque instant important, pour veiller sur moi, sur nous. Je lui ai donc promis et je m’y tiens. Au début c’était comme impossible mais aujourd’hui j’avance comme je peux et je la vois souvent au travers des petits signes qu’envoie le destin au détour de mon chemin, et je souris à la vie.

Nous vivons tous les deux dans notre pavillon qui paraît un peu grand depuis que maman est partie mais bon, on le tient, on l’entretient.

Il y a tout ce qu’il faut, cuisine, salon salle à manger, quatre chambres, malgré tout assez spacieux, on a de quoi faire : que ce soit dans les différentes pièces du rez de chaussée ou de l’étage mais également dans le jardin.

En ce mois de décembre, il a fallu que je tanne mon père pour que nous décorions la façade.

Mais bon, c’est chose faite, il se laisse petit à petit regagner par l’esprit de Noël.

Hormis cela, j’ai une confidence à vous faire, j’ai rencontré quelqu’un, du moins, elle a fait irruption dans ma vie, je n’avais rien demandé, j’avais mes occupations personnelles et elle est apparue.

Il y a quelques mois elle emmenagé en face de chez moi… et comment vous expliquer ? Quand je l’ai vue descendre de voiture, le tout premier jour, avec son sac, et bien... j’ai mon cœur qui a tapé très fort dans ma poitrine, et depuis, il ne se passe pas un soir sans que je ne pense à elle avant de m’endormir. Je crois que je suis tombé amoureux.

Elle s’appelle Sarah, c’est ma voisine d’en face, je ne sais comment l’aborder sur ce terrain là, on a certes déjà croisé plus que nos regards et je me sens tellement idiot lorsque je perds mes moyens face à elle. Je me rends compte que je n’ai, jusqu’alors, jamais vraiment été amoureux et je n’ose pas en parler à papa car lui l’amour le rend triste, il pense encore tellement à maman. Le soir du 8 décembre, alors que nous venions de mettre nos bougies aux fenêtres, je l’ai vu pleurer dans sa chambre en regardant le portrait de maman sur sa commode. Il lui parlait en lui disant qu’il ne savait pas comment faire pour avancer sans elle, il culpabilise aussi car, au milieu de cet océan de tristesse il ne m’accorde pas autant d’attention qu’il ne le devrait. Moi ce n’est pas que j’en souffre, c’est que je ne sais pas comment l’aider. Il est tellement triste mon pauvre papa.

Alors comment lui parler de Sarah ? Je ne voudrais pas l’embêter avec ce qui va lui sembler des futilités.

Lorsqu’ils ont emménagé cet été, elle semblait tellement perdue dans ce nouvel environnement.

Pourtant, dès notre premier échange de regard, j’ai cru entrapercevoir un début de sourire à la commissures de ses lèvres.

Petit à petit je l’ai croisée, plusieurs fois, et on a un peu discuté de choses et d’autres… de banalités, quoi.

Mais, depuis septembre et la fin des vacances, c’est plus régulier : On est au même arrêt, sur la même ligne donc, forcément, on prend le bus ensemble, et je ne compte plus le nombre de fois où nous faisons le trajet ensemble… sans un mot.

De mon côté, je suis toujours partagé entre plusieurs sentiments : la peur, le regret de na pas lui parler et surtout le plaisir un peu coupable et gêné de sentir ma cuisse contre la sienne ou nos bras s’effleurant à chaque soubresaut de la route.

Je suis assez timide et je crois que la mort de ma mère y est pour quelque chose… elle m’a, je pense, incité à mettre un couvercle sur mes sentiments.

Pourtant, je devrais crier mon amour pour cette jolie rousse aux yeux verts, si pétillante, mais rien n’y fait, rien ne sort… ou presque : Bonjour ! Et encore...je ne vous cache pas qu’il est dit timidement.

Voilà.

Mais bon, les vacances de Noël sont arrivées, et pour moi, c’est une période d’espoir et de joie, malgré tout , malgré la tristesse de mon père.

Je le traîne, presque tous les jours dans le centre-ville pour participer à la vie du village.

La première activité a lieu le premier week-end des vacances, au programme : chocolat et marrons chauds pour l’illumination de l’arbre sur la place de la mairie.

Je vois que mon père reprend le goût à la vie, il discute avec nos voisins, ses amis qu’il a un peu laissés tomber avec son interminable deuil. Je vois bien qu’ils sont tous heureux de le voir sortir de sa grotte, cet ours de père.

Je regardais donc mon paternel parler avec ses amis, et continuais mon tour d’horizon de la place, c’est là que j’ai croisé le regard de Sarah. Quel bonheur ! Elle se réchauffait avec son gobelet de chocolat chaud.

Je ne pouvais plus en détacher mon regard ! Sa chevelure rousse ondulée, ses yeux verts, tout était parfait en elle…

Le décompte de l’illumination débuta :

- DIX -

Je tournai la tête vers mon père et lui souris, un coup d’œil vers l’immense arbre encore éteint.

- NEUF -

Puis mes yeux furent irrésistiblement attirés vers elle.

- HUIT-

Échange de regards. Mon cœur fait un grand boum ! Elle me sourit !

- SEPT –

Qu’est ce qu’elle est belle ! Je tourne la tête vers mon père, il me regarde avec une drôle de lueur dans les yeux !

- SIX -

Le sapin, tous ces gens présents tournés vers lui, Sarah, aussi mais ses yeux sont tournés vers moi.

- CINQ-

Je ne sais pourquoi, je plonge de nouveau mon nez dans mon chocolat chaud.

- QUATRE -

Il va falloir, un jour que je prenne mon courage à deux mains…

- TROIS -

relever les yeux.

- DEUX -

Je tourne de nouveau la tête vers elle.

- UN-

Elle détourne ses yeux de moi pour les lever vers le sapin.

- ZÉRO -

Son visage est éclairé de mille feux, elle semble émerveillée par ce qu’elle voit, je suis moi même émerveillé de la voir ainsi illuminée par les lumières de l’arbre de Noël. Les gens applaudissent, elle me regarde à nouveau, nous nous sourions, la beauté incarnée, je ne voudrais plus jamais devoir la quitter des yeux. Et pourtant, elle est happée de mon regard par ses proches qui semblent vouloir discuter avec elle.

De mon côté, je tourne les yeux vers mon père qui me regarde en souriant, l’air… complice.

Après ces quelques instants suspendus dans l’air du temps, une descente en douceur m’a ramené à la réalité, à parler avec les différentes personnes présentes autour de nous.

Je cherche Sarah du regard, je ne la trouve plus, elle a dû quitter la place pour rentrer chez elle.

Je ne dis pas que c’est ce soir en particulier que j’aurais trouvé le courage d’aller lui parler de manière plus profonde que toutes les banalités que nous avions jusqu’alors échangées, mais simplement, mon ventre était chaud, et je me sentais tellement heureux de ne serait-ce que croiser son regard, ou de la contempler illuminée par les guirlandes du sapin municipal ( soit dit en passant, je n’ai pas beaucoup de souvenirs de ce sapin, mais il me semble bien que c’est bien le plus beau que j’avais vu jusqu’alors.).

-Tu ne m’en avais pas parlé.

Mon père me regardait interrogateur

- Quoi ?

- Tu ne m’avais pas dit que... tu avais un petit quelque chose pour la voisine d’en face.

-Ben euh… (gêné puis faussement étonné) je ne sais pas quoi tu parles...

- Ne te méprends pas, ce n’est pas un reproche, je savais bien que ça allait arriver un jour ou l’autre. Je me demandais juste pourquoi tu ne m’en avais pas parlé !

- Tu sais, tu as d’autres soucis, je ne veux pas t’embêter avec ça.

- Au contraire c’est génial ! Ça me fait plaisir de te voir ressentir de tels sentiments !

Je ne me souviens pas l’avoir vu sourire de la sorte depuis longtemps, très longtemps.

Ce qui m’a fait plaisir, c’est qu’à partir de ce soir-là, c’est limite lui, qui me poussait à participer à toutes les activités et festivités possibles et imaginables organisées par la commune ou le comité de quartier. L’un dans l’autre, j’y trouvais mon compte. Je voyais Sarah de plus en plus, en dehors de nos trajets quotidiens, et papa s’ouvrait de plus en plus et avait clairement retrouvé le sourire qu’il avait perdu depuis le départ de maman.

Et puis est arrivé le jour de la patinoire.

Ils avaient installé une patinoire éphémère sur la place derrière l’église, c’était vraiment sympa car petits et grands s’y retrouvaient dans une ambiance bon enfant.

Alors que je m’affairais à enfiler mes patins, une voix féminine m’interrompit :

- Salut.

Je levai la tête et devant moi se trouvait Sarah, tout sourire mais rouge comme une pivoine.

- euh Sa- Salut.

- C’est cool que tu sois venu faire du patin, j’adore ça. Tu en fais souvent ?

- ben, ce n’est pas la première fois mais je suis loin d’être un pro.

Elle s’installe tout de go à côté de moi, puis continue en enfilant ses patins.

- Tu verras ce n’est pas compliqué, je vais t’aider, OK ?

- Ben, oui, oui bien sûr.

La fille de mes rêves qui me proposait un cours particulier de patinage ! Pourquoi refuser ?

Lorsque je me suis lancé sur la glace d’un hésitant, j’ai jeté un œil vers mon paternel qui discutait avec nos nouveaux voisins devant un bon verre de vin chaud, et, comme si nous étions connectés par télépathie, il tourna la tête vers moi et me lança un grand sourire.

Ce fut une des plus belles après-midis de mon existence : faire du patin en donnant (tenant ? s’accrochant à) la main de la fille dont j’étais éperdument amoureux. Elle m’a rattrapé plus d’une fois, et même si je m’améliorais il faut le reconnaître, je n’étais pas très à l’aise sur mes patins. Ainsi, lors d’un arrêt mal maîtrisé j’ai emporté Sarah dans ma chute.

Alors que quelques millièmes de secondes plus tôt, il eut été difficile de nous arrêter de rire, là, comme par enchantement tout s’est suspendu.

J’étais sur le dos, ne sentant même pas le froid au contact de la patinoire et, Sarah affalée sur moi. Nos visages à quelques centimètres l’un de l’autre. Les yeux dans les yeux.

Je ne savais pas jusqu’à cet instant tout ce que l’on pouvait se dire d’un seul et unique regard.

Ses yeux verts, étaient encore plus beaux vus de près. Je crois que je pourrais vous les dessiner à main levée tant ils sont gravés dans mon esprit, mais je ne m’y risquerais pas car rien ne pourrait être à la hauteur de ce regard couleur vert d’eau d’accord, mais regard de feu dans lequel, j’aurais pu, à cet instant, me plonger pour m’y noyer... avec le plus grand des plaisirs.

Je ne sais combien de temps nous sommes restés là, l’un contre l’autre, trop peu à mon goût, peut-être une éternité pour le commun des mortels, cependant, comme tout a une fin, tel une bulle enchantée qui éclate, le charme s’est rompu et nous avons repris nos esprits.

Nous nous sommes alors relevés tous gênés et après un petit temps d’atterrissage, nous avons recommencé à patiner.

La suite fut un peu plus silencieuse et concentrée. Mais tout s’est fait dans l’intériorisation d’un bonheur infini.

Ce soir là, je n’ai pas beaucoup discuté avec mon père. Par contre en passant dans le couloir je l’ai entendu parler à maman, en lui expliquant ce qui était en train de se passer.

Dans les jours qui ont suivi, il s’est changé en une sorte de coach en amour, s'est littéralement transformé, plus ouvert, souriant et enjoué.

Le 24 en fin d’après-midi, je le vis se mettre à préparer la tablée des grands soirs, jusque là, normal, mais ce qui fut surprenant c’est que cela commençait à faire beaucoup de verres et de victuailles pour nous deux.

Qu’est ce qu’il était en train de mijoter là, il perdait la boule, ça devenait subitement inquiétant.

Alors quand il est sorti de la salle de bain en chantonnant, habillé comme rarement je l’ai vu habillé ! Pour ce 24 il était sur son 31 !

-Mais...Papa ? Qu’est ce que tu fais ?

- Ben quoi ?

- Tu prépares un apéro pour douze, tu t’habilles comme jamais…

Le regard malicieux :

- Tu ferais peut-être bien de faire de même, si tu ne veux pas que notre très chère voisine te vois comme ça…

-Quoi ? Tu l’as invitée ?

- Ben oui, j’ai invité les nouveaux voisins à venir prendre l’apéritif ce soir pour fêter leur premier Noël ici !

- OK… Quoi ? Mais, mais faut que je me fasse beau alors !

L’air goguenard :

-Ben oui !!

J’ai ensuite filé dans la salle de bain puis ma chambre pour m’apprêter, comme on dit.

Arrivés la fin d’après-midi et le tout début de soirée, je crois que nous avions battu des records de vitesse de rangement, de préparation afin de les accueillir de la meilleure des manières.

Encore un partage d’émotions ! J’avais retrouvé mon père souriant, levé cet espèce de voile terne qui vieillissait son visage, et bien-sûr l’excitation de voir Sarah dans notre maison !

Quand ils ont sonné, nous les accueillîmes un peu nerveux, certes, mais dans une maison nickel et dans les meilleures dispositions possibles.

Quand ils franchirent la porte, voir le regard timide et rougissant de Sarah dans l’encadrement fit tambouriner mon cœur dans ma poitrine très très fort. Elle était habillée d’une robe en laine rouge, sobre mais magnifique. Suis-je vraiment objectif en disant cela ? Je ne sais pas, je ne sais plus, mais je le répète c’est la plus jolie fille que je n’avais jamais vue. Jolie maquillée, le teint rougissant soulignant ses jolis yeux verts et sa chevelure flamboyante et ondulée.

Rapidement, les dernières barrières s’estompèrent entre les deux familles et le courant passait tout naturellement entre nous.

Quelques banalités, quelques mots chaleureux, l’ambiance était vraiment agréable, et nous nous sommes rapprochés l’un de l’autre, pour échanger… quelques banalités, pour commencer puis comme pour les autres la discussion devint un peu plus animée, c’était génial, nous étions pour beaucoup de choses sur la même longueur d’onde, les mêmes goûts pour certaines choses. Mon esprit était embrumé tant je buvais ses paroles et je ne pouvais plus quitter le clair de ses yeux. Tout se bousculait dans mon cerveau.

Le feu dans la cheminée crépitait, il me fallait prendre l’air, m’oxygéner au calme, et je suis donc sorti sur la terrasse arrière de la maison.

La chaleur avait bon dos, quand j’y pense, c’était plutôt le besoin de mettre de l’ordre dans mes idées. Donc je me suis esquivé, en passant par la cuisine. Au passage, j'ai piqué le bol de litchis pour en boulotter quelques uns sur la terrasse.

Assis sur la balancelle, je regardais la neige tomber dans le faisceau des lampadaires jalonnant le chemin piéton qui passait derrière le jardin. Tout était si calme, pas un bruit de voiture, je n’entendais même pas les voix provenant de notre salon.

A peine cinq minutes plus tard, Sarah, passa la tête par la porte fenêtre de la cuisine et me dit timidement :

- Je te dérange ?

Un peu surpris, agréablement vous l’avez sans doute sûrement deviné :

- Non, non pas du tout.

Elle sortit donc et vint s’installer à côté de moi.

Apparemment, elle était inquiète que je vienne m’isoler, car après mon départ, mon père avait dit que c’était peut-être parce que je pensais à ma mère. Alors que pas du tout, ou plutôt si je l’avais imaginée je l’aurais plutôt vue comme Luke Skywalker semblait distinguer Ben Kenobi au milieu de la tempête de neige. Oui je l’aurais vue apparaître telle un maître Jedi sourire avec bienveillance pour me conforter dans mes sentiments pour cette jolie rousse dont je ressentais la chaleur contre moi sur cette balancelle. (Je sais c’est idiot, mais, chacun a ses références..).

Bref, après l’avoir rassurée sur l’état de mon moral, nous sommes restés tous deux sans un mot, les yeux rivés dans l’horizon neigeux de cette nuit de Noël.

Je ne sais quelle magie était en train d’opérer, mais l’un et l’autre en même temps avons lâché un « vieux » soupir.

Surpris, nous nous sommes regardés puis avons éclaté de rire. Soulagés d’une sorte de pression ou de tension ambiante nous sommes restés les yeux dans les yeux puis doucement, je me suis permis de dire :

- Tu sais ce qu’on dit… cœur qui soupire…

Et tout naturellement de manière très fluide, elle finit ma phrase :

- N’a pas ce qu’il désire…

en se rapprochant doucement d’elle :

- Va savoir ce qu’il désire…

Elle se mit à sourire doucement, puis a déposer ses lèvres sur les miennes, délicatement.

Jamais vécu de plus beau baiser avant cela…

Après cela, elle déposa sa tête sur mon épaule et passa le bras sous le mien et sa main dans la mienne.

Quelques minutes passèrent, parenthèse enchantée, bonheur intense, malheureusement trop éphémère avant que l’on ne soit interrompu par la voix de mon père :

- Ah ! Vous êtes là les enfants ! On passe à table, rentrez vite vous allez attraper froid.

Et nous sommes rentrés ensemble dans la maison, sous les regards bienveillants de nos familles.

Mon meilleur Noël.

Depuis, mon père a refait sa vie et rencontré une jolie maman divorcée et depuis, notre famille s’est agrandie dans le bonheur.

Nous avions treize ans et, vingt ans plus tard, je remercie le destin d’avoir mis Sarah sur ma route car je suis encore le plus heureux des hommes depuis...

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