Partie 2

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HECTOR : Vous avez-dit plus tôt que la vérité est parfois toxique. Est-ce seulement dans ces cas où les faits sont incomplets et conduisent à une conclusion erronée ?

VERA : Si seulement c'était le cas ! Si c'était le cas, je n'aurais peut-être pas eu besoin de faire ce que j'ai tenté de faire. Si c'était seulement ça, j'aurais peut-être pu me contenter d'adopter moi-même mes principes et de chercher à dire la vérité en multipliant le nombre d'informations fournies. Et ne me prenez pas pour une idiote Hector. Je sais très bien ce que vous cherchez à faire. Je sais qu'en vous répondant je suis en train de me tirer une balle dans le pied. Mais je suis une incorrigible amoureuse de la Vérité, vous ne le savez que trop bien. Et j'ai besoin que l'humanité prenne conscience du problème auquel nous faisons face. Même si au final ça veut dire tirer une balle dans le pied de la Vérité que j'aime tant. Je le fais en son nom et pourtant en le faisant je lui fais du mal. J'en ai tellement assez de ce monde qui chaque jour me met face à ce genre d'immonde paradoxe !

HECTOR : En quoi la vérité est-elle donc toxique ?

VERA : Nous sommes encore là au cœur même d'un exemple flagrant fournissant une réponse à la question. En disant la vérité, je fais du mal à la Vérité. En disant la vérité, je fais du mal. J'ai toujours essayé de dire la vérité autant que possible Hector. Mais j'ai fait du mal. Dire la vérité me condamne à faire du mal. Admettons que mon collègue ait volé des fournitures de bureau. Vous savez très bien que tout le monde fait ça, prendre un stylo ou une rame de papier. Rien de dramatique. Mais si mon supérieur me posait la question et que je répondais la vérité, mon collègue se ferait virer. Alors que, si tout le monde admettait voler les fournitures, peut-être que ce serait autorisé. Ou, si tout le monde devait toujours dire la vérité tout le temps, peut-être que personne ne volerait des fournitures de bureau. Voyez-vous ce que je cherche à dire ? Dans un monde de Vérité complète, ce genre de dilemme n'existerait pas. Il n'y aurait rien à dénoncer.

HECTOR : Vous dites que si tout le monde devait dire la vérité tout le temps personne ne ferait jamais rien de mal ?

VERA : Peut-être. Ça n'a jamais été ma motivation principale. J'ai agi pour la Vérité en son propre nom, pas pour les conséquences de la Vérité. Je ne veux pas que les êtres humains soient condamnés à l'ignorance, c'est tout. Mais oui, ce serait un bénéfice supplémentaire, assurément. Si tout le monde savait ce que vous faites, vous ne feriez plus n'importe quoi.

HECTOR : Et pensez-vous que ce serait mieux? Pensez-vous qu'il soit juste de priver l'homme de tout ce qu'il peut faire pour le condamner à ne faire que ce qu'il voudra bien que les autres puissent voir et savoir ?

VERA : Bien sûr je suis une immonde terroriste qui a cherché à priver l'homme de toute liberté ! Vous ne comprenez pas Hector ! Vous raisonnez encore dans vos cadres de pensées étriqués. Vous raisonnez encore dans ce monde ci et pas dans le mien. Dans ce monde ci, il y a un millier de choses que tout le monde fait mais que personne n'avouerait. Dans mon monde à moi, ces choses seraient très bien acceptées et donc on ne verrait aucun inconvénient à ce que les autres puissent savoir.

HECTOR : Je ne suis pas censé donner mon avis personnel, mais vous énoncez des absurdités Mademoiselle Véra ! J'ai envie de passer mon week-end sur mon canapé à zapper de chaîne en chaîne comme une larve, mais je n'ai aucune envie que mes amis pensent que je suis un être ennuyeux. Vous me dites que dans votre monde ce serait accepté de passer le week-end à ne rien foutre et de s'en vanter ? Je ne crois pas. Pour mes amis ce serait la vérité qu'ils ont passé le week-end à courir des marathons et visiter des musées. Et comme je ne pourrais pas leur mentir, je me forcerais à en faire autant qu'eux chaque week-end, perdant ma liberté de trainasser.

VERA : Je suis heureuse que vous soyez sorti un instant de votre rôle et ayez été honnête avec moi, Hector. Même si je sais très bien que jamais vous ne révélerez ces informations à la face du monde et que vous allez les censurer de l'article. Permettez-moi de vous dire que vous êtes un lâche. Oui, je sais, je suis blessante ; on me le dit souvent. C'est un autre inconvénient de la Vérité dans ce monde. Dans mon monde à moi, vous seriez conscient que ce que je vous dis est pour votre bien. Là, vous allez être blessé. Parce qu'en plus d'être lâche, vous êtes trop lâche pour être capable d'entendre que vous êtes lâche. Vous êtes lâche. Vous êtes trop lâche pour assumer ce que vous êtes et vos envies. Vous voulez passer votre temps à glander sur votre canapé ? Très bien ! Je n'y vois rien à redire. C'est votre choix et si vos amis font des choix différents peu importe. Vous voulez passer votre temps à glander sur votre canapé ? Très bien ! Mais soyez prêt à l'assumer ! Vous voulez le beurre et l'argent du beurre. Vous faites un choix et vous ne voulez pas en assumer les conséquences. Faites le choix de glander et perdez un petit bout d'admiration de la part de vos amis. Et alors ? Vous n'avez pas mérité cette admiration vu que vous n'avez pas couru de marathon ! Que vaut leur admiration pour un mensonge ? Rien du tout ! Glandez sur votre canapé, mais ayez le courage de l'assumer !

HECTOR : Vous avez-donc cherché à créer un monde privant de leur liberté certains êtres humains, en considérant que c'était moral parce que seuls les "lâches" seraient privés de leur liberté ? Pensez-vous que les "lâches" ne méritent pas la liberté ? Ne pensez-vous pas que tout le monde mérite la liberté ?

VERA : Vous êtes un idiot Hector. Vous êtes trop lâche pour reconnaître que vous n'êtes pas condamné à rester lâche. Je n'ai pas voulu condamner les lâches à la privation de liberté. Je suis juste convaincue que dans le monde que j'aurais créé ils auraient cessé d'être lâches. Ils auraient eu la motivation nécessaire pour assumer leurs choix.

HECTOR : Et ils auraient eu la force nécessaire pour supporter vos insultes ?

VERA : Oui Hector, parfaitement. Si vous vous entendez la même chose répétée systématiquement, vous finissez par l'accepter. Et quand vous l'avez accepté, vous pouvez commencer à travailler pour changer les choses. Cette humanité qui se complait dans son aveuglement et ses défauts ne m'intéresse pas.

HECTOR : Et c'est bien ce que l'humanité vous reproche Mademoiselle Véra ! Encore une fois, quelle légitimité avez-vous à imposer aux autres votre vision de l'humanité ?

VERA : Parce que ma vision de l'humanité est meilleure ! C'est tout ! Ma vision de l'humanité est meilleure et si j'avais pu mener mon plan à bien tout le monde en aurait été conscient et aurait approuvé mes actes. Parce que ma vision est meilleure ; c'est juste la Vérité.

HECTOR : Vous voulez une humanité courageuse, prête à regarder les choses en face telles qu’elles sont, à reconnaître ses défauts et chercher à s'améliorer, et ne faisant des choix que si elle est prête à en assumer le prix ?

VERA : Enfin vous me comprenez Hector ! Je suis ravie ! Quelque part je fais le même travail que vous vous savez. Enfin, à la base. Votre mission a été complètement déformée, et maintenant vous êtes chef en charge de la propagande. Mais n'est-ce pas ce qu'est le journalisme à la base ? Ou ce qu'il devrait être ? N'est-ce pas sa mission que de porter la Vérité aux yeux du public pour qu'il puisse se faire un avis et prendre des décisions en connaissances de cause ? Vous avez dit plus tôt que je nuisais à la liberté humaine. C'est faux ! Je veux défendre la liberté humaine ! C'est tout ce que j'ai voulu. Mais cette humanité que vous semblez défendre n'est pas libre. Savez-vous pourquoi on parle de "consentement libre et éclairé" ? Parce qu'un consentement ne peut pas être libre s'il n'est pas éclairé. Vos choix ne sont pas de vrais choix si vous n'avez pas toutes les informations sur le contexte et tous les éléments qui vous permettraient de prédire au mieux les conséquences de ces choix. Si vous ne savez pas ce que vous choisissez, vous ne choisissez pas. C'est valable pour la démocratie, et c'est tout aussi valable dans notre vie quotidienne. On a besoin de la Vérité pour pouvoir faire des choix qui soient vraiment libres.

HECTOR : Trouvez-vous qu'il soit immoral de laisser quelqu'un se fourvoyer sans le détromper, même si c'est pour préserver sa santé psychique ?

VERA : Oui Monsieur Hector ! C'est ce que je vous répète depuis tout à l'heure. Mais je crois qu'au final, dans une perspective suffisamment large, la Vérité sera toujours meilleure pour sa santé psychique qu'un mensonge.

HECTOR : Je suis intimement convaincu que c'est faux. Mais si vous y tenez tant, laissez-moi donc vous détromper. Je ne suis pas un journaliste Mademoiselle Véra ! Pourquoi vous obstinez-vous à faire comme si j'étais un journaliste ?

VERA : Quelle différence Hector ? Je sais bien qu'il y a écrit "psychanalyste" sur la porte de votre bureau. Mais vous travaillez pour le compte des autorités, et vous allez écrire sur moi un joli petit rapport qui sera relayé par tous les médias. A mes yeux vous êtes tellement un journaliste, vos objectifs sont si similaires, que mon esprit finit par confondre et vous parler comme si c'était la réalité. C'est un peu la Vérité même si ce ne sont pas les faits. Mais vous avez raison. Vous avez raison, je me refuse à reconnaître que vous êtes psychanalyste. Parce que je n'ai pas besoin d'un psy ! Vous êtes le mec chargé de me faire passer pour une folle. Mais je ne suis pas folle. Vous estimerez ma santé psychique restaurée quand je me serais rangée à la vision de la majorité et à sa conception tristement fade de l'humanité. Votre définition de la santé psychique est ma définition de la déchéance de l'Homme.

HECTOR : Pensez-vous honnêtement que vous soyez saine d'esprit Mademoiselle Véra ?

VERA : Je pense honnêtement que je le suis plus que vous.

HECTOR : Pourquoi ne suis-je pas sain d'esprit d'après vous ?

VERA : Non Hector, pas vous. Vous tous ! Je pense que je suis plus saine d'esprit que vous tous ! Je suis la seule dans ce monde à être saine d'esprit !

HECTOR : Quelle personne saine d'esprit dirait ça ?

VERA : N'avez-vous jamais lu un roman de science-fiction Hector ? Il est assez fréquent d'y croiser un être isolé étant pourtant le seul à détenir la Vérité et être sain d'esprit.

HECTOR : Vous vous refusez à reconnaître des principes élémentaires Mademoiselle Véra. Vous avez une vision de l'Humanité. Et, même si, ce qui n'est pas le cas, on pouvait prouver que votre vision soit viable, vos agissements sont inacceptables. Vous avez cherché à l'imposer aux autres de force ! Vous ignorez le fait que vous vivez dans une société avec des règles et un mode de fonctionnement. Vous ignorez le fait que vous n'êtes pas seule et que vos préférences ne priment pas sur celles des autres. Vous avez l'âme d'un dictateur Vera ! Vous êtes une personne dangereuse pour les autres et pour vous même !

VERA : Vera le ver de la vérité. Condamnée pour avoir tenté de priver l'humanité de son droit inaliénable à faire le choix de l'aveuglement et vivre dans des illusions.

HECTOR : Vous auriez fait un magnifique travail à écrire cet article. Quoique vous auriez probablement manqué d'impartialité.

VERA : Qui définit les droits des êtres humains Hector ? Pourquoi le droit de s'illusionner est-il plus important que le droit à la vérité ? Pourquoi n'ai-je pas le droit de tout savoir du monde dans lequel je vis ?

HECTOR : Parce que les choses sont ainsi, Mademoiselle Véra. Et qu'il vous faut apprendre à les accepter. Ce n'est qu'à ce prix que vous pourrez guérir.

VERA : Mais je ne suis pas malade Hector ! C'est le monde qui est malade ! Je naît au milieu de ce monde malade et je devrais juste m'en contenter ? Quand j'ai entre mes mains le moyen de le changer et de créer un monde meilleur ?

HECTOR : Vous n'êtes pas née avec ce moyen entre les mains, Mademoiselle Véra. Vous avez au cours de votre jeunesse, pour une raison qu'il nous reste à déterminer, développé cette obsession pour la Vérité. Puis vous avez passé votre vie à développer les moyens de faire de votre vision du monde idéal une réalité.

VERA : C'est faux ! C'est faux ! Vous croyez tout savoir ! Vous basez votre carrière sur des théories fumeuses qui nient le fait que chaque humain et chaque parcours est unique. Vous croyez que chaque vie psychique n'est que la répétition de schémas présents dans d'autres vie psychiques. Vous simplifiez la complexité humaine au point de la nier et de la détruire ! Je n'ai pas développé d'obsession. J'ai étudié la psychologie comme vous Hector. Pas exactement comme vous, puisque je me suis éloignée bien vite de vos théories fumeuses pour m'intéresser à une approche plus scientifique. J'ai étudié les neurosciences. Et j'ai su que l'humanité avait à sa disposition les moyens de changer les choses.

HECTOR : Comment vous est venu cette révélation ?

VERA : Vous voulez que je raconte que je me suis réveillée un matin en entendant une voix ? Ça vous ferait bien trop plaisir ! Non, il s'agissait de réflexions au cours des années, d'hypothèses que j'ai testées. Vous aviez raison tout à l'heure, j'ai effectivement envisagé un moment de priver l'être humain de sa faculté à mentir. Mais vous savez, c'est impossible. Les réseaux cérébraux impliqués dans le mensonge sont aussi ceux qui nous permettent de comprendre les autres et d'envisager des points de vue différents du notre. Les tout jeunes enfants sont incapables de mentir, mais ils sont aussi incapables de comprendre qu'autrui puisse penser différemment d'eux et ne pas savoir tout ce qu'ils savent. Ils vont déplacer leur poupée et quand leur mère ira la leur chercher ils s'étonneront qu'elle n'aille pas chercher là où la poupée était initialement rangée. Mes premières réflexions étaient autour de tout ça. Un jour je me suis fait la réflexion que par certains aspects les enfants étaient meilleurs que nous. Et je me suis demandée s'il ne serait pas souhaitable d'avoir par certains aspects un fonctionnement cérébral plus proche du leur. Mais la réponse a été "non" Hector. Non ce n'était pas souhaitable. Oui, les facultés humaines que nous développons en grandissant ont toutes de l'intérêt, et j'ai renoncé à l'idée de nous priver de certaines d'entre elles.

HECTOR : Et pourtant vous vous êtes obstinée à chercher un moyen de nous interdire de mentir ?

VERA : Bien sûr Hector. Je suis capable d'étrangler mon neveu, mais ce n'est pas pour autant que je dois le faire. Les êtres humains sont capables de mentir, mais ce n'est pas pour autant qu'ils doivent le faire. C'est juste une capacité qui résulte d'autres capacités qui ont d'autres fonctions. Vous comprenez ? Je peux étrangler mon neveu parce que j'ai besoin de ma capacité de préhension et d'avoir assez de force dans mes mains pour effectuer d'autres actions. Mais ce n'est pas pour étrangler mon neveu que j'ai cette force dans mes mains. Je suis capable de concevoir qu'autrui puisse avoir une vision des choses différente de la mienne, et de déterminer quelle vision des choses il aura en fonction des informations dont il dispose. Mais ce n'est pas pour mentir à autrui que j'ai ce pouvoir entre les mains. Je n'étrangle pas mon neveu. Et pourtant croyez-moi qu'à l'entendre pleurer on aurait envie de l'étrangler ! Mais je ne l'étrangle pas, parce que je sais que c'est mal et que mon action aurait des conséquences.

HECTOR : Donc pour empêcher les humains de mentir, il aurait suffi de leur montrer les conséquences de leurs mensonges et de leur prouver qu'elles sont mauvaises ?

VERA : Oui Hector, parfaitement. Mais, comme je vous l'ai expliqué tout à l'heure, c'était impossible. Parce que dans ce monde, les conséquences du mensonge sont souvent bonnes, et les conséquences de la vérité souvent mauvaises. Je n'aurais pas pu leur prouver que la vérité est meilleure, parce que c'est faux dans notre monde. J'ai envisagé de faire quelques conférences pour leur expliquer ma vision d'un monde alternatif. Mais convaincre chaque être humain un par un, sans aucune exception ? Le problème de ma vision, c'est qu'elle échoue si ne serait-ce qu'une seule personne n'est pas de la partie.

HECTOR : Pourquoi donc ?

VERA : Parce que le mensonge profite à ceux qui mentent. Et plus celui qui ment sera seul à mentir, plus le mensonge lui profitera. Si tout le monde disait toujours la vérité, l'homme qui mentirait aurait une crédibilité infinie et ses mensonges lui profiteraient immensément. Voyant ça, les autres voudraient leur part du profit et recommenceraient à mentir. Vous comprenez ? C'est impossible ! Devoir dire la vérité dans un monde où d'autres mentent, c'est trop coûteux. On en pâtit. C'est injuste ! Je devais lutter contre cette injustice ! Je devais créer un monde où dire la vérité serait une normalité, et pas un sacrifice. Ce qu'il suffisait de faire, c'était dégoûter les êtres humains du mensonge.

HECTOR : Dégoûter les êtres humains du mensonge ? C'est à ça que vous réduisez vos agissements ?

VERA : Tout à fait Hector. La Vérité est à mes yeux une valeur. Dire un mensonge me semble inconcevable. Cela me révulse. Dans la plupart des cas, je préfère encore subir le prix de la Vérité. J'ai cette sensation de dégoût face aux mensonge parce que j'ai cette valeur Vérité, développée au fil de mes réflexions et de mes expériences de la vie. Peu importe l'origine Hector. Je ne la connais pas et je m'en contrefiche, mais c'est probablement une conjonction d'éléments, et pas un événement unique qui m'aurait traumatisée. J'ai donc cette valeur, que tous devrait avoir. Et il y avait un moyen simple au possible de développer cette Valeur chez les autres. Un moyen de faire en sorte que mentir les révulse autant que ça me révulse et que dire la Vérité leur semble toujours la seule solution envisageable.

HECTOR : Les conditionner ! Vous avez tenté de les conditionner Mademoiselle Véra ! Sans leur accord ! Contre leur volonté ! En ne leur fournissant aucun moyen de refuser !

VERA : Mais c'était si simple Hector ! C'était si simple et ça aurait été si bon pour tout le monde ! Mettez vous à ma place un instant. Croyez-vous que ce soit si différent de ce que vous faites vous ? Vous cherchez à reconditionner les gens par le dialogue. Je travaillais à soigner des pathologies grâce aux nanotechnologies. Où placez-vous la limite entre normal et pathologique Hector ? De minuscules électrodes pour générer des sensations de dégoût ou de joie, est-ce si diabolique ? Auriez-vous trouvé ça criminel si j'avais cherché à les utiliser pour soigner l'anxiété ou la dépression, plutôt que pour soigner le mensonge ?

HECTOR : Oui Mademoiselle Véra ! Oui j'aurais trouvé ça criminel, dès lors que vous n'auriez pas eu l'accord des malades pour leur faire subir ce traitement !

VERA : J'étais face à des malades qui n'étaient plus en état de consentir. La pathologie avait infecté tout leur psychisme. Je cherchais à sauver le monde.

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