Une rencontre diabolique

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C était une belle journée de printemps comme on les aime tant. Le soleil, pas trop chaud, m´éblouissait à travers le pare-brise lorsque la voiture se mit à vibrer. Je m´accrochais au volant, et m´efforçais, tant bien que mal, de me garer au bord de la route.

Je descendis de voiture et dus constater que j´avais un pneu crevé. Génial ! Je regardais autour de moi, un carrefour et pas une voiture. M´imaginant déjà galérer pour changer la roue, je me rendis compte que je ne possédais pas de roue de secours. Ah ! Ces nouvelles voitures ! Bonjour le monde moderne. Et maintenant ?

Je pris mon sac à main, verrouillai ma superbe voiture presque neuve et très énervée me dirigeai vers le carrefour.

Je désespérais de voir une voiture arriver, ou même s´arrêter, lorsqu´une vieille deux chevaux rouge fit son apparition à l´horizon.

Je pris un air que j´espérais sympathique et levais le pouce.

La voiture s´arrêta sur le bas côté.

J´ouvris la portière et avec mon plus beau sourire:

- Bonjour. J´ai un pneu crevé. Pouvez-vous me conduire au prochain garage ?

Un homme d´âge moyen avec de magnifique yeux noirs et une chevelure dense de même couleur me rendit mon sourire.

-Bien sûr. Montez. Il y a un garage à environ quatre kilomètres.

-Merci. C´est vraiment très gentil à vous.

Je montais à toute vitesse dans la voiture de peur qu´il ne change d´avis et fermais la portière.

La deux chevaux se lança sur la petite route et je dois avouer que je trouvais très amusant d´être installée dans cet engin d´un temps passé.

Je profitais que mon sauveur se concentrait sur la route pour l´examiner du coin de l´oeil. Bel homme. Hmm. Oui, vraiment très beau. Mon regard se posa sur ses mains et c´est alors que je remarqua que quelque chose clochait. Ses mains, elles étaient anormalement longues et ses ongles aussi. Un frisson me parcourru. Mon regard continua sa balade et je découvrie une queue qui reposait sur le siège . Le bout se balançait comme la queue d´un chat nerveux.

Mon regard retourna à son visage. Il me regardait. Ses yeux étaient encore plus noirs si toutefois cela fut possible. Comme deux trous sans fond. Il me fixait de ces yeux là. D´un coup la deux chevaux décolla du sol. C´est alors que je compris que j´étais monté dans la voiture du diable.

Il dû voir la terreur sur mon visage. Un rire des ténèbres s´abattit dans l´habitacle de la voiture. Un rire qui résonna comme un glas. La peur me paralysa, j´eus l´impression que l´air n´entrait plus dans mes poumons. Mon corps se glaça et je ne pus m´empecher de penser " Tout cela à cause d´un pneu crevé "

Il ria de plus belle. Pouvait-il lire mes pensées ?

-Oui, je peux. Et le pneu crevé c´était moi.

Il mit la tête en arrière et un rire atroce s´échappa de sa gorge. La deux chevaux s´enfoncait dans un tunnel. Je ne savais pas comment nous étions arrivés Là. J´étais perdue.

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