Les retrouvailles

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Il visualisait les cassettes de surveillance avec ses agents quand il reconnut la sonnerie de son téléphone portable. L’écran affichait le numéro de son meilleur ami. Il refusa l’appel, concentré sur les faits et gestes d’un couple de voleurs potentiels.

La musique de son I Phone résonna une nouvelle fois. C’était sa sœur qui cherchait à le joindre. Que ses deux plus proches le dérangent à la suite n’augurait rien de bon. Inquiet, il répondit avec agacement :

  • Oui !?
  • On t’attend à la réception, expliqua son interlocutrice, d’une voix morne.

Elle raccrocha. Alarmé par le ton de la jeune femme, il utilisa son ascenseur personnel pour se rendre au plus vite au rendez-vous. Les portes s’ouvrirent, face à l’entrée de l’hôtel. Il se précipita hors de la cabine, puis s’arrêta subitement. Son cœur se souleva, s’affola, sa respiration se bloqua. Il était figé, la bouche entrouverte, ses yeux la fixaient sans ciller. Elle était là, chez lui. Elle était venue le retrouver. Elle lui souriait. Elle avançait à pas lents vers lui, tel un ange, dans sa robe blanche, celle qu’il avait achetée pour elle, rien que pour elle.

Ses employés les observaient, ses clients murmuraient et madame Madma lui parlait de sa voix forte, à renfort de grands gestes. Pourtant, il restait immobile, incrédule.

Soudain, elle s’arrêta. Les traits de son visage se fermèrent et une larme roula sur sa joue. Cette goutte le ramena à la réalité. Il prit une profonde inspiration et courut jusqu’à elle. Il l’emprisonna de ses bras et chercha ses lèvres. Elle soupira, ses muscles se détendirent et elle répondit à son baiser enflammé.

Il s’écarta à regrets, plongea ses yeux dans les siens un bref instant et l’entraina vivement vers l’ascenseur, où ils reprirent leur baiser. Il caressait son cou, ses épaules, sa taille, à travers le tissu de la robe. Elle dessina ses muscles malgré la chemise, sa main passa dans son dos, sous la veste, tandis que l’autre tirait sur la chemise pour l’extirper du pantalon. Ils se frottaient l’un à l’autre, elle voulait l’effleurer de sa jambe, mais la jupe étroite l’en empêchait. Ses ongles chatouillaient sa peau alors qu’ils contournaient sa ceinture. Lorsqu’elle entreprit de la déboucler, il s’éloigna encore, haletant et stoppa l’ascension de l’élévateur. Il recolla ses lèvres aux siennes et remonta lentement le tissu blanc, jusqu’à découvrir ses fesses. Elle ne portait pas de dessous ! Cette découverte accentua encore son excitation. Il s'empressa de baisser son pantalon et souleva sa partenaire, dont les bras se nouèrent autour de son cou. Il l’appuya contre la vitre alors que ses cuisses se refermaient sur lui. Il frôlait son intimité ; il voulait lui montrer la force de son désir, de tout son cœur. Voilà des mois qu’il en rêvait ! Elle laissa glisser ses doigts jusqu’à son érection et s’amusa à lui faire découvrir son humidité. Elle jouait, lui montrait l’entrée de ses profondeurs, puis s’en éloignait. Enfin, quand il mordilla son cou, elle céda et lui permit d’explorer son passage secret. Il s’infiltra centimètre par centimètre, comme elle aimait. Comme ils aimaient. Elle n’avait pas ôté sa main, malgré l’espace restreint entre leurs deux corps. Ses doigts agiles câlinaient son bouton d’amour, taquinant au passage son muscle dur. Son autre main palpait sa poitrine, griffait délicatement ses seins. Leurs respirations se mêlaient, leurs sueurs se mélangeaient, leurs cœurs battaient à l’unisson, leurs corps ne faisaient plus qu’un.

Quand elle pinça l’un de ses tétons, alors que ses lèvres aspiraient la peau de son cou, il ne tînt plus. Les sensations trop longtemps retenues explosèrent dans tout son être, charnelles, spirituelles, amplifiées par les petits cris étouffés de son amante.

Ils ne se séparèrent pas tout de suite, émerveillés par la saveur de leurs retrouvailles. Il écoutait sa respiration reprendre son rythme, elle surveillait les battements de son cœur. Puis elle murmura :

  • Je dois repartir.
  • Non !!!

Trop tard, elle avait disparu. Affolé, il se rendit alors compte qu’il ne se trouvait pas dans l’ascenseur, complètement dénudé, qu’elle n’était pas venue le retrouver et qu’il ne lui avait pas montré à quel point elle lui manquait. Il était assis derrière son bureau, sur lequel il s’était endormi et il avait rêvé, comme à chaque fois qu’il fermait les yeux.

Sa secrétaire, attirée par son cri, se tenait devant la porte :

  • Monsieur Sullivan, vous allez bien ?

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