Je t’imagine en prose, je t’imagine en poésie

Je t’imagine une rose et j’imagine t’avoir cueilli

Je te rêve, je te pense, je t’écoute et je te lis

Toi tu brilles par ton absence, à croire que tu me fuis

Tu es un inconnu, une silhouette aux mille visages

Quiconque t’a connu ne peut oublier ton image

Tu es de ces mystères que l’on n’arrive pas à percer

Incontrôlable hier, aujourd’hui tu restes indompté

Tu es un imposteur maître dans l’art du déguisement

Tu joues avec nos cœurs, nos émotions, nos sentiments

Invisible et trompeur tu adores berner tous ceux

Qui te cherchent et te pleurent alors que tu es sous leurs yeux

C’est pour cela que nous te chérissons tant. Que serais-tu si nous pouvions te reconnaître au premier instant ? Si nous savions où te trouver ? Si nous avions résolu tous tes secrets ? Sans ton éternelle longueur d’avance sur nous, tu perdrais toute ta saveur. Ton côté insaisissable fait ta splendeur. Paradoxalement, c’est aussi pour cela que nous te haïssons. Parce que tu brises et tu meurtris sans crier gare. Tu glisses dans nos cœurs des élus inaccessibles, tu disparais au sommet d’une relation splendide… Mais nos sentiments à ton égard n’ont pas de valeur à tes yeux car tu sais que sans toi nous ne pouvons pas être heureux.