Chapitre XLV : Serviteurs divins - FIN

13 minutes de lecture

Dans les couloirs, le silence régnait, les murs noirs n'étaient plus entretenus depuis bien longtemps, des morceaux entiers se détachaient et s’effritaient, tandis que la moisissure et les toiles d'araignées s'emparaient de l'architecture. Le jeune homme fut pris d'un doute une fois arrivé à un embranchement. Les fenêtres sur sa droite ne montraient pas la cour, mais l'arrière du château, à flanc de montagne. La pluie commençait à tomber et le tonnerre grondait.

« Je suis à la façade ouest », pensa-t-il, « Les escaliers ne devraient plus être loin ». Il prit le passage sur sa gauche, traversant une antichambre en ruine pour atteindre un palier circulaire.

Son sang ne fit qu'un tour, lorsqu'il entendit un sifflement il eut juste le temps de se baisser pour esquiver une lame qui fusait vers son cou. Frappant au hasard, il ne toucha rien du tout et fut projeté par un coup de pieds à l'abdomen.

Le souffle court, il écarquilla les yeux. Devant lui se trouvait le chevalier de la mort qu’il avait observé auparavant, l'épée au poing. Il se trouvait entre lui et les escaliers. Le froid intense qu'il avait ressenti en le voyant plus tôt réapparu soudain. La peur l'étreignit une nouvelle fois, mais il la dominait plus facilement que contre le diable, car son adversaire était autrefois un humain, comme lui.

« Ah, c'est donc toi qui causes tout ce remue-ménage, en bas », lui fit remarquer Balthazar en le désignant de la pointe de sa lame. Cette dernière émettait une lueur pâle et froide, comme une sorte de lumière brumeuse, cadavérique. Les runes bleutées gravées sur le plat de l'arme se mirent à briller une par une.

Loukas se releva lentement, tenant son épée à deux mains face à lui, sans quitter des yeux le casque terrifiant du chevalier.

« Qui es-tu ? Comment as-tu réussi à entrer dans ce château ? », questionna ce dernier. Il avança de quelques pas, martelant le sol de ses solerets d'acier, qui cliquetaient à chaque mouvement. Les chaînes perforant son armure étaient encore tâchées de son sang.

« Je croyais que tu étais allé chercher tes confrères pour qu'ils soient punit ? », rétorqua le jeune homme en évitant d'approcher.

« Tu espionnes ? Ce n'est pas très malin, mais en effet c'est ce que je devais faire. Néanmoins, ta petite intrusion me donne l'occasion de retarder cet ordre, car mon maître veut maintenant la tête de celui qui a tué notre diable ». Il fendit l'air devant lui, exécutant une posture de duelliste, sa cape claqua alors qu'il baissait la tête, se préparant à attaquer.

Loukas fit de même, sans toutefois réussir à parer le première coup, l'attaque fut si soudaine et si rapide qu'il eut un hoquet de surprise en manquant de tomber. Du sang coula de son avant-bras droit.

Il para l'assaut suivant, tout en essayant de rendre coup pour coup, sans réel succès. Le chevalier de la mort bougeait trop vite.

« Comment fait-il avec cette armure ? », se demanda Loukas. Néanmoins il était bon bretteur, et réussit – après une feinte visant son épaule gauche – à entamer son plastron.

« Joli coup », lui avoua son assaillant, sans pour autant montrer un quelconque respect pour lui.

Le duel reprit, et Loukas constata que son ennemi frappait avec une force renouvelée, il eut l'impression de combattre un petit troll. Ses os craquèrent sous les frappes répétées et il se retrouva vite contre le mur, esquivant de justesse la lame qui vint transpercer la pierre, comme s'il s'agissait de papier.

Il la retira tout aussi facilement et continua d'attaquer, avant de se mettre à lancer des sortilèges.

Un éclair rouge s'échappa de sa paume pour venir éclater au-dessus de lui, manquant son front de peu.

Le Maître de la Terre ne se laissa pas faire, étant aussi habile avec une lame qu'avec la magie. Des briques entières se détachèrent des murs pour s'élancer vers le chevalier, sous l'impulsion de ses pouvoirs.

Surpris mais néanmoins alerte, il réussit à en esquiver une bonne partie, mais son armure fut tout de même cabossée à plusieurs endroits. Il laissa échapper un râle, étouffé par son heaume.

« Tu sais utiliser la magie, qui plus est la magie de la Terre. Tu viens de Nienlass ? Ils t'ont envoyé nous espionner ? Espères-tu repartir vivant de cet endroit ?! », s'emporta Balthazar en élevant la voix.

« Tu te trompes », rétorqua Loukas, attrapant de nouveau le manche de son arme à deux mains, « Et non, je n'ai pas spécialement l'espoir de repartir, sinon, je ne serais jamais venu en ce lieu maudit ! ».

Leur place étant à présent échangés, le jeune homme se trouvait près de l'escalier. Il tourna la tête pour vérifier que personne ne venait d'en haut, avant de s’élancer pour monter. Derrière lui, il entendit les solerets de son adversaire, lui indiquant qu'il le poursuivait. Un nouvel éclair rouge éclata le mur à sa gauche, le souffle de l'explosion lui fit presque perdre son équilibre. L'escalier étant en colimaçon, le chevalier avait du mal à viser, ses sortilèges manquèrent leur cible, alors que Loukas pouvait aisément déloger des pierres pour les laisser tomber sur son poursuivant, qui commençait doucement à s'énerver.

Arrivé au sommet, le vent lui fouetta le visage, une petite pluie fine et désagréable s'infiltra à travers chaque faille de ses vêtements et de son armure. Mettant sa main libre en visière, il détailla rapidement l'endroit.

Il se trouvait sur les hauteurs d'un donjon, au sommet d'une des tours les moins hautes ; au-dessus de lui, d'autres édifices perçaient le ciel nocturne, la plupart étant partiellement camouflés par les nuages, et par la tempête qui se levait.

Un éclat bleu sur ses arrières lui fit faire une roulade instinctive. Il évita de peu la décapitation et se releva maladroitement, le souffle court. La fatigue se faisait sentir et ses membres étaient engourdi.

Le chevalier ne semblait pas épuiser par l’ascension. Ses yeux lui apparurent encore plus brillants, à présent qu'ils étaient à l'extérieur. Un nouvel éclair se formait déjà dans sa paume libre.

Loukas déforma un morceau du parapet de la tour, le modelant pour qu'il lui serve de bouclier minéral, comme il n’avait déjà fait par le passé ; le sort de son adversaire fit voler sa protection de fortune en une dizaine d'éclats granuleux, qui égratignèrent son avant-bras, lui arrachant un hurlement. Il para difficilement la frappe visant sa gorge, puis frappa au hasard, sans réussir à toucher sa cible. Les deux duellistes reculèrent défensivement, prenant tout deux leurs positions sur la tour.

« Tu ne t'échapperas pas ! », lui cria le chevalier de la mort de sa voix métallique, « Tu n'as nulle part où aller maintenant. Rends-toi, et je te tuerai rapidement ! ».

« Je n'ai pas encore joué ma dernière carte, chevalier », répondit Loukas, resserrant sa prise sur la poignée de son épée.

Sans plus de cérémonie un nouvel éclair fendit l'air, que le Maître put esquiver d'un simple mouvement d'épaule. Le sort explosa contre le parapet, faisant s'écrouler un pan entier de roche qui tomba dans un fracas assourdissant.

À peine avait-il fini son esquive qu'il dû éviter une nouvelle fois l'épée de Balthazar, qui s'enfonça dans le dallage. Il lui décocha un coup de pieds instinctif, mais se fit bien plus mal à la jambe qu'il ne lui fit le moindre dégât.

L'attrapant par la gorge, il le souleva du sol, pour finir par le jeter comme une poupée près du bord de la tour. Le souffle coupé par l'impact, le jeune homme lâcha son arme, une de ses mains passa dans le vide ; il jeta un coup d’œil paniqué en bas.

Les chimères claquèrent des dents, se préparant à s'envoler, mais elles se gênaient mutuellement. Certaines s'échangèrent quelques coups avant que cela ne dégénère, et qu'elles se battent vraiment. Néanmoins une bonne douzaine déployèrent leurs ailes.

Loukas se dépêcha de dégainer Tempête alors que son opposant approchait, lentement. La pointe de son espadon crissait sur les dalles, produisant un son des plus désagréable.

Ils reprirent leur duel, échangeant des bottes et passes d'armes, mais le chevalier avait clairement l'avantage, sa force physique étant indéniablement supérieure à celle du Maître de la Terre. Ce dernier ne tenta pas d'utiliser la magie, c'était trop pour aujourd'hui, il le sentait. Ses capacités mentales n'étaient plus ce qu'elles étaient, et il avait peur que ses douleurs au ventre se fassent ressentir au mauvais moment.

Il n'eut cependant pas le choix, plus d'une fois il dut puiser dans les pierres de la tour pour parer un coup, qu'il n'aurait pas pu éviter sans la magie ; le chevalier de la mort bougeait trop vite et son endurance semblait sans limite.

Lors de sa dernière parade, son abdomen le lança, lui arrachant un nouveau hurlement tout en le mettant à genoux. Il reçut un coup de pommeau à la tempe, le projetant en arrière, sa tête lui tournait. Il lutta pour ne pas tomber inconscient.

Le chevalier l'attrapa de nouveau par la gorge, pour le soulever au-dessus de lui. Il était plus grand qu'un humain normal, alors le jeune homme se retrouva à trente centimètres du sol. Il lâcha son épée dans la foulée pour tenter de retenir l'étreinte de son adversaire, qui lui broyait la trachée.

« Tu as quelque chose de spécial », murmura Balthazar, « Je ne saurais dire quoi, mais j'ai souvenir d'avoir déjà affronté quelqu'un comme toi ». Il tourna la tête pour l'observer sous toutes les coutures.

Incapable de parler, Loukas n'avait d'autre choix que d'être à sa merci, son ventre le faisait affreusement souffrir maintenant. Sans possibilité de respirer correctement, ses yeux se voilèrent, il allait perdre connaissance.

« Hum, non peut-être pas. Il me semble qu'il maîtrisait la magie de l'Air, celui-là ».

« Vinc... ? », pensa Loukas. La peur l’étreignit, le chevalier avait-il été confronté au Maître de l'Air en exil ? Et si c'était le cas, qui avait gagné ?

« Enfin, peu importe. Je vais t'amener devant mon maître, et tu nous révèleras tous tes secrets. Je serais récompensé, cette fois ». Son autre main rengaina sa lame et il passa doucement ses doigts sur les chaînes qui parcouraient son corps.

Malgré la douleur, le dragonnier ne put s'empêcher de sourire.

Intrigué, le chevalier de la mort lui demanda, « Pourquoi souris-tu ? Tu trouves ça amusant ? ».

Pour toute réponse il ferma les yeux. Derrière lui, une forme ailée se dessina dans les airs, avançant à une distance fulgurante.

Les deux hommes furent secoués, tombant à la renverse sous l'impulsion d'une bourrasque de vent surpuissante. Un cri bestial retenti longuement, puis une lueur bleue inonda le plateau de la tour, suivie d'une déflagration de chaleur ainsi que d'un bruit de tonnerre.

Loukas en profita pour reprendre son souffle en toussant plusieurs fois, sa gorge le brûlait affreusement. Claod rugit de nouveau, ses griffes raclèrent les dalles et une autre déflagration retentie.

En rampant pour récupérer ses armes, il s'approcha du bord de la tour, les bruissements d'ailes ne s'étaient pas arrêtés, et une chimère attrapa le parapet pour se hisser sur les hauteurs. Ses têtes serpentèrent jusqu'à lui, les gueules et les dents claquant avec appétit.

Dans la panique, le jeune homme projeta son bras et saisit Nuralion, avant de frapper de haut en bas.

La tête visée se débâtie comme une anguille, faisant vibrer sa langue. Mais la deuxième ouvrit la gueule soufflant une puanteur de mort absolument infâme.

Loukas fut pris d'un vertige, le poison infiltra ses narines et perturba ses sens ; il faillit lâcher son arme et ne put esquiver l'autre tête que par miracle, en titubant hors de portée. Il porta une autre frappe verticale sur cette dernière, sectionnant le cou et tranchant les vertèbres à la base de la nuque. Il s'y reprit à plusieurs fois pour la trancher complètement en luttant pour rester debout. Tous ses membres le faisaient souffrir.

La bête hurla de plus belle alors que sa tête se détachait du reste dans un gargouillis sanglant. Du cou s'échappa un flot continu de sang purulent.

Le cœur au bord des lèvres, Loukas ne put s'empêcher de vomir. L'autre tête hurla de douleur, étant liée à sa jumelle. Ses membres furent pris de spasmes et lâchèrent prise, l’entraînant entièrement dans sa chute, en bas de la tour.

Claod rugit de nouveau, il battait des ailes pour maintenir le chevalier à distance, l'empêchant d'agir ou de se relever.

Loukas récupéra Tempête à la hâte – remettant ainsi toutes ses armes au fourreau – et grimpa sur sa monture. Il ne s'attacha que très sommairement. Sa vision était trouble et tout son corps combattait le poison de la chimère.

« Je suis prêt, décolle vite ! ».

Le dragon s’exécuta. Les têtes d'une autre créature dépassèrent du parapet ; elles furent carbonisées par un nouveau trait de plasma, de la part de l’éclair invisible. Une odeur atroce de chair brûlée se dégagea de la carcasse, qui chuta.

Les deux compagnons s'éloignèrent rapidement, la pluie et l'orage favorisait leur fuite, alors ils se dirigèrent vers les Montagnes du Nord pour trouver un abri. Loukas jeta un dernier regard sur le donjon, mais il ne put voir si le chevalier de la mort était sur pieds.

Son ventre le faisait grimacer, la douleur était presque intenable maintenant qu'il n'avait que cela à penser. La tension redescendit petit à petit, au rythme des battements d'aile du dragon. Ce dernier finit par effectuer un mouvement étrange, il perdit brièvement de l'altitude.

« Tout va bien ?! ».

Le dragon souffla bruyamment des naseaux en reprenant son allure normale.

« Ça n'a pas l'air d'être rien, pose-toi, vite ! », lui demanda le dragonnier. Son inquiétude grandit à mesure qu'ils se rapprochait du sol.

La créature se posa avec difficulté, sa patte avant gauche se déroba et il s'écroula sur le flanc dans un râle. Ses ailes battirent dans le vide l'espace d'un instant, tel un papillon nocturne. Il continua de souffler, de petits nuages de fumées s’échappèrent de sa gueule entrouverte.

Loukas se détacha en vitesse avant de sauter à terre, il constata que son compagnon était sérieusement blessé. Une entaille fluorescente lui traversait le poitrail sur presque quarante centimètres ; du sang coulait déjà sur la roche et quelques écailles tombèrent au sol.

« Claod ! Par tous les dieux ! », il tata la blessure, arrachant à l'animal un grognement plaintif. Il se mit à battre l'air de sa queue.

La pluie continuait de tomber à grosses gouttes, rendant la visibilité presque nulle, le jeune homme tenta tout de même de trouver une branche, un arbuste, un buisson, ou n'importe quel végétal qui pourrait l'aider à soigner son meilleur ami.

Il retourna les pierres de la montagne, luttant pour rester conscient, car le poison de la chimère était toujours présent, parcourant ses veines et lui embrouillant l'esprit. Malgré ses efforts, il ne trouva rien, pas même une racine. Il n'avait pas la force de sonder l'endroit magiquement.

Ses mains étaient couvertes de coupures, qui s'élargissaient à mesure qu'il remuait frénétiquement les cailloux et la neige. À ses côtés, Claod ronronnait docilement, essayant de ne pas trop bouger.

Il s'arrêta de chercher après quelques minutes, épuisé, trempé et mort de froid. Sa respiration était difficile, à genoux au milieu de la montagne. Les gouttes lui tombant dessus se perdaient dans ses cheveux, s'infiltrant partout entre les plis de ses vêtements et de son armure.

Il se lova contre son compagnon, le regard dans le vide en caressant son flanc, de manière affectueuse.

Le dragon continua de ronronner, ses yeux de reptile se fermèrent quelque peu, il tendit son aile pour abriter son cavalier. Puis lui souffla dessus pour le réchauffer.

« Nous allons mourir tous les deux, finalement... ».

Il repensa à la première fois qu'il l'avait vu : un bébé dragon, tout fraîchement sorti de sa coquille, posant son doux et innocent regard sur lui, humant l'air à l'aide de sa langue avant de ronronner. Ses pensées s'égarèrent, il se remémora ensuite son premier jet de plasma, son premier envol, sa première chasse dans la rivière – aidé à l'époque par Cody. Cette façon si particulière qu’il avait de le regarder. Grâce à lui, il avait affronté mille et un danger, forgé ses lames avec l’aide de son souffle de feu, quitté Moongarde lorsqu’il fut traité de paria par son propre peuple ; ils avaient ensemble visité les elfes du nord, ainsi que les contrées des nains et le noir pays des vampires, ainsi que les marécages des hommes-lézards.

Il n'avait que lui au monde. C'était son enfant, le seul qu’il ne pourrait jamais avoir, comme l'avait dit May.

« Je ne peux pas... ».

Il se mit à pleurer. Son regard balaya une nouvelle fois la zone, sans succès. Il planta ses ongles dans son avant-bras. Pour lui, il était hors de question de laisser son camarade dans cet état, ce n’était pas possible, pas concevable.

« Il est hors de question que tu me suives dans ce voyage là... Et pour ça, je sais ce que je dois faire... Adieu, mon grand... Puisses-tu vivre éternellement ». Une bile amère remonta dans ses entrailles, il réprima son envie de vomir, et se résolu à faire la dernière chose qu’il pouvait accomplir.

Il posa une main sur le poitrail du dragon, et une tout contre son cœur. Fermant son esprit, il plia son corps à sa volonté, réduisant ses propres forces à l'état de fluide magique, comme s’il n’était rien d’autre qu’une simple plante. Son énergie vitale le quitta, nimbant le corps de Claod d'une fine couche de lumière verte et soignant ses blessures, qui se refermèrent jusqu’à la moindre petite écaille. Son cœur battit plus lentement, sa respiration se fit plus anarchique, son sang ne circulait plus. Prit d'un puissant vertige, il s'effondra, la vie au bord des lèvres. À la frontière de son esprit dansaient les ombres, il revit une dernière fois les visages des femmes et des hommes qui furent chers à son cœur : son frère, le roi de son puissant royaume ; son cousin, le chef des armées ; Miruen, la princesse du pays de l’Eau et amour de son enfance ; sa mère et sa nièce, douces et fortes femmes de sa patrie ; son père, figure de force et d’honneur ; Yann, son ancien ami et confrère Maître de la Terre, et enfin, Amanda, sa tendre amante, à l’affection et aux caresses interdites. Il s’imagina avec elle, main dans la main au milieu des champs de blé d’or qui s’étendaient par-delà l’horizon, aux portes de Nienlass, bercés par le vent tiède, venu de la mer intérieure.

Ses paupières étaient lourdes, la dernière chose qu'il entendit fut le cri désespéré de l’éclair invisible, perçant les cieux comme jamais auparavant. Il crut voir le ciel se fendre comme du verre et se nimber d’arcs électriques violets. Les ténèbres s’assombrirent, et son corps lui sembla soudain léger, alors qu’il goûtait à cette fin qu’il avait ardemment espéré. La douleur disparue, pour ne laisser place qu’au néant.

Les royaumes des éléments, destins entremêlés

FIN DU TOME 1

Annotations

Vous aimez lire Redd Laktoze ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0