Je viens de me réveiller que la voix me perce déja les tympans:

-Veuillez vous levez et vous brossez les dents.

Je me suis toujours demandé ce qui poussait l'entité à contrôler les vies de la population, mais dans ce monde mieux vaut ne pas se poser de questions ceux qui s'en posent disparaissent... Soudain la voix retentit dans la rue:

-Veuillez sortir de votre maison qui ne répond plus aux normes de l'état. Vous serez hébergé dans un endroit dédié à votre situation.

Je m'approche de la fenêtre et je m'apercoie que la voix s'adresse à mes voisins d'en face mais je ne les voient pas sortir. La voix retentit de nouveau mais cette fois ci elle s'adresse à moi:

- Matricule 183689, veuillez vous brossez les dents.

Je l'ignore et écoute celle qui vient de la rue:

-Veuillez sortir, explosion dans 20 secondes.

L'entité ne va quand même pas les tuer... Devant la maison de briques les passants se sont amassés, mais la voix les effrayaient trop pour qu'il reste plus de quelques secondes. La voix rententit dans mon dos mais je n'y prête toujours pas attention. Les voisins eux sortent toujours pas mais le père crie quelques mots que je ne peut entendre mais je crois qu'il ne veut pas quitter sa maison.

5...4...3...2...1

La maison explose et une pensée tourne en boucle dans ma tête, les voisins sont morts. Je suis tellement écoeuré que j'ai des hauts le coeur. je me dirige enfin vers la salle de bains et obéis aux instructions de la voix. Peu à peu une colère profonde m'envahie et j'ouvre enfin les yeux sur le monde où j'ai grandi. Dans ce monde les enfants sont séparés de leurs enfants à la naissance puis sont élevés tous ensemble dans la grande maison de chaque cité, puis selon leurs compétences sont séparés en plusieurs groupes d'apprentissage dès 10 ans et sont amenés à vivre seul en appartement et on leurs posent le bracelet de surveillance qui restreint et observe chacun de leurs mouvements. Cela fait trois ans que je porte le mien et que je suis en groupe d'apprentissage combat. Je n'apprécie pas particulièrement ce groupe mais je ne déteste pas non plus. Soudain la voix m'extirpe de mes pensées:

-Veuillez vous prendre le départ pour votre lieu de travail.

Je sors et claque la porte derrière moi. Je me demande comment j'ai pu vivre sans me rendre compte de rien. Je comprends enfin que ma vie ne m'appartient pas, que chacuns de mes mouvements sont la désicion d'une voix et que la seule chose qui m'appartient c'est le prénom que je me suis choisie: Clara. Je passe devant la maison de mes voisins, des déblayeurs sont déjà là pour faire disparaître les corps et nettoyer les débris.

Je marche pendant une vintaine de minutes jusqu'au complexe sportif. A l'entrée je salue Maria qui s'entraine au lancer de poids, puis je croise Marc aux tapis de course qui me souris quand je passe. J'arrive enfin aux vestiaires quand une idée me traverse l'esprit, si je m'enfuiais ? Plus j'y pense plus cette idée me parait folle. Je pourrais finir morte pour trahison. Alors je repousse cette idée au plus profond de mon cerveau. Soudain la voix retentit et me demande de me diriger vers les pistes de courses et de courir 3km. Je dépose mes affaires dans un des casiers et me dirige vers la piste en forêt c'est celle que je préfère. Je commence à courir et mon bracelet compte la distance. Les arbres défile devant mes yeux et ce projet fou me reviens en tête, j'essaye de le refouler mais il revient à chaque fois à la charge, puis peu à peu il ne me parait plus aussi fou, un plan se forme dans ma tête. Si je retirais mon bracelet la voix n'aurait plus d'emprise sur moi, bien sûr je serais recherché mais je pourrais partir de nuit. La seule chose dont je n'avais aucune idée c'était d'où aller, on ne m'avais jamais enseigner où se terminer le pays je me doutais qu'il ne recouvrait pas toute la terre mais je n'avait aucune idée de sa taille à l'échelle du monde. Et même une fois sorti du pays je ne savais comment fonctionnais le reste du monde. Le reste ma journée m'a paru durer des années. Enfin rentré chez moi je cherche un objet coupant, en fouillant dans la cuisine je trouve un casse noix je le dépose sur mon lit et prépare des vêtements. La voix ne dit rien car c'est mon heure de temps libre, le bracelet est en veille. Après les vêtements je prépare deux gourdes d'eau que j'utilises normalement pour le sport quotidien. Je mets tout mon barda dans un sac et je me dirige vers le supermarché de la rue, avec mon argent quotidien je m'achète des boîtes de conserves et une trousse de secours. Enfin prête je m'assoids dans une ruelle et je vérifie mes affaires enfin sûr de n'avoir rien oublié je sors le casse noix et je casse mon bracelet. Un court sentiment de liberté s'empare de moi mais je suis très vite ratrapper par la réalité, je dois m'enfuir.