Forever poly(amorie) - Le salon des dames

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J'arrive dans un grand couloir luxueux jonché de grands tapis au sol. Les murs beiges sobres simplement habillés d'appliques me semblent familiers. Ces couleurs neutres me réconfortent toujours.

La porte des toilettes indique le mytique "ladies" sur une sorte de gros camée. J'entre dans le petit salon des dames.

Personne. Je pourrais même m'assoir sur un fauteuil et pleurer toutes les larmes de mon corps... mais impossible. Pas ce soir, pas ici ! Les immenses miroir me flattent. C'est moins pire que ce que j'imaginais. Un petit mouchoirs et un peu d'eau froide m'apportent les retouches nécessaires à une bonne mine. Avec les lumières douces de la gande salle, ça devrait le faire.

Toc Toc Toc !

Merde ! c'est qui ? qui frappe aux toilettes des dames !!!

Timidement je répond, presque comme aux hasard car la situation parait assez hallucinante :

- Oui...c'est qui ? je lève les yeux au ciel pour exprimer le grand n'importe quoi de la scène

- Je peux rentrer, c'est James !

Le reflet du miroir cette fois n'est plus du tout flatteur, mes pupilles sont ultra dilatées, en panique totale :

- Euh oui

Mais pourquoi t'as dit oui !!!

Je jette précipitemment les mouchoirs à la poubelle et me retourne d'un air "décontracté". Punaise il est encore plus beau en pleine lumière.

- ça va ? ...il s'approche dangereusement de moi d'un air un peu paniqué

- eeeh Ambre est ce que ça va ? ...

J'ai une si mauvaise tronche que ça, pourtant j'ai cru que ça allait !!

- Tu as pleuré !

Etonnée par son esprit d'analyse, je recule un peu :

- Euuh oui, enfin... Bref, ce n'est pas trés grave, retournons à la soirée.

- Tu as dit que tu allais appeler ton mari, c'est à cause de lui que tu es dans cet état ?

Et ben punaise ! me retrouver dans les toilettes avec James Franco pour parler de mes problèmes de couple, Ambre, t'es au top !

- Oui, nous avons eu une discussion trés étonnante et instructive.

- C'est à cause de ce qui s'est passé ? tu lui as parlé c'est ça. Son ton est sérieux. Il parait même anxieux.

- Non pas vraiment, enfin si un peu, mais la discussion nous a mené dans un endroit auquel je ne m'attendais pas.

- Comment ça, enfin si ce n'est pas trop indiscret, je ne veux pas être impoli

- Tu n'es pas impoli mais question discrétion peu mieux faire.

Nous nous sourions. ça présence me calme. Je l'observe en silence. Debout devant moi les mains dans les poches de son pantalon noir qui le moule comme il faut. Sa cravate fine sur sa chemise blanche. Le style discrétement ciré de son costume certainement sur mesure me change un peu les idées. Sa tête se penche sur le côté. Il me fait ses yeux mi interrogateur mi coquin. Ce regard que j'ai toujours vu dans les films tellement caractéristique de ses personnages. Je n'arrive pas à croire que je suis là devant lui pendant que ma tête bouillonne contre Valentin.

- Est ce que je t'ai mis mal à l'aise tout à l'heure ?

- Non, non. J'ai apprécié l'échange. Je lui souris poliment

- Apprécié ! il rigole ironiquement puis cale ses mains de part et d'autre de mes hanches sur le plan vasque sur lequel je suis appuyée.

- J'ai également apprécié. Mais si ça doit te mettre dans ces états, j'en suis désolé. Moi de mon côté je sais ou je peux aller, et je suis clair avec ça. Mais toi, tu sembles courroucé ? Alors peut-être que je devrais te laisser tranquille ?

- Je ne suis pas courroucé. Notre relation est un peu hors norme. Un peu comme la tienne si je peux dire. Sauf que ça fait longtemps que nous avons arrêtés enfin... je ne veux pas rentrer dans les détails... j'ai juste envie de profiter de ma soirée, on verra demain. La nuit porte conseil.

- Tu veux venir t'installer à table avec nous, ou rester un peu ici ?

Tout en disant cela, il approche son visage du mien comme si il me lançait un défi. Sa fine moustache se relève d'un côté et je me rend compte que j'ai les yeux fixé sur sa bouche. Il l'a remarqué. Son étreinte se resserre et je peux sentir son odeur et son souffle. L'instant est critique. Soit je craque là tout de suite, soit nous repartons de suite dans la salle. La deuxième option me fend plus le coeur que la première. Epuisée du contrôle que je m'inflige depuis toutes ces années et achevées par la dernière discussion avec Valentin, je décide de lâcher prise. L'adrénaline de ce début de soirée se transforme en une energie sexuelle que j'ai envie de partager avec lui. En ne répondant pas à sa question, je laisse échapper ma divine sentence. Il frôle à présent mes lèvres avec les siennes. Par réflexe, je lève une jambe pour prendre appui sur le plan vasque en pierre tout en l'invitant à continuer de se rapprocher de moi. Dans un geste naturel et continue il me soulève pour m'y assoir. Il est entre mes cuisses, et nos baisers commencent tendrement. Nous faisons connaissance. Il goutte à mon desespoir qui se meut vers son désir que je découvre. Il s'interrompt, comme si il avait entendu mes pensées :

- Tu es sur que tu es en état ? me dit il en me regardant de côté

- Je suis sûre de le regretter si nous repartons tout de suite de ces toilettes. Oui. J'en suis sure.

D'un signe de la tête, je lui montre la porte du petit salon des dames et lui fais signe avec mes doigts d'aller fermer le verrou.

- Tu sais que j'ai envie de toi. Tu m'as fait bander dès que j'ai posé le regard sur toi. Mais tu viens d'avoir une dispute avec ton mari. Crois tu que s'est le bon moment. Je suis prêt à t'attendre. Je suis ici pour quelques temps tu sais ?

- Mais pas moi. Et oui j'en ai envie, j'ai envie d'avoir un second rapport sexuel avec toi.

Ni une ni deux, il verrouille la porte et reviens tel un fauve sur sa proie. Je - vais - baiser - avec - James Franco.

Ma fureur s'est transformée en un feu de passion. J'ai besoin de le sentir fort en moi. Ce fantasme devient réalité. Jamais je n'aurai pu l'imaginer. Pour la première fois depuis longtemps, je me sens libre. Comme si un poid au niveau de ma poitrine avait disparu. Je ne l'explique pas encore. Peut-être que je ne l'expliquerai jamais. Tout de suite c'est sa langue qui me donne le change. Elle investie ma bouche avec une telle ardeur que nos dents s'entrechoquent. On dirait deux ados en rut, comme si nous attendions cela depuis des lustres. Notre appétit pour l'un et l'autre est explosif.

Le petit salon est meublé de banquette de tissu formant un rond inversé. Au milieu de se rond trone une énorme colonne de miroir. Je suis assise sur le plan vasque en pierre eux même surplombés de miroir haut. Je vois James de dos et lui dois également voir ma silouhette de dos. Avec un peu d'habilité, je pense que nous pourrons également nous admirer de manière opposée. Il a vu que je l'observais de dos. Il semble avoir déjà remarqué les petites options que présente ce petit espace. Avec un sourire viscieux, il s'attaque à la fermeture éclair de mes bottes avant de commencer à déboutonner mon jean. Il retire l'ensemble avec une habilité inquiétante. Il revient à la hauteur de mon visage. Captivé par lui, je sens ma culotte s'enrouler sur mes cuisses. Tout en continuant à me fixer, il s'agenouille et salut mes Miss Nymphes. Trés sérieusement et poliment :

- Bonjour madame - un baiser - je me présente - un deuxième baiser - James votre dévoué pour ce soir - un coup de langue - Respire Ambre, je veux te sentir et t'entendre respirer.

Sa bouche m'honore complétement, alternant baiser tendre et coup de langue, il continue en me suçant et ose insérer un doigt. Je sens ses doigts dans la chair de mon ventre chercher habilement le point qui m'ouvrira entièrement à lui. La combinaison de sa langue titillant le point visible de mon clitoris et le massage de mon bouton miracle commencent à chauffer mon bassin. Toute cette energie sexuelle est prête à s'épanouir en moi :

- Respire Ambre, concentre toi sur ce que je suis en train de te faire et respire fort, j'arrive.

Je m'exécute en me concentrant. L'oxygène parcours mes poumons pour se réfugier mentalement sur mon sexe. Tout mes membres ont été encensés par cette sève sensuelle. Ma tête se penche en arrière et je cale ma langue derrière mes incisives. Il s'arrête, mais je ne panique pas, la suite sera bien plus intense. Je connais cette méthode.

Il sort de sa veste un préservatif :

- Tu veux le mettre ?

D'un signe de tête j'acquiesce. je déchire le petit paquet. Il est déjà prêt. Empoignant sa hampe, je le regarde dans les yeux :

- Respire James !

J'enfile le préservatif pendant qu'il déboutonne ma chemise et entame une opération de reconnaissance buccale sur mes seins. Dans cette position, j'ai difficilement accès à son sexe, alors je m'abandonne à sa bouche pour son plus grand plaisir. Poitrine dégagée, mes mains me soutiennent. Je sens la chaleur de sa bite près de ma fleur humide. Il fait glisser ses lèvres jusque dans mon coue, sur mon menton et s'accroche à ma lèvre inférieure. Son regard est intense, d'un coup il me pénétre violemment. Nous éméttons tous les deux un râle de plaisir, comme une délivrance. Il ressort presque entièrement et re rentre aussi fort. Blottit, sans bouger, emboiter l'un dans l'autre, nos corps se tordent de plaisir. Cette fois ci, il ressort un peu moins et devient plus doux dans ses va et viens. Je sens la pression monter, je n'ai plus aucune notion du temps. Il attrape mon genou qu'il remonte jusqu'à ses côtes pour me serrer plus fort. Mes fesses rebondissent sur le plan face à ces coups de butoir qui prennent un rythme de plus en plus intense. Mes yeux croisent les siens dans le miroir. Il me mord l'épaule, cette image me rend dingue. Je me sens atteindre le nirvana :

- Je crois que j'arrive James

- Viens...

Sa main attrape ma nuque et m'attire contre lui. Comme si il voulait entrer entièrement en moi. Nous sommes sur la dernière ligne droite, ces coups deviennent de moins en moins précis mais tout aussi bon. Il se livre à moi par saccade tandis que la vague orgasmique s'empare de moi. Essouflés nous échangeons, encore tremblant de désir de long baisers doux et réconfortant.

Je ne pense pas à Valentin, mais égoïstement à mon plaisir et l'orgasme que je viens d'avoir. Pourtant, je l'aime

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