57. Transe (partie 1)

3 minutes de lecture

N'hésitez pas à corriger mon Italien, je ne le parle pas du tout et le dictionnaire ne m'a pas beaucoup aidé.

* * *

La cohabitation Giulia-Clémence se passe très bien. L’épanouissement qui règne entre moi et ma concubine est tel qu’aucune faute passée ne peut le gâcher. Au contraire, ça a été un bien pour un mal qui a effacé tous mes remords. J’ai eu le beurre et le cul des deux crémières.

Nous sommes mardi soir. Nous avons attendu la fin du repas. Clémence est partie prendre sa douche. Giulia me demande :

— Tu es prête ?

— Tu ne veux pas que je mette mon masque ?

— Non.

Elle lance l’appel sur son téléphone et sa mère lui répond en Italien :

— Ciao, mia cara figlia !

— Ciao mama ! Come stai ?

— E passata una settimana da quando ti ho sentito.

— Sono arrivato a Rennes. Siamo ospitati da un amico.

— Siamo ?

— Si.

— Come se chiama il bel giovanotto ?

Giulia me regarde, souriante et résolue.

— Viens, je te vais te présenter à Maman.

Je m’assois à côté d’elle ans entrer pour autant dans le cadre du téléphone.

— Mama ? Vi presento l’amore della mia vita.

Elle éloigne le téléphone de son visage, tandis que celui de sa mère se décompose.

— Sei serio ? Mia figlia !

— Molto serio.

La mère coupe la communication. Nous nous retrouvons brutalement avec pour seule bruit celui de la salle de bains. Je me sens gênée, triste, mais incapable de prononcer un mot réconfortant. J’attends la seconde où Giulia va exploser de colère. Elle pose son téléphone à côté d’elle et conclut en se levant :

— Bon, bah ça c’est fait. — Elle me prend la main. — Viens on va baiser.

Je la retiens et la fais tomber sur mes genoux. Je sens bien son besoin de penser à autre chose, cette énergie viscérale qu’on fasse quelque chose qui étouffe les regrets.

— T’as été super courageuse, mon amour.

Je l’embrasse langoureusement. Mais elle ne veut pas de réconfort doux, elle veut se vider la tête. Ses doigts impatients ouvrent mon chemisier. J’en ai pas très envie sur l’instant, mais j’ai tellement besoin de racheter mon infidélité que j’ôte sa veste, soulève son haut en soie, puis dégrafe soutien-gorge. Elle se recule avec un sourire gourmand pour s’extraire de ses vêtements. Une fois seins nus, elle plante ses griffes dans les balcons de mon sous-vêtement. Je passe une main dans mon dos et le détache. Elle m’allonge sur le canapé d’une main ferme. Mes doigts cherchent sa ceinture et la déséquilibre vers moi. Allongée l’une sur l’autre, nous nous tortillons pour nous défaire de nos pantalons et nos strings. Elle est plus rapide que moi. Ses escarpins tombent l’un après l’autre, et ses fesses nues s’installent sur moi, emprisonnant mes jambes entre ses cuisses constrictrices. Mes vêtements restent bloqués à mes chaussures et l’ongle de son index glisse sur la fente close de mes pubis. Ses yeux me parcourent avec rêverie et elle avoue :

— Je ne me lasse pas de ce tatouage.

— Attends quelques années.

Ses doigts marchent sur ma peau à la recherche d’un couple de fée et elle minaude :

— Quelle position pouvons-nous bien faire aujourd’hui ?

Elle se lève sur un genou et passe le second entre mes cuisses. Elle se rallonge sur moi en reprenant son baiser. C’est fougueux, maladroit, et sa salive coule sur mon menton. Je trouve ça dégoûtant pourtant ça m’excite malgré-moi. Sa cuisse comprime mon fruit tandis que sa vulve danse sur l’angle osseux de mon bassin. Mes mains accompagnent ses hanches tandis que nos bouches concluent l’accord tacite de ne pas se quitter.

Nos souffles s’emballent. Clémence sort de la salle d’eau et se fige en nous découvrant. Je lui fais signe en articulant malgré la langue de Giulia dans ma bouche.

— Chaussures.

Clémence comprend, s’approche et détache les chaussures tenues à mes chevilles, et ôte mes vêtements, sans que mon amante ne cesse sa danse torride. Clémence s’éloigne dignement, comme si elle assistait à une scène normale de son quotidien. La langue de Giulia cesse, son échine se courbe, elle gémit sans retenue. Clémence repasse dans l’autre sens, non sans jeter un regard vers nous.

Les saccades de plaisir agitent le ventre de l’Italienne. Je me moque :

— Déjà ?

Elle rougit presque, dissimule son visage contre ma joue et fait rouler sa cuisse sur mon pubis. La porte de la chambre se ferme et même temps que mes paupières. Je me laisse transporter, mes mains posées sur les doux monts postérieurs et ronds.

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