Je rêvai d'elle près de moi.

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Voilà le moment que j'ai imaginé depuis bien longtemps.
Palpitant, poignant, vivant en pleine conscience l'instant, son essence est mienne.
Sereine représentation, je suis témoin pour la première fois à l'aube d'un nouvel être dans la grâce.
Face aux glaces du couloir de la genèse, je n'ai aucune anamnèse de la minute de cette naissance, mon errance se reflète dans les vitres.
Vite et lent à la fois, la maman lui donne vie.
Suivent euphorie, soûlas, pleures et joies, tout cela à la fois.
Moi, je peignais cet art depuis le départ de son imprégnation.
Mon rôle de père à présent, contrairement à sa maman qui l’a enrichi neuf mois, est œuvrer à me situer.
Goûter ce fruit immédiatement, me fait ressentir l'ivresse, mon cœur a le vertige de la reconnaître, elle est là, entre mes doigts.
Soit, pour moi, simple temporel que je suis, une question me dissèque : comment ai-je reçu cette récompense.
Semence de descendance façonnée amoureusement, la voilà plongée dans l'accent de qualité du sexe opposé, elle est nourrie fervemment en sang, élaborée en tissu, puis confectionnée d’un corps où se trouve un cœur, et un souffle.
Souffle, le mien est séché, cette larme, cette goutte est à la fois tout cela et, elle est maintenant dans l'univers, une perle, un océan, une reine dans mon règne.
Sereine, enjôlée, je l’entends, je la vois, je la sens, elle est arrivée jusque-là.
Voilà que je lui prédis la vie, maintenant elle ne demeura pas là, elle circulera au-delà des terres très calmes sous des édens cristallins, c’est bien ce que je lui souhaite.
Parfaite tutelle pour ma belle, je viens pour elle d’un trait discret déclarer sur des actes officiels, mes seings.
Vient qu'un enfant a mes gènes, des gènes qui appartiennent à ma molécule d'ADN.
Certaines envies surgissent en moi, voilà que j'obéis à ma foi..
Sois harmonieuse et gracieuse comme le jour, peu être pieuse, pour les cieux, je te souhaite peu de chose pour être avenante, un regard, de la joie, une âme, pour ma part, voilà, cela est mon souhait.
Essaye de prendre soin au mieux de tes jours, plonge tes cris dans les nuits si tu peux, Dieu apaise chacun de nos pas, ici-bas et nous accompagne, à ne pas haïr, mais aimer.
Bébé, poupon, poupée, ils sont nos nouveaux nés, vos nouveaux nés, ils sont tous les plus mignons à nos yeux, avec la bénédiction de Dieu, que le bien nous fasse.

Anas De Bernieras

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