Journée tranquille sur l‘avenue

Une minute de lecture

D’aussi loin qu’il m'en souvienne, les acacias
Et les tilleuls ont toujours bordé l’avenue,
Au printemps pour les uns, tout de rose vêtu,
Fleurant pour les autres un parfum délicat.

Le soleil, en été, vous assomme ici-bas
Et l’ombre qu’ils répandent est la bienvenue.
Parfois sur le trottoir, des bancs de ciment nus
Sont disposés sans grâce, au hasard, çà et là,

Mais nul ne s’y assoit, tellement ils sont sales.
Seuls s’y risquent deux vieux, apportant un journal
Qu’en assise et dossier, ils étalent à l’ombre,

Sous le regard d’un merle moqueur et flûtant
Là-haut, dissimulé dans le feuillage sombre.
L’un des vieux, immobile, est mort tranquillement…

JI 24/05/21

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