La Fièvre - partie 1

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Le vent soufflait fort et la neige s'était accumulée depuis déjà quelques jours. C'était un hiver comme on n'en avait jamais vu, et heureux sera celui qui ne tombera pas malade. Une de ces personnes était justement là, au milieu de la route blanche impraticable, en pleine nuit. Elle portait une écharpe rouge et un anorak sombre, dont la capuche empêchait de voir le visage. Celui-ci était d'ailleurs si ample qu'on ne pourrait déduire ne serait-ce que son sexe. Cet individu, c'est la Fièvre. Elle se tenait debout, face à une maison en périphérie de la grande ville, les mains vides. La dernière lumière du bâtiment, dans une chambre au premier étage, s'éteignit sans un bruit. C'est dans cette même chambre que se trouve sa proie. Et aussi calmement que les ténèbres envahirent la maison, la Fièvre en ouvrit la porte. Au bout du hall, une cuisine.

Sidney, ayant tout juste fêté ses 76 ans hier, allait se coucher. Ses enfants et petits enfants étant partis depuis déjà un moment, et le sommeille, mêlé à un léger mal de crâne, lui prodiguait un peu de repos. Elle lança un dernier regard vers la photo de son mari, posée sur sa table de chevet, puis éteignit les feux et se coucha; mais pas pour très longtemps, car elle entendit peu après avoir fermé ses yeux un léger bruit venant du rez-de chaussez. On aurait dit le bruit du vent. Sidney avait certainement mal fermé une des fenêtres en bas, et avec la tempête dehors, elle a dû s'ouvrir d'elle-même. Une chose que la vieillesse n'a pas encore endommagée est bien son ouïe. Elle ralluma et descendit lentement les escaliers, pour trouver bel et bien la fenêtre de la cuisine ouverte. En allant la refermer, elle remarqua deux choses qui l'interpelèrent: premièrement, la présence de neige fondue près de l'entrée. Cela aurait pu simplement être là depuis la visite de ses enfants, mais elle pensait l'avoir déjà nettoyé depuis le temps. Ensuite, après avoir refermé la fenêtre, elle se surprit d'une disparition dans son porte-couteau.

La Fièvre fit un pas hors des ombres, un couteau de cuisine à la main, pour se révéler. Sidney fut surpris puis cria lorsque l'intrus leva sa lame, avant de courir vers les escaliers. La Fièvre faussa de la poursuivre en marchant vite dans sa direction, et fut donc bien distancée par sa victime qui avait déjà monté au premier étage quand elle ne posa son pied que sur la première marche. Pour faire savoir son arrivée imminente, et jouer un peu avec sa proie, le chasseur d'homme fit exprès de marcher doucement sur les marches et lattes de bois, en y mettant tout son poids, afin de faire grincer la maison. Une fois arrivée là-haut, la cachette de Sidney fut si prévisible, l'individu failli laisser passer un rictus. Alors il répétat son jeu des grincement avant de s'arrêter devant un cagibi dans la chambre de la vieille.

Dans un élan de désespoir, la victime bondit hors de ce dernier pour se retrouver derrière la Fièvre; aucune réaction ne venant de sa part, si ce n'est se retourner. Sidney, à bout vit l'intrus s'approcher d'elle lentement, tandis qu'elle reculait. Ce dernier agita son couteau vers elle, comme s'il voulait commencer un combat de rue. Finalement, la pauvre vielle dame touchât le mur de son dos, et n'ayant nul part où aller, agrippât la photo de son mari contre son corps. La Fièvre s'arrêtât, se redressât et laissât tomber ses épaules. Sidney pleurait de désespoir. Le tueur enfonça son couteau dans le ventre de sa victime avec une facilité terrifiante, puis le retira en tranchant son abdomen. Du sang giclcat sur les murs. Le corps de Sidney et le couteau tombèrent au sol, inertes.

La Fièvre n'était déjà plus dans la maison à ce moment. On retrouva le corps le lendemain, car quelqu'un avait remarqué la porte de la maison ouverte ainsi que des taches rouges suspectes sur les vitres. Évidemment, aucun suspect ne put être identifiés, ce qui est somme toute normal pour une vielle dame ne voyant plus beaucoup de monde. Cependant, on fit mention au poste de police de la ville de cas similaires de seniors tués pendant la nuit dans le passé.

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