Chapitre 10 Juliette et Zoé

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J'allais m'en aller quand le curé me retint.

Rose et moi avons un problème que vous pouvez nous aider à résoudre. Nous avons dans notre service social une jeune femme avec son enfant que j'ai baptisé il y a quelques semaines, et qui ne dispose pas d'un logement. Le service des urgences d'attribution des logements aux personnes nécessiteuses nous a promis de lui trouver une place dans les 48 heures.

Mais, en attendant, il nous faut lui trouver un hébergement.

J'ai pensé que vous pourriez lui prêter votre appartement durant ce temps.

Vous ne manquez pas d'amis pour vous héberger, et vous ferez une bonne action. Dieu vous le rendra.

Comme toujours, j'ai dit oui.



Le soir, après ma sortie du travail, le curé, la mère avec le petit dans son landau, m'attendait devant la porte de l'appartement.

Il me les présenta : Juliette, et sa fille Zoé.

Je les fis entrer. Ils visitèrent les lieux.

Je donnais les dernières consignes : garder la maison propre et ne pas recevoir des visites pendant la durée du prêt.

Et je laissai le curé en tête à tête avec la jeune maman, promettant de passer le lendemain entre midi et deux pour m'assurer que tout allait bien.



Immédiatement après m'être libéré, je retournais voir Antoine pour lui expliquer la situation dans laquelle je m'étais enfermé.

Il était désolé d'y avoir participé et m'assura de son soutien pour réparer sa bévue.

Il en profita quand même pour me conseiller de bien réfléchir avant d'envoyer balader Élodie.

Cloé renchérit : vous feriez quand même un beau couple.


J'en profitai pour leur raconter que j'avais momentanément une locataire, et que j'allais passer quelques jours chez mon ami Polo, pendant ce temps.



Juste après, je me rendis chez Gérard pour expliquer ma situation, et éventuellement pour en tirer un conseil. Et, en plus, cela me faisait plaisir de les revoir. Enfin, je me comprends.

Je m'excusais de les déranger, et leur exposais mon problème. Contrairement à ce que j'aurais cru, cela les faisait rire. Tu es impayable me dit-il. Tu te conduis comme le dernier des derniers avec les femmes, tu es un tueur, tu veux que les femmes fassent ce que tu veux, quand tu veux, ou ça casse, et tu tombes sur le pire des scénarios : une nana qui ne fera jamais ce que tu veux, qui a déjà tout décidé pour toi, et qui à ce qu'il semble, ne te lâchera jamais.

Et tu fuis.

Et je parie que tu fais le tour de toutes les personnes susceptibles de t'écouter parler de ta déconfiture.

Ne me dis pas que tu ne trouves pas ça drôle.

Je cherchais du secours du côté de Lucie, mais elle semblait, elle aussi, trouver cette histoire amusante, abandonnant, à mon égard tout sentiment de charité chrétienne.

Je me préparais à les quitter quand Gérard ajouta une assiette sur la table en disant : bon, on ne va pas rire de ça toute la soirée.

Et, effectivement, dès que l'on a parlé d'autres sujets, j'ai passé une excellente soirée.

Avant de partir, Gérard me fixa un rendez-vous de travail, et de nouveaux objectifs. Lucie me rappela que nous avions une conversation en suspens, qui s'enrichirait avec l'affaire Élodie, et avec une autre affaire que lui avait rapportée Cloé.


Antoine eut l'occasion de s'entretenir avec Élodie, Cloé était présente.

Il aborda le sujet de notre pseudo relation, pour la prévenir.

Tu sais, il n'est pas du tout ce que tu crois. Il est individualiste, critique, moqueur, et il ne s’intéresse qu'à sa personne. Il nous raconte les engueulades qu'il passe aux gosses du patronage. Il semble se régaler. En fait, il n'apprécie pas les enfants. C'est un type super, si tu veux un copain, mais sûrement pas pour faire ta vie avec.

Moi je peux te présenter une flopée de super mecs célibataires, qui aiment les femmes, et les enfants.

Cloé renchérit :

Il nous a raconté l'histoire d'une de ses conquêtes. Il a laissé la nana dans le flou pendant plus d'un an, avant de la larguer en trois semaines, et je ne te raconte pas tout.

Beurk.


Élodie souriait :

Avec moi, on ne fait pas ça. Je sais où je vais. Il n'a jamais eu d'enfant, il ne sait pas ce que c'est. Quand il en aura, il saura. Et alors, ça ne sera plus la même chose.

Vous raisonnez sur un mec qui n'a pas d'axe dans sa vie. Je lui en fournirai un, et je saurais le recadrer.


Mes amis abandonnèrent le combat faute d'arguments.

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