Une maculée conception

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Sa volonté s’est mue nascence

Étreinte d’ardente ambition.

Pourquoi souhaiter alors mourir ?

Nuit de respirs dans sa gorge-âme.

Drapé de rouge encor rougit

Le prince des brasiers, déplore

La chaîne à son nombril fendue ;

Noire histoire que son destin.

Demeurer Idée désirée

Parmi les astres à venir !

À jouer, courir dans l’invisible ;

Hurlant de froid des mains l’enserrent.

Chair de chape chenue cachée

Paupières chues, le cœur comète

Arrêté, tu ; semble Soleil

Mais nu de verbe ne crie pas.

On supplie l’enfant, et tonnerre

Qu’étincelle crève Silence !

Que les tambours de l’Existence

Battent temps morts des pleurs du père.

L’en-haut dure secret, la vie

Captive malgré les brasiers

D’un roi fou prêt à imploser

Pour qu’il rayonne, son petit.

« Tu seras grand roi

Vois ! devant toi le

Soleil point déjà. »

Tendre liesse irradie la chambre

Fondent dernières oraisons

Quand des pleins poumons retentit

L’âme obligée au devoir d’être.

Vacarme au seuil ; fumée, volcan !

Jaillissent du titan Moïr.

Lèvres lambeaux, verbe dépouille

Fourvoyer le sort ? Vains efforts.

Inéluctable : les yeux-monde

Boivent tout feu, toute lumière.

Destin noué, mains crispées des

Ires des cieux, hoir assassin.

Le vice rugit dans le plus sombre des iris.

La mort ; sa mort, son meurtrier ; son fils.

      Un pas,

   Un pas.

« C’est lui ».

Voix morte étouffée sous l’hurle-horreur du juste-né.

Contre un marbre algide, mur crissant, un masque croule.

Éburnéen brûlé, à lui Purificateur

Apparaissent les tragiques trames traînées des tisseuses :

Pupille à l’Ébène pervers en son paradis

Un Ange au manteau jais de l’ancien monde.

Tant reste à accomplir, lors tant sourd son thrène tranche

Tuera s’il doit ; sans plus jamais rêver

Soleil.

   Un pas,

      Un pas.

Ciel ! quel monarque doit-il faire ?

De ceux que la honte crevasse

La misère en airs de grimace.

Roi trahit tout de son destin

S’en vient ravir son cauchemar

Arracher fils, reflet fugace

L’ombre ivoire se meut, s’efface

En silence dans sole chambre.

Aux dards mourant d’un hâve cierge

Jetant sur mur nu silhouettes.

Ténèbres, ténèbres muettes

L’encre-homme embrasse l’enfant vierge.

Il serre au cou ; les yeux en pluie

Submerge l’astre de son ciel

Les mains nuages, torrentielles

De la flamme fait asphyxie.


Ne reste plus entre les vides

Que cette teinte de l’ébène ;

Et entre les vides les cris

Sans feu se glissent et le glacent.

Il toise son noir simulacre

Fondu, tapi après la mort

D’une bougie. Partout sombreur

Partout ; partout, c’est lui.

« C’est une vie.

Crie ! puisses-tu être

Soleil, loin d’ici. »

Et là-haut les Moires se gaussent

Moquent lui qui trop timoré

N’a tué mais fauté. Ses mains

Se couvriront de mort, son ange

De fièvre divine, son rêve

Des brèches amères de Chaos.

Sur lui le rideau s’abattra ;

Il aura quêté vain ichor.

Dressé, traîné par les nimbus

Il quitte le Bourg, le Royaume !

Avec aux bras l’enfant d’exil

Drapé d’oubli, d’un linceul sorgue.

Alas

Adresser un regard à ce soleil noir.

Déposer un baiser à la Crevasse.

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