« La voix qui vous parle est mienne...

Je ne sais pas si vous êtes tous complètement irrécupérables, mais si vous en avez marre de la démocratie, dans ce cas, il n'y a aucune raison pour laquelle un coups d'État ne puisse mettre fin à votre misérable existence. Si vous avez ainsi arrêté que vous ne vouliez plus d'élection, que diable nous empêche-t-il alors, nous, les Conjurés, de prendre le pouvoir par la force des armes et de vous faire payer pour vos crimes ?

Je peux encore éviter cette effusion de sang, mais laissez-moi alors vous énoncer mes conditions. Si, à la suite du suffrage, le résultat devait être favorable à la démocratie, la Conjuration ne mettra pas en oeuvre son plan. Si au contraire, la démocratie devait être menacée suite à ce même suffrage, prouvez-moi que vous défendez suffisamment bien les institutions pour que nous n'ayons pas à intervenir.

Si vous deviez faillir, attendez-vous au pire, car nous serons sans pitié. Mais peut-être le saviez-vous déjà et tout ceci n'est pour vous qu'une expérience. Une expérience destinée à renforcer la démocratie dans votre société, ou plus lâchement, vous assurer de la véritable force des Conjurés.

Vous avez le choix. Une voix, devrais-je dire.

Choisissez un candidat parmi les habituels imbéciles, et ce sera le statu quo.

Choisissez l'erreur, et je pourrai vous pardonnez.

Choisissez l'obscurantisme, et considérez-vous comme mort.

Ecce homo. Errare humanum est. Ego non.

Ego sum qui sum.

La voix qui vous parle est mienne... »