Le cas McBryde

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PARTIE 1 : WESLEY McBRYDE

Je me réveillais en sursaut, suant dans mon lit, malgré la fraîcheur de ma chambre. J’étais rentré la veille sur Terre, et plus précisément à Los Angeles, capitale galactique des Humains Unifiés. La ville accueillait aussi le siège sociale de mon employeur, la firme Space Expansion. Ici, rien n’avait vraiment changer depuis mon départ pour la station minière et commerciale Yermakhov 8, il y à de cela un peu plus d’un an. J’étais toujours sensible aux voyages spatiaux non cryogénisé. En effet, les voyages supraluminiques étaient, pour moi, source de stress et d’angoisse. Il me tardais de pouvoir embarqué dans le tout nouveau système de trou de vers, menant directement à la colonie β.

Je me sentais vaseux, la tête embrumé. Malgré tout, je ne me sentais jamais aussi mal d’ordinaire, chose étrange, je sentais une présence dans mon esprit, peut être créé par mon inconscient pour m’aider à surmonté ce douloureux voyage spatial. Une voix douce et mélodieuse, mais à la fois effrayante, faisait résonné dans mon crâne des paroles dans une langue que je ne réussissais pas à comprendre. C’est cela qui me troublait le plus, pourquoi mon subconscient m’enverrais des messages que je ne comprenais pas ? Toutefois, sans savoir ce qu’elles signifiaient, ces paroles me paraissaient plutôt familières, sans doute des réminiscences d’une vie antérieure.

Fébrilement, je réussi à m’extirper de mon lit pour aller observer à la fenêtre, tout en allumant les informations sur mon antique récepteur digital. Los Angeles sortait timidement de sa torpeur nocturne. La capitale s’étendait à perte de vue. En son centre, ses imposants gratte-ciel, dont certains flirtaient avec les nuages, donnait un air sombre et oppressant à cette ville, jadis si radieuse.

J’avais toujours cette voix dans ma tête qui continuait inlassablement ses effrayantes psalmodies et qui, restaient pour moi, encore mystérieuse. Je n’était plus trop sûr à présent qu’elle soit la manifestation de mon subconscient. Douloureusement, et au prix d’un effort incroyable, je réussi à atténuer cette sombre mélodie mentale afin de me concentrer sur le bulletin d’information, tout en laissant traîner mon regard dans le vague. Je détournais le regard pour fixer le transmeteur lorsque j’entendis ceci :

« Sans transition,nous avons des nouvelles importantes concernant les étranges disparitions sur la station spatiale Yermakhov 8. Un corps vient d’être retrouvé, atrocement mutilé et portant une marque gravée sur la poitrine, une sorte d’œil dans un triangle. Serait-ce le cadavre d’Eléonore Chamberlain ? Pour rappel, la jeune femme d’une trentaine d’année, résponsable RH chez Space Extraction, filiale de Space Expansion, avait disparue depuis quelques semaines. C’était son mari, Connor Chamberlain, qui avait alerté les autorités, depuis, lui même n’a plus donné signe de vie depuis plusieurs jours... »

La peur se répandit en moi à mesure que le journaliste racontait l’affaire. Inconsciemment, où peut-être d’une manière totalement consciente, voir au-delà de la consience humaine, je ne saurais le dire, je su que c’était lié à ce qu’il m’arrivait. Tout devenait clair, les disparitions sur la station, les étranges choses dont j’ai été témoins là bas, et maintenant cette voix, manifestation psychique d’une monstruosité indicible, tout était lié.

Je reprit le contrôle de moi-même lorsque le soleil était haut dans le ciel, presque au zénith. Une douce chaleur naturelle se propageait dans mon appartement. Je tenais une feuille de papier dans la main gauche, et, un feutre dans la droite. Surpris, je lâcha les deux objets. Le papier virevolta doucement tandis que le crayon s’écrasait sur le carrelage, rependant lentement son encre noire. Mon regard s’attarda alors sur le papier qui venait de s’immobiliser un peu plus loin. Un message que je pu lire sans même m’approché y était écrit, visiblement de ma main :

« Abandonne toi à elle, et traque les fils du Grand Œil »

Intrigué, je prit la feuille afin de relire encore et encore cet énigmatique message. En, levant les yeux, je vis avec horreur que le même message était inscrit sur tous les murs de mon appartement, avec ce dessin, toujours le même, un œil en amande avec des pupilles verticales, inséré dans un triangle. Je ne mit pas longtemps à comprendre ce que c’était et où je l’avais déjà vu, Yermakhov 8.

Je rassemblais mes esprits et essayait de me remémorer tout ce qu’il s’était passé pendant mon séjour sur la station. Toujours embrumé, la présence semblait corrompre l’accès à mes souvenirs. Je ne réussi à me rappeler qu’une seule chose, ce sigle, que j’avais dessiné sur les murs, cet œil félin, je l’avais vu sur la station, dans les hangars de déchargements des navettes commerciales. De nombreuses caisses d’équipement arborait se symbole. A lépoque, cela ne m’avais pas choqué outre mesure, cependant, il était clair que ces cargaisons provenaient de la Space Expansion, elles étaient aussi marqué du SE, significatif de la firme.

Je devais mener l’enquête. La voix dans ma tête se faisait de plus en plus pressante. Progressivement, et sans savoir vraiment pourquoi, je déchiffrait ses lamentations qui enserraient mon âme. Je me sentait prit au piège, la seule façon de m’en sortir était d’obéir à cette présence indicible et innommable. Nous décidions, enfin, je décidais, de débuter l’enquête par cet étrange symbole. Nous devions en apprendre plus sur cet œil. Je me rendis donc aux Grandes Archives de Los Angeles.

Le bâtiment, situé à l’emplacement exact de l’ancien City Hall, avait été construit quelques années après le Grand Cataclysme. Pour se rappeler la grandeur passé du pays, il fut construit dans un style néo gothique lugubre, mais néanmoins grandiose. La bâtisse, de base octogonale était d’une dimension cyclopéenne. Elle s’élevait haut dans le ciel, en forme pyramidale, et se terminait par un imposant beffroi en ardoise noire. Un magnifique vitrail représentant une rosace suintant du sang, en mémoire des victimes du Cataclysme, ornait la face Sud, au niveau des sixième, septième et huitième étages. Ça et là, de nombreuses flèches, également en ardoise noire de jais, agrémentait l’ensemble des Grandes Archives.

L’intérieur n’avait rien à envier à la majesté extérieure du monument. Le hall d’entrée semblait chargé d’une force mystique, qui vous écrasait autant qu’elle vous émerveillait. Nous mîmes plusieurs minutes à trouver ce que nous cherchions, la zone réservé aux sociétés secrètes, aux sectes occultes, aux organisations de magiciens et aux ouvrages interdit. La voix résonnait de plus en plus fort à mesure que nous touchions au but. Je comprenait maintenant ce qu’elle me disait, elle psalmodiait sans cesse la même phrase de sa voix douce :

« Novus Ordo Cosmicus, Novus Ordo Cosmicus, méfie toi des puissantes entités cosmiques, méfie toi du Fils du Chaos, le fils de lOeil. »

Je ne savais pas ou elle voulait en venir, ni même qui elle était, mais je trouvais ses paroles réconfortante. Elle me guidait dans notre quête de la vérité. Je prit alors un livre ancien, dont la couverture de cuir était usée par le temps. Je m’attendais à voir les pages jaunies et effacées, mais il n’en fût rien. A ma grande surprise, l’encre noirâtre était encore parfaitement lisible, et, semblait même reluire sous l’éclairage artificiel des Grandes Archives. Je lu dans ma tête le titre de cet ouvrage et je sus alors que la réponse s’y trouverait :

« Veritatem Cosmicus »

Nous fûmes interrompu dans notre lecture par l’employé des Archives qui nous annonçait la fermeture imminente du bâtiment. Le temps était passé si vite, je ne m’étais pas rendu compte que le crépuscule pointait à l’horizon. Nous décidions donc d’emporter l’ouvrage. Arrivé à l’acceuil déserté, l’archiviste nous rattrapa et nous informa que nous ne pouvions pas emporté ce livre. Je ne me souvenais plus de ce qu’il se passa, ci ce n’est la voix dans ma tête, qui prenait une place de plus en plus importante. Je sentais même mon âme se faire aspiré lentement par l’entité innommable. Qu’importe, je savais que c’était nécessaire pour nous permettre de continuer l’enquête. Nous devions absolument arrêter cette organisation.

La lune noire avait amorcé son ascension dans le ciel nocturne lorsque nous pénétrâmes dans l’appartement. Elle semblait satisfaite de moi, et de mon côté, j’étais de plus en plus dépendant de sa présence rassurante et réconfortante. Je commençais à me la représenté, où alors est-ce elle qui m’envoyait ses images. Je me retrouvais dans une sorte d’illusion enchantresse ou rien ni personne ne pouvais avoir prise sur moi. Je prenais plaisir à arpenter ces mondes calcinés ou couvert de fanges à ces côtés. Le temps lui-même n’arrivait pas à m’atteindre, ni même l’immensité froide et silencieuse du cosmos, que je pouvais parcourir mentalement à une vitesse supraluminique. Je parvenais à comprendre ce qu’était cette manifestation qui vivait, maintenant, à l’intérieur de moi, et qui se nourrissait de mes émotions et de mon âme. Notre lecture du Veritatem

Cosmicus nous renseigna sur les réalités des Univers et du cosmos, au-delà de ce qui est décrit comme Le Voile des Illusions. Dans cette réalité, notre véritable réalité, il existe des êtres tout puissant, intangibles et intemporels, les Entités Cosmiques. Je suis pratiquement sûr que ma passagère fait partie de cette race supérieure. Je ne l’ai pas encore pleinement identifié, où alors elle bloque encore cette information, mais lorsque je saurais qui elle est, l’innommable aura alors un nom. Un esprit sain ne saurais dire ce qu’il se passera à ce moment là, mais un esprit altéré comme le mien devrait réussir à survivre et alors, pourrais-je voir au-delà du Voile ? Aurais-je acquis la lucidité nécessaire pour ne pas devenir fou ? Pourrais-je ne faire qu’un avec l’intangible créature et ainsi devenir moi même un être immortel et intemporel ? Tant de questions encore sans réponse.

L’étude du livre fût assez fructueuse pour trouver la réponse à notre question. Cependant, la tragédie de son auteur n’était pas non plus dénuée d’intérêt et permettrait d’apporter un élément de réponse sur ce qui se trouvait au-delà du Voile. En effet, l’ouvrage occulte avait été écrit par le moine cistercien Jean-Christophe de Lapierre, aux alentours de 1655. Il regroupait l’essentiel de ses recherches sur les rites occultes antiques (Sumer, Babylone, Égypte …). Il réussit à tous les reliés en un seul et même ensemble de connaissances. Je mettrais ma main à couper que ce moine a réussi à percer le Voile de son vivant, et ainsi, être le premier à atteindre cet état de lucidité. Ce fût sa mort qui nous intéresse le plus. Il disparu mystérieusement de sa cellule, verrouillée de l’intérieur, de l’abbaye de Cadouin, dans le Périgord Pourpre, en 1677. Un symbole représentant une sorte d’oeil dans un triangle avait été peint avec du sang sur le mur, juste en dessous du crucifix.

Dans son livre, Lapierre avait fait allusion à une secte malfaisante prônant le retour de « Zostharuhb – Fils du Chaos ». Ils se faisaient appelé à l’époque, le Nouvel Ordre Cosmique, ce qui donne en latin, « Novus Ordo Cosmicus ». Non seulement cette secte, cette société secrète, appelez la comme vous voudrez, était présente depuis très longtemps, mais elle agissait encore activement de nos jour, en 2245. Nous avions maintenant un nom à mettre sur notre ennemi, il ne nous manquait plus qu’un visage à lui trouver et nous pourrons alors le combattre.

Cette nuit là, où alors était-ce un autre moment, peut-être le futur, peut-être un passé lointain, je ne saurais le dire tant j’étais déconnecté de la courbure classique de l’espace et du temps, l’innommable me donna son nom, « Yarhacam, la Première Âme ». A ce moment là, je sus que mon intuition était bonne, j’avais en moi une Entité Cosmique. A ce moment là, je sus que nous ne faisions dorénavant plus qu’un. J’étais en quelque sorte son avatar dans cette univers. Nous devions alors partir de Los Angeles, pour retourner sur Yermakhov 8. Nous allons détruire une bonne fois pour toute cette gangrène qui infecte l’Humanité depuis l’aube de la création. Il était temps de mettre un terme aux agissement du Nouvel Ordre Cosmique, et ainsi, évité aux Univers de sombré dans le Chaos.

PARTIE 2 : ALICE BERRIAN

La journée avait été longue pour le docteur Alice Berrian, Elle avait eu trois consultations difficiles et la suivante s’annonçait être la pire. La jeune psychiatre de vingt neuf ans, plus petite que la moyenne et assez mince, était ce qu’on appelait un poids plume. Il lui arrivait, par moment, d’avoir une certaine forme de peur, d’anxiété, lorsqu’elle recevait ses patients les susceptibles de devenir violent. Mais c’était avant de faire la connaissance de son prochain patient. Ce jour fatidique du 22 septembre 2245 restera gravé dans sa mémoire toute sa vie. Ce jour sera synonyme de peur, mais pas n’importe quelle peur, la peur, la vrai, l’horreur viscéral et indicible.

Le docteur Berrian travaillait dans l’hôpital psychiatrique de Los Angeles, situé au Sud de la ville. Il avait été construit quelques années après le conflit de 2138, qui avait scellé le destin de l’Univers connu. Le bâtiment, de style gothique arborait de grandes fenêtres aux encadrements en bois noir. Trois tours pointaient fièrement vers le ciel, leur toiture en ardoise également noire donnait à l’ensemble un air lugubre et menaçant. Le bureau d’Alice se trouvait dans l’aile Ouest du bâtiment, au deuxième étage. Les hautes fenêtres donnaient sur le parc de l’hôpital, jadis fleurissant et verdoyant, il était a présent dénué de charmes. De grands arbres mort dominaient le chemin de terre menant à la grille principale. Malgré l’aspect sinistre de la bâtisse, Alice prenait toujours autant de plaisir à venir travailler. Venir en aide à ses pauvres âmes tourmentées la remplissait d’un sentiment d’utilité et de bien être, contrastant avec la décadence et la folie de ses patients. D’ordinaire, elle consultait dans son, bureau, mais, cette fois-ci, et sur ordre du responsable de l’hôpital, elle due se rendre au deuxième sous-sol afin de visiter ce patient, qui, d’après le Professeur Eileen, était aussi aliéné que dangereux. Elle saisit le dossier et lu l’entête : « Wesley McBryde ».

Arrivée dans le sous-terrain poisseux de l’hôpital, Alice Berrian, accompagnée d’un gardien, se rendit dans la cellule de son dernier patient de la journée. Le surveillant, un homme d’expérience d’une cinquantaine d’année prévint d’un ton grave la jeune médecin en lui attrapant l’avant bras :

Prenez garde doc, j’ai vu beaucoup de patients passer par les sous-sol d’isolement, mais lui n’a rien à voir avec les autres. Il es différent … en apparence, il est comme vous et moi, mais à l’intérieur, il n’a rien d’humain.

Comment cela , rien d’humain ? s’enquit Alice.

J’ai été témoin de quelque chose la nuit dernière, la lune était pleine et ses rayons verdâtres inondaient sa cellule, c’est là que j’ai vu la chose à l’intérieur de lui.

Circonspecte quant à ce qu’elle venait d’entendre, la jeune femme plongea son regard dans celui du gardien, et, à ce moment , elle su qu’il ne mentait pas.

Qu’avez-vous vu ?

Je ne sais pas si je peux vous le dire, vous me prendriez pour un fou, je n’ai pas envi de finir comme tous les pauvres gens enfermés ici.

Vous pouvez parler sans crainte, j’aimerais savoir ce que j’aurais en face de moi.

— Très bien, je vais tout vous raconter. J’ai vu une forme spectrale, une sorte de femme en robe blanche avec en voile en dentelle sur le visage et recouvrant sa chevelure blonde, presque blanche. La créature susurrait à l’oreille de McBryde pendant son sommeil et, après quelques minutes, plongea à l’intérieur de lui pour ne faire plus qu’un avec le pauvre homme. Si vous auriez entendu sa voix, puisse Dieux me venir en aide et m’aider à oublier cette horrible voix sépulcral, dit-il d’un ton grave en faisant plusieurs fois de suite son signe de croix.

— Je serais vigilante, ne vous inquiétez pas, dit-elle plus pour se rassuré elle-même que le gardien.

Une partie d’elle doutait des dires du surveillant, pourtant, il avait l’air d’être en proie à une réelle peur, qu’elle avait rarement vue. Mettant tout ceci de côté, elle se concentra sur le dossier de son patient, avant d’entrée dans la salle de soin, où aurait lieu les séances.

Alice prit place sur une chaise de métal, fixée au sol pour éviter tout risque d’accident. A deux mètres devant elle, une seconde chaise, elle aussi fixée par terre, où s’installerait son patient. Une bulle de surveillance avait été installée dans un angle de la pièce, si bien que les gardiens pourraient intervenir au moindre danger. Sur la petite table à sa droite, le docteur Berrian posa le dossier, au moment ou la porte s’ouvrit. Wesley McBryde était là. Il s’assit en face de la jeune femme et la fixa d’un regard inexpressif.

Le docteur Berrian sonda le jeune homme, afin de ne pas le braquer dès les premières questions. Il était primordial d’instaurer un climat de confiance dès les premiers contacts, cela faciliterait la guérison du jeune homme. Cependant, avec lui, elle sentit rapidement que quelque chose n’allait pas et que cela prendrait beaucoup de temps et d’énergie.

Monsieur McBryde, je m’appelle Alice Berrian, je suis je suis votre médecin. Nous nous verrons tous les jours, dans un premier temps. Puis, en fonction des progrès que vous réaliserez, nous espacerons les séances.

— Qui vous parle de progrès à faire docteur Berrian? Demanda le jeune homme d’une voix grave et enrouée. Pourquoi serait-ce moi le fou, pourquoi ne serait-ce pas plutôt vous, ou le gardien qui nous surveille ?

Sans relevé les paroles de son patient, Alice continua de sa voix douce et rassurante :

— Vous rappelez-vous de votre arrivé dans cet hôpital ?

— Non, nous étions dans notre appartement, à étudier un ouvrage emprunté dans les Grandes Archives,et puis, en nous endormant le soir, nous nous sommes réveillés ici.

Alice nota dans son carnet l’emploi du « nous » au lieu du « je », corroborant les dires du gardien. Elle décida de ne pas aborder le sujet tout de suite et poursuivit :

— Nous reviendrons sur ce point dans une prochaine séance, aujourd’hui nous allons nous concentrer sur votre ressenti, votre état d’esprit, Monsieur McBryde, mais j’aimerais d’abord que vous me parliez un peu de vous ? Ou travaillez-vous ? Quels sont vos hobbies, ce genre de chose, cela me permettra de mieux vous connaître.

— Nous étions ingénieur en spatioforage, pour la Space Expansion, en poste depuis un an sur la station Yermakhov 8.

— J’ai entendu parler de cet endroit, ils en parlent aux information depuis quelques semaines, pouvez-vous me dire ce qu’il s’est passé là-bas ?

Ils ont gangrené la station, Ils ont prit possession d’une partie de la Space Expansion pour mener à bien leurs funestes conspiration.

— Quelle conspiration ? Qui Ils ? Le gouvernement ?

— Vous êtes loin de la vérité docteur Berrian, vous n’avez pas vu tout ce que j’ai vu, vous ne savez pas tout ce que je sais. Le regard de son patient avait changer, ses yeux allaient de droite à gauche, de haut en bas, le jeune homme semblait avoir reprit le contrôle de lui-même, il avait l’air paniqué.

— Pitié aidez-moi, elle me contrôle pour arriver à ses fins, ne la laissez pas faire, faite la sortir de ma tête. continua-t-il d’une voix gémissante.

Alice était de plus en plus mal à l’aise. Et si le garde avait raison, cet homme semblait en proie à une grande détresse, jusqu’à imaginer que quelque chose le contrôle ? Cela s’apparenterait à une sorte de schizophrénie. Cependant, au moment ou elle allait lui répondre, quelque chose se produisit, écartant l’hypothèse d’un trouble mental connu.

La jeune femme quittait la salle de soin d’un pas vif, le regard nimbé de peur. Elle ne saurais savoir exactement ce qu’elle avait vu, mais elle était sûre d’une seule chose, Wesley McBryde n’était pas ce qu’il prétendait être. Le simple fait de se rappelé donnait à la jeune femme des sueurs froides. Une chose était sûre, elle ne voudrait plus jamais voir ce patient. Elle alla trouvé le professeur Eileen pour lui en faire part :

— Je ne remettrait plus jamais les pieds dans la même pièce que cette homme, prévint la jeune femme d’un ton ferme.

— Calme toi Alice, que se passe-t-il ?

— Vous savez ce que j’ai vu lors de mon entretien avec ce patient ? Quelque chose de complètement insensé, irréel même. Elle parlait vite, contenant difficilement ses nerfs.

— Explique moi tout depuis le début, j’ai du mal à te suivre, que se passe-t-il avec ce patient ?

— Tu me prendrais pour une folle mais j’ai l’impression que nous avons droit à une sorte de possession par une entité indicible et extrêmement puissante. Ne laissant pas le professeur Eileen prendre la parole, la jeune femme continua, « explique moi comment un esprit aussi brillant que lui, une âme aussi grande puisse ainsi tombé en décadence ? Il à quand même assassiné sauvagement cette employé des Grandes Archives, comment cet employé intègre et brillant en est-il arrivé là ? Et encore, tu n’as pas vu ce que j’ai vu, tu ne sais rien à son sujet ».

Songeuse, et inquiète pour sa collègue et amie, le professeur Eileen mit plusieurs secondes à répondre :

— Qu’as-tu vu dans cette pièce Alice ? Pourquoi les gardiens ne sont pas intervenu ? La bulle de surveillance à tout enregistrer, ils auraient du intervenir.

— Ils n’auraient rien pu faire, crois moi, ils ne pourront plus rien faire d’ailleurs, je n’aurais pas du venir te voir, je vais rentrer me coucher, ne t’inquiète pas pour moi, demain ça ira mieux. Sourie timidement Alice.

— Prend ta journée demain, tu passes trop de temps au travail, tu reviendras en pleine forme, repose toi, tu en as besoin. Répondit Eileen en lui rendant son sourire.

En rentrant chez elle, Alice prépara un sac de voyage avec des vêtements et des affaires de toilettes. Elle réserva un billet et se rendit au spatioport de Los Angeles, son vaisseau de transport partirait à 23h précise, elle ne devait pas traîner. Une fois embarquées, elles se sentiraient mieux, elles devaient à tout prit quitter cette planète.

23H01, elle était attachée sur son siège, un sourire aux lèvres, le vaisseau s’élevait doucement en direction de l’immensité froide et silencieuse du cosmos.

— Personne ne nous arrêtera, se dit-elle.

Pendant ce temps, à Los Angeles, un flash spécial passait en boucle à la radio :

« Drame à l’hôpital psychiatrique de Los Angeles, un patient et un gardien retrouvé mort, un médecin porté disparu, quiconque aperçoit le docteur Alice Berrian est prié de se rendre au commissariat central ».

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