Chapitre II

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À la base j'étais venu voir une ami dans cette ville. Il faisait nuit tôt c'était en Hiver. Je vais en bas de chez elle et je l'attends. « J'arrive attends je me prépare » j'ai jamais compris le concept de se faire toute belle alors qu'il fait nuit et que bah difficile de contempler son visage. J'attends longtemps, elle était en retard mais bon quand une fille est en retard mais qu'elle est jolie, on ne peut pas lui en vouloir. La voilà qui descend. Une métisse, des cheveux très frisés, des yeux ronds qui reflètent les lampadaires. On croyait voir deux soleils c'était beau. Et il y avait moi cheveux en bataille, des yeux fatigués et des cernes de quatre kilomètres. Je pense qu'elle a dû me confondre avec un clochard. Elle avait un air curieux et moi un air morose et exténué. Alors que franchement je l'étais pas tant que ça. Nous allons jusqu'à la plage à pied. On y arrive et les bords de la plage sont remplis de vies. Peu de gens vont sur le sable car l'obscurité y est omniprésente. Il faisait même pas beau il y avait un gros nuage au-dessus de nous. S'il pleuvait je me foutrais en l'air. On arrive près du sable, elle enlève ses chaussures pour aller dans le sable. Moi j'ai gardé mes pompes et j'ai même pris des frites. J'imagine que j'étais pas trop romantique n'empêche. Je m'assois sur le sable à la frontière entre la partie sèche et la partie humide. J'allume la lampe torche de mon téléphone. Elle me dit « tu veux aller te baigner ? » au début j'ai cru que c'était une blague. Elle me repose la question et j'suis là avec mes vieilles frites dans la bouche. J'avale. Je lui dis que je n'ai pas envie. J'imagine qu'elle a dû me prendre pour un gros nul et je la comprends. Je pouvais pas trop voir sa réaction. Mais elle a fait demi-tour et est allée vers l'eau. Les vagues faisaient une sorte de lumière bleue quand elles arrivaient. J'ai lu quelque part que c'etait grâce à des bactéries ou je sais pas quoi. Je pense pas que ce soit le moment de parler science. Et je voyais ses belles jambes qui découpaient cette lumière. Elle était juste vêtue d'une robe. Elle a marché vers la mer. J'ai cru qu'elle ne s'arrêterait jamais. Après de longues minutes où je la contemplais tout en mangeant comme un gros porc, elle revient, tremblante. Nous repartons vers les lampadaires et je lui donne mon pull, un minimum gentleman hein. Maintenant c'est moi qui tremble mais dans ces moments-là t'as pas le droit de te plaindre. On s'assoit sur un banc, elle se colle contre moi. Tu sais jamais si les femmes font un truc pour se rapprocher ou juste par gentillesse. Ça a tendance à me bousiller le cerveau. Je me demande à quoi elle a pensé dans l'eau ? Je sais pas mais on aurait dit un exutoire je sais pas. Un peu chelou. Mais bon, me voilà avec une fille trempée et froide dans mes bras.

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