Retour à domicile

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Après l’opération, Françoise bénit les antalgiques et accueillit Greg dès son arrivée.

Avant de quitter l’hôpital, le couple rencontra le gynécologue de Françoise qui leur confirma, grâce aux résultats préliminaires, que l’embryon était bien mort un à deux jours avant la fausse couche, que visiblement, ce dernier n’était pas viable et que la nature avait interrompu la grossesse. Sans cela, ils auraient eu à décider, eux, d’interrompre la grossesse.

Grégory s’inquiéta d’être à l’origine des malformations de l’embryon, le médecin leur expliqua qu’il n’y avait probablement aucun rapport et leur indiqua qu’il était positivement étonné du fait qu’ils aient réussi à concevoir aussi vite au vu de la situation et que cela le remplissait d’espoir pour les futurs essais du couple.

Une fois sur la route, Grégory lui dit,

— Dis, il avait l’air bien au courant de nos méthodes ton gynécologue…

— Oui, c’est parce que je les lui avais expliquées, il est sympa et très preneur des méthodes naturelles et artisanales !

Elle fit une pause et reprit,

— Contrairement à celui de cette nuit. Tu sais si nous devons passer par la procréation médicalement assistée, c’est avec lui que nous devrons composer… Perso, je n’ai pas envie.

— Moi non plus, c’est un sale type, nous avons perdu un bébé, pas des débris, bordel !

Grégory avait haussé le ton, il se rendit compte qu’il avait plus de mal qu’il ne pensait à accepter d’avoir perdu ce bébé. Françoise posa une main sur son épaule et lui dit,

— Je n’ai pas apprécié son attitude non plus, Greg, mais, fais attention à la route, je voudrais arriver entière à la maison.

Il prit une bonne respiration puis lui dit,

— Tu as raison. Dis, au fait, je crois que j’ai réussi l’examen de ce matin.

— Oh, mon amour, oui, c’est vrai, tu es en examen toi !

— Oui, mais ça s’est bien passé, je pense avoir réussi.

— Tu vas pouvoir avoir le temps d’étudier, je ne peux rien faire avant quelques semaines, je te foutrai la paix avec mes envies d’acrobatie.

— De fait, mais je prévois des pauses aussi…

— Oui, des pauses pleines de câlins et de massages, ça, ça devrait aller.

Plus tard dans l’après-midi, Valentine passa leur rendre visite ; son frère l’avait prévenue le matin même, elle lui avait dit qu’elle passerait après avoir terminé sa journée de travail.

— Fran, comment tu te sens ?

— Bah, je crois que j’aurais besoin d’un peu de temps pour récupérer tu sais, mais bon, les choses sont ce qu’elles sont, je garde espoir pour une grossesse future.

— Tu es sûre, côté moral aussi ?

— Greg est très proche, il me soutient vraiment Val, c’est sécurisant… Je l’aime tant !

Fran pleura dans les bras de son amie qui la consola. Valentine finit par les laisser afin de ne pas rentrer trop tard à Mons.

— Au revoir sœurette, dis, tu es toujours partante pour l’entretien de famille la semaine prochaine ?

— Oui, et toi ? Après ce qu’a dit maman ?

— J’essayerai de faire abstraction.

— Courage Greg !

Elle prit son frère dans ses bras puis lui dit,

— Ok, je vais vous laisser… Rendez-vous la semaine prochaine alors.

Une fois de retour à Mons, Valentine se montra songeuse en arrivant dans l’appartement, Sébastien le capta et l’interpella,

— Val, est-ce que ça va ? Tu es passée chez Greg et Fran, il y a un souci ?

— Ils ont perdu le bébé.

Elle le regarda en se mordant la lèvre inférieure, elle sentit des larmes lui monter aux yeux. Sébastien la prit dans ses bras et demanda,

— Oh, non… Ils doivent être terrassés, non ?

— Ils donnent le change, mais je crois que ça leur va loin tu sais…

— Et toi ?

— Moi ?

— Oui, tu en as les larmes aux yeux, Val.

— C’est… Je suis triste pour eux deux, ils étaient tellement heureux de cette grossesse.

Il la berça encore un moment, puis Valentine repéra qu’il semblait soucieux, elle lui demanda,

— Seb, qu’est-ce qu’il y a ?

— Rien… Enfin je ne sais pas… c’est un peu déplacé …

— Mais, quoi ?

— Pour le mariage, vu ce qui s’est passé… Tu préfères changer la date ?

Valentine le regarda, surprise,

— Mais non Seb, le mois de mars me va toujours.

Elle sourit et rajouta,

— C’est toi que j’épouse, pas la grossesse de Fran. Cette fausse couche n’était clairement pas prévue, mais elle ne doit pas chambouler toute notre vie. Nous nous marierons au printemps, mon amour.

Elle l’embrassa et le sentit se détendre. Plus serein, il lui dit,

— En fait, j’ai deux bonnes nouvelles au sujet du mariage

— Lesquelles ?

— Alors, la première c’est pour le château que tu avais repéré, il est effectivement libre le troisième weekend de mars.

— Génial !

— Et l’autre bonne nouvelle, c’est que ma mère propose de prendre en charge les repas et les boissons pour tout le mariage.

Valentine écarquilla les yeux puis lui dit,

— Ah oui ! Mais c’est génial Seb ! Ça c’est une fameuse épine hors du pied !

— Oui, c’est un sacré budget et un sacré souci en moins.

Ils s’embrassèrent puis s’installèrent pour discuter d’autres détails du mariage, même si l’ambiance fut assombrie par le récent drame.

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