La décision de Grégory

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De retour dans son appartement, Grégory capta, à la bonne odeur de cuisine qui y régnait, que Françoise était rentrée. Elle avait mis la musique à fond dans la cuisine et ne semblait pas l’avoir entendu arriver.

Il sourit, il l’aimait, il allait avoir une discussion avec elle concernant leurs possibles enfants à venir.

— Hello toi ! Je dresse la table ?

Françoise sursauta et sourit.

— Ah, tu m’as fait peur Greg ! Oui, tu peux mettre le couvert, c’est prêt d’ici quinze minutes tout au plus.

— Ça sent super bon en tout cas. Je passerai me laver les mains avant de manger.

Elle sourit à son clin d’œil, mais soupira dès qu’il eut le dos tourné.

Le repas fut serein, Gregory le trouva savoureux. Après sa dernière bouchée, il lui dit,

— Fran, je voudrais qu’on parle des possibles bébés ce soir, je te propose de t’installer au salon, je débarrasse et je mets tout cela dans le lave-vaisselle, mon grand ami.

Elle sourit et obtempéra,

— J’amène le dessert là-bas alors.

— Le dessert ?

— Oui, j’ai fait des petits cakes au chocolat.

— Ok, j’arrive.

Une fois assise dans le salon, Françoise se révéla songeuse, elle n’était pas sûre que leurs réflexions aient pris le même chemin, mais visiblement, il avait fait un bout de chemin de son côté, réfléchit à la question et discuté avec d’autres, en tout cas, avec sa sœur, Val le lui avait dit.

Il arriva et s’installa à côté d’elle dans le fauteuil et lui prit une main dans l’une des siennes. Il lui avança, un peu fébrilement,

— J’ai réfléchi à ta proposition Fran, je suis d’accord de tenter des choses, mais pas tout.

Françoise qui avait retenu sa respiration lorsqu’il avait commencé à parler, se relâcha et lui demanda de préciser.

— Et quelles sont tes limites Greg ?

— Je n’envisage que l’artisanal Fran, je ne veux pas qu’on en vienne à faire des inséminations, je trouve cela trop lourd, pour toi. Toutes ces hormones à devoir t’injecter, ces moments à l’hôpital pour prélever tes ovules, moi qui devrai fournir des échantillons qui seront évalués comme un produit mal fini… Je n’ai pas envie de tout cela Fran. Je veux bien qu’on teste des trucs entre nous deux, mais je n’ai pas envie d’inclure trois médecins, deux infirmières et un laborantin dans la conception de notre enfant.

Françoise resta sans voix. Elle ferma les yeux et Grégory vit une larme couler, elle lui dit enfin,

— C’est ce que je voulais te proposer Greg, c’est exactement ce que je voulais te proposer mon amour. Je n’ai pas non plus envie de passer par les mains de cinq, six personnes pour y arriver. Je voulais te proposer de tester l’artisanal tant que ma fertilité est encore correcte, si cela ne fonctionne pas, soit nous réévaluerons d’ici quelques années, soit nous envisagerons de ne vivre que l’un pour l’autre.

Ils tombèrent dans les bras l’un de l’autre et sanglotèrent tout en rigolant. Finalement, ils avaient pris le même chemin.

— Et si on fêtait ça avec tes cakes ?

— Oui… Je t’aime, Greg.

— Je t’aime aussi, Fran.

Il l’embrassa passionnément avant de finir par la lâcher et commencer la dégustation des cakes de Françoise.

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