Digérer le choc

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Valentine marcha avec Sébastien, elle resta muette, Sébastien n’osa pas parler, ce qu’il avait vu l’avait, lui aussi, heurté. Il ne sut que dire.

Ils furent presque arrivés chez elle lorsqu’elle lui demanda doucement,

— Sébastien, est-ce que ça va ? Tu n’as pas dit un mot.

— Je… C’est parce que je ne sais pas quoi dire Val… J’ai l’impression que quoi que je dise, je ne pourrais pas apaiser ce que tu dois ressentir suite à ce que cette femme t’a dit.

— Ma mère ?

— Oui, excuse-moi, mais j’ai du mal à l’appeler ta « mère », elle ne le mérite pas, à mes yeux !

Valentine lui serra la main,

— Eh, calmes-toi Seb, elle n’est plus là.

Inquiet, il lui répondit,

— Mais Val… Moi qui avais des craintes par rapport au fait que tu rencontres ma mère et ses piques caustiques, j’étais à mille lieues de m’imaginer ce que tu as dû vivre comme enfer durant l’enfance, l’adolescence… Purée, comment tu as fait pour arriver à être aussi équilibrée malgré tout ça ? !

— J’ai fait avec, Seb… Je ne pouvais pas faire autrement… Tu sais, j’ai toujours pensé que tout cela était normal. Et puis, ce n’est pas pour rien que je me suis spécialisée en psychiatrie hein !

Elle sourit, il lui caressa la joue,

— Effectivement, ça a dû t’aider à gérer et à comprendre certaines choses, j’imagine.

— Oui, certaines choses, mais pas toutes.

Valentine sortit ses clés pour ouvrir la porte de son appartement.

— Seb, je n’ai plus envie d’en parler, je… Je dois digérer ça et voir ce que je pourrais en faire après.

— D’accord. Tu veux une soirée tranquille ?

Elle se tourna vers lui avec un grand sourire, Sébastien le lui rendit.

— Oui, rien que toi et moi, pour fêter l’officialisation de notre couple.

— Ok, si t’as faim, ils m’ont refilé une partie des toasts et j’ai mis une bouteille de vin au frais avant de partir… Elle doit être bonne.

— Oui… Trinquons à nous deux.

Elle le poussa dans son appartement en l’embrassant, il répondit et plaqua ses mains sur ses fesses qu’il malaxa au travers de son pantalon.

Dès qu’elle lui permit de respirer entre deux baisers, Sébastien constata,

— Ah, c’est ce genre de soirée tranquille que tu veux…

Les yeux de Valentine brillèrent de désir, mais son regard trahit aussi une petite dose d’inquiétude.

— Je… J’ai envie de me sentir vivre Sébastien. Tu es d’accord ?

Il ne résista pas, une bouffée de chaleur envahit son corps, oh que oui il était d’accord et même prêt à tenter de lui faire oublier cette journée !

Il lui mit un doigt sur la bouche, l’invitant à se taire. Il sourit lorsqu’elle comprit et le laissa faire.

Il la conduisit vers la chambre, tout en la déshabillant, puis lui proposa de se coucher, tout en lui indiquant toujours de se taire.

Il se déshabilla et la rejoignit sur le lit où il commença à la caresser. Tout son corps y passa.

Bien échauffée, il la replaça sur le dos et s’allongea contre elle, sa main trouvant le chemin de son sexe. Il lui massa doucement le clitoris avec les doigts puis les glissa dans son vagin tout en continuant son massage avec la paume de sa main.

Valentine soupira et frotta son nez au visage de Sébastien qui était contre le sien, il la regarda, intensément, il sourit à tous ses soubresauts alors que son excitation croissait.

Elle ferma les yeux et rejeta sa tête en arrière, elle était proche de l’orgasme, Sébastien continua jusqu’à ce qu’elle explose.

Elle le regarda avec des yeux amoureux et brillants. Comme elle ouvrit la bouche pour lui parler, il lui intima à nouveau de se taire et recommença à lui embrasser lentement tout le corps. Arrivé à son sexe, il s’en occupa à nouveau… Valentine eut rapidement un second orgasme. Il remonta vers elle en lui léchant le ventre et les seins. Il la regarda, elle l’appelait des yeux, il l’embrassa à pleine bouche, la maintenant toujours sur le dos.

Front contre front, il la dévora du regard, voyant le désir dans ses yeux, sentant l’excitation de son corps qui cherchait le sien, il prit le temps de titiller son sexe avec le sien, caressant sa vulve avec son pénis … elle tenta à chaque fois de rapprocher son bassin pour qu’il la pénètre, mais non, il attendit, il fit durer le plaisir… Plongeant son regard dans le sien elle tenta de lui faire passer le message « qu’elle le voulait, là, maintenant ! »

Il sourit, l’embrassa et elle obtint ce qu’elle voulait, il était en elle, il pilonnait ferme, elle le sentit de tout son corps, elle accompagna ses mouvements et s’offrit complètement à lui, Sébastien le sentit et se laissa aller lui aussi à son plaisir.

Enlacés, ils s’embrassaient encore. Alors que Sébastien lui embrassa le cou, Valentine lui tapota le dos pour qu’il la regarde, elle lui demanda, par signes, si elle pouvait à nouveau parler.

— Oh… Oui… Désolé !

— Ah… Sébastien, je n’ai pas de mot !

— Et c’est pour dire ça que tu demandes à pouvoir parler ?

Elle lui donna une petite claque sur les fesses, il rigola,

— Eh ! On ne frappe pas, Madame !

— Merci Seb ! Tu as été génial.

— De rien, ça vient du cœur

Elle le regarda en haussant les sourcils avec une expression qui indiqua « ah oui, rien que ça ?! »

— Et de la bite aussi… C’est vrai !

Elle éclata de rire puis l’embrassa, elle aussi.

Après s’être reposé tous les deux, Sébastien finit par dire,

— Dis, on n’avait pas des toasts à manger ?

Elle renchérit,

— Et une bouteille à consommer !

Ils se levèrent rapidement et dégustèrent, à deux, ce qu’ils avaient prévu comme en-cas avant de retrouver le chemin de la chambre.

Cette nuit-là, Valentine eut un sommeil très agité, elle se réveilla deux fois, en nage, terrorisée.

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