Grégory vit à nouveau

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Durant la semaine précédente, Grégory avait effectivement pris contact avec Sébastien concernant son appartement, il voulait l’aménager pour être autonome.

Après la première nuit passée avec Françoise depuis l’accident, il se sentit vraiment revivre. Le fait que Françoise lui ait parlé spontanément de ce qu’elle connaissait de son quotidien le rassura, ils avaient pu en parler très franchement. Depuis, Françoise avait inclus la pose de l’étui pénien et d’une protection dans leurs petits jeux avant de dormir ensemble.

Jamais il n’avait imaginé avoir un fou rire avec elle à ce propos-là… Auparavant, il s’était senti honteux de cet aspect des dommages collatéraux de la paraplégie. Mais, à son plus grand soulagement, elle le respectait, respectait ses moments d’intimité… Jamais elle ne se moquait de lui.

Il avait confiance en elle.

Grégory se décida à parler de sexualité avec son médecin qui lui proposa de tester le tadalafil, un médicament équivalent au viagra, dont le principe actif faisait effet jusqu’à 36h après la prise d’un seul comprimé.

Françoise et lui avaient testé la chose, il n’avait pas d’effet secondaire, si ce n’est, lors de la première prise, quelques bouffées de chaleur qui s’atténuèrent assez rapidement.

Il fut très fier de constater qu’il avait réussi à obtenir une belle érection rien qu’en pensant à elle… Elle n’avait pas eu besoin de le stimuler localement. Bon, il ne sentait strictement rien, mais à voir le sourire de Françoise lorsqu’elle vit qu’il banda, il fut envahi par une vague de bonheur et de plaisir.

La voir sur lui, bougeant sur lui tout en l’embrassant et le caressant le remplissait de plaisir aussi.

Ils avaient réussi à le caler en position semi-assise dans le lit, ce qui lui permit, à elle, de bouger facilement et à lui, de pouvoir la caresser et la regarder. Pour cela, Françoise fit preuve de beaucoup d’imagination ; elle n’hésita pas à lui proposer des positions, au plus grand plaisir de Grégory qui se permit d’envisager, lui aussi, que même en ne ressentant plus le bas de son corps, ils pourraient avoir une sexualité variée.

Parfois, il ressentait une vague de plaisir supplémentaire, ils finirent par comprendre qu’il s’agissait de ce qu’il pouvait ressentir, dans son corps, lorsque le réflexe éjaculatoire arrivait à être enclenché.

Françoise lui affirmait être comblée, il voulait la croire, même s’il se sentait toujours amoindri. Il le lui avouait parfois. Malgré cela, elle l’entourait de tellement d’amour, qu’il n’arrivait pas à y croire. Et ce n’était pas de la pitié !

Ça elle avait été claire avec lui et le lui montrait bien ; il était son homme… Et elle s’attendait à ce qu’il se comporte comme tel au quotidien, pas question de le materner, être en fauteuil ne l’empêchait nullement de faire la vaisselle ou de cuisiner.

Il appréciait cela, être considéré comme un homme, tout simplement. Une véritable bouffée d’oxygène.

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