On ne peut l’attraper,
on ne peut la saisir,
seulement la ressentir
puis la laisser aller.
Toujours en mouvement,
comme le temps qui s'écoule,
indéfiniment
Un automne triste, un hiver tout gelé
puis la fête du printemps,
et le sublime été .
Elle entre par l'oreille
toute sage
et en moins de trois secondes,
nous inonde,
et fait vibrer
notre être tout entier,
Le pied frappe la cadence,
Le cœur suit le tempo,
frémissant sur la mélodie,
la mémoire se réveille
et ouvre sa vielle boite à chapeau,
laissant échapper,
les douceurs endormies
du temps passée.
Souviens-toi
ce violoncelle désespéré,
Dès les premières notes lancées,
les larmes coulaient
sur ta figure.
Mon dieu comme c'était dur
de vivre cette rupture,
Souviens-toi de cet air
quand tu étais petit,
le goût de la semoule au lait
pleine de sucre vanillé,
le parfum de maman,
assise à tes côtés
Souviens-toi de cette chanson
qui sentait bon le sel,
la mer, les vacances d'été,
ce merveilleux soleil.
Souviens toi de cette balade,
en si belle compagnie,
son parfum envoûtant
la douceur
de sa peau bronzée
le goût de ses lèvres
si longtemps désirées
La musique
sera toujours là
quand tu en auras besoin.
Elle saura t'accompagner,
vers tes cartes postales
vers tes madeleines cachées
que tu gardes à l'abri
loin des yeux indiscrets,
le vrai cœur de ta vie.