Une nouvelle page

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Il était là, accoudé au comptoir de notre bar favori. Ce bar, témoin de tous nos fous rires, de tous nos coups de gueule et de toutes nos confidences. Nous nous connaissions depuis des années, il m’avait vu grandir, devenir une femme, il me considérait comme une petite sœur alors que j’avais seulement deux ans de moins que lui. Comment lui dire qu’il était bien plus depuis tout ce temps ? A chaque fois que je le voyais, mon cœur battait la chamade, je devenais rouge et timide, le monde pouvait s’écrouler, il n’y avait que lui qui comptait à mes yeux. Il se moquait souvent de moi, mettant ça sur le compte de ma timidité, mais c’était bien plus. Malgré cette timidité dont il m’affublait, j’aimais faire rire toute la petite bande. Tout le monde me regardait attentivement en attendant le dénouement de mon énième histoire passionnante. Je sentais son regard plein d’admiration, ce regard plein de malices qui me donnait tellement de forces, mais me rendait si vulnérable. J’aimais son rire, un rire si joyeux, si naturel. N’importe qui fondrait devant lui tellement il était beau, charmant et attentionné.

Il était là, dans notre bar, il m’attendait. J’avais osé l’inviter dans ce bar, sans la bande pour que l’on parle. Il ne savait pas pourquoi, mais j’étais bien décidé à lui avouer mes sentiments, à lui dire tout ce que j’avais sur le cœur.

Je rentrai fébrilement dans ce bar. Il m’entendit entrer et tourna la tête vers moi. Il sortit son beau sourire. Je le rejoignis avec assurance comme si tout allait bien. Mais mon cœur disait le contraire. Nous nous installâmes à une table.

- Alors pourquoi m’as-tu fait venir ? Ça semblait important.

- Cela fait des années qu’on se connait toi et moi. Je dois avouer que je t’aime beaucoup.

Je n’arrivai pas à le regarder en face, mes yeux étaient figés sur les verres posés sur la table. Mes mains tremblaient. Il le remarqua immédiatement et posa ses mains sur les miennes pour les serrer avec force. Je sentais la chaleur de sa peau. Il sourit doucement et cela me mit instantanément en confiance.

Je souris et le regarda dans les yeux.

- Je t’aime beaucoup plus qu’en tant qu’amis.

- Oui oui moi aussi.

Le temps s’arrêta net à cet instant. Le monde n’existait plus. Seuls nos regards fixaient l’un sur l’autre ne comptaient. Et ce baiser langoureux et chaud fut le début d’une nouvelle page pour nous deux.

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