Allonger, les yeux fermés avec fermeté. Je laisse mon ouïe capter les sons environnants. Je prie d'une demande vaine pour que le monstre ne se montre pas à moi.
Le vent dehors pousse une des branches de l'arbre de jardin, se heurtant à la fenêtre de ma chambre. Un souvenir relié aux arbustes me revient. Je me vois avec mon père, construisant une cabane. Les éclats de rire, le gâteau au chocolat. Je pourrai définir cette journée comme le bonheur. La seule dans ma courte vie. La seule dans ma courte vie.
Je ne me rappelle plus quand tout à commencer. Il me semblerait être âgé de 6 ans, mon premier souvenir.
Quand j'entends ses pas lourds. Je me glisse en dessous de ma couverture et me mets en boule. La porte qui s'ouvre, fait exposer mon cœur.
Ses pas se rapprochent de mon lit. Une ombre s'est cassée dans un délit inavoué.
Le monstre baisse ma couverture, je reste les yeux fermés. Il me caresse la joue de ses ongles et m’appelle, je ne réponds pas.
Son touché est plus appuyé et se dirige vers le bas de mon anatomie.
J'ouvre mes yeux de peur et les fige sur lui. Il est monstrueux, son sourire met à découvert ses dents pointues. Ces yeux rougissent de joie de ce qui prépare à me faire.
"Frédérique, tu es réveiller mon cœur? Je vais dormir aujourd'hui avec toi."
Elle rentre dans mon lit à ma droite, le visage tourné vers moi. Je me rappelle qui elle est, ma mère. Disparue dans sa folie à la mort de mon père. Je ne vois qu'une femme se perdant en elle-même. Ayant peur de me perdre aussi et voulais que je remplace mon père. Elle me donne cet amour qu’il est trop pour moi. Qui n'est pas de mon âge, incestueux. Tu es un homme mon fils. Alors je continue à regarder cette maman me sourire et me dit."Tu es un bon petit garçon, mon garçon" et je tombe dans l'oubli.Il est une heure du matin. “ Dis maman sais-tu quel jour on est . C’est mon anniversaire, je viens d'avoir 12 ans."