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Ils avancèrent un long moment sous les couvert d’une épaisse foret fastueuse de clarté diffuse et toute odorante d’humus frais mêlé aux senteurs capiteuses de fleurs et de fruits des bois que le printemps providentiel, généreux en ce jour, propageait alentours en de subtiles et larges flaques de splendeurs qui s’étalaient paresseuses de-ci de-la et faisaient miroiter aux narines de chantants éventails de parfums multicolores qui battaient l’air léger de l’étroit chemin. On sentait vivre cette cathédrale immense de verdures et de bois, de splendeurs discrètes et de fastes éblouissements, et bien qu’en apparence immobile, on l’entendait bruire de toutes parts de perpétuels et infinis mouvements qui chantaient aux oreilles les impérissables glissements de fluides et de matières variées qui ne savaient de cesse de se mouvoir, continuels changeant d’impérilleux besoins, d’une plante à l’autre, d’un animal à l’autre, d’un être à un autre être, tantôt retombant à la terre et tantôt s’élevant jusqu’au ciel pour ensuite redescendre dans de variées vitesses et modes et recommencer cet immuable manège ne connaissant ni fin ni commencement, ni but ni même de raison, juste cette seule loi nécessaire des subtils transvasements sempiternels qui se suffisant à eux même, suffisaient aux besoins des restes incréés de l’univers intemporel. Comme imprégnés de ces rythmes mélodieux et discrets de la vie qui bruissaient et berçaient leur marche décidée, ils s’octroyèrent une courte pause durant laquelle Gourdin, épris des beautés de la chansonnette que composa Hilda en cet instant, fourailla cette dernière ravie d’un si prompt louange si bien rendu à sa poèteuse personne. Fleurette présenta qu’en à elle les lèvres de son vagin et de son trou du cul à une jeune pousse d’arbre, pas plus haute que son genou, alerte chatouilleuse à souhait et s’envola séduite par les merveilles que lui procurait cette union inédite d’avec la si prometteuse et si remuante nature environnante. L’Ogre et la none, tout en se tripotant distraitement chacun pour soit, dissertèrent tout au long de cette quiéteuse pause sur les intérêts et les avantages imbriqués de la masturbation et finirent par s’entendre sur le fait que même si l’on jamais aussi bien servi que par soi même, on a toujours besoin d’un plus petit que soi et que rien ne sert de courir car il vaut mieux partir à point, ce que fit justement l’ogre, joignant éloquemment le geste à la parole et mettant fin à ce truculent et important débat. Repus momentanément de ces langueurs de la sorte assouvies, ils reprirent leur route tous en cœur. Pas très longtemps. C’est qu’à quelques pas du lieux de leur arrêt, un étrange petit être hirsute bâillonné et sévèrement ficelé à un tronc de solides cordages savamment arrangés, se débattait inutilement tortilleux et cherchait désespéré par ces gestes entravés et de ses cris étouffés à attirer l’attention de ces providentiels marcheurs sur l’alarmante situation où il se trouvait présentement.

« Quelle est donc cette bestiole qui s’agite si étrange ?

On dirait que son cul furieusement le démange… ? » Questionna l’ogre.

« Ceci mes amis, c’est un Hobbit. » Répondit l’Enchanteur. « Ces animaux si semblables aux nains par leur taille s’en distinguent néanmoins par l’immense étendue de leur bêtise sans borne qui les conduit jusqu’aux plus absurdes axiomes que l’univers ai connu, les entraîne toujours vers des dévotions extatiques qu’ils ne s’épuisent à prodiguer à des fantômes imaginaires que leurs esprits dérangés leurs fabriquent à foison. C’est tout simplement étonnant bien que répugnant, de les entendre rependre à tous vents leurs louanges et leurs philosophies aberrantes sur toutes choses complaisamment répandues. Vous allez voir… » Et de débâillonner l’affreux.

« Je ne suis pas stupide ! » Hurla sur le champ l’infortunée créature. « C’est vous qui de vos inépuisables mouvements de Déni pittoresques et grossiers, vous complaisant d’aveuglements permanents et laborieux, vous refusez de voir de vos yeux égarés et détournés à jamais des vrais voies, les éclatantes vérités par la foie révélées en ce monde fait pour éprouver notre véritable valeur qui est de sans cesse rendre au Seigneur Créateur les louanges qu’il mérite pour ces douloureuses tentations semer en nos vies dans le seul but d’éprouver notre foie en Lui… Mais je connais bien ces puissances du Déni éternel et je sais celui qui les inspire, libérez mes frère votre frère et je saurai vous libérer à mon tour et vous guider en lumière. Je vous enseignerai les divines Vérités qui m’ont été dictées et qui en ce jour n’ont accosté en vos cœurs et vos âmes égarées. Libérez-moi et vous serez sauvés…

- Vous voyez. Ça commence déjà… » Répliqua Gourdin tandis que l’ogre dénouait les liens du malheureux inspiré.

« Merci valeureux amis que je devine inquiet. Soulagez vous un moment car en me rendant ce service, en vérité je vous le dis, c’est à vous même que vous le rendîtes, et l’Auguste Éternel qui en son sein ressent ces élans de pieuses charités, saura récompenser et reconnaître votre valeur à ses yeux révélée. Je suis Freud le Hobbit comme l’a si justement remarqué votre ami aux longs cheveux et à la toge un peu tachée au niveau de l’entre-jambes. Sachez l’ami que je connais des remèdes naturels pas les miens enseignés qui rendront à votre robe ses blancheurs initiales et qui ne vous coûterons qu’un peu de patience et de persévérance, ces vertus essentielles qui en toutes circonstances nous rapprochent et nous guident vers les bras de notre béni Créateur… Loué soit son nom…

- Si y continu à parler lessive c’est moi qui vais lui tacher son entre-jambes… » Bougonna Gourdin agacé.

« Ne brusquons rien mes amis. » S’interposa opportunément Fleurette. « Je propose de le rebâillonner pour le restant du chemin qui nous sépare d’un lieux civilisé, et de l’abandonner aux soins de prochains généreux qui trouveront goût à ces, il est vrai, forts ridicules paroles.

- Mais petite femme en cette vie égarée, songez à la chance de m’avoir rencontré. Ne persistez donc en ce Déni pernicieux qui est bien le plus infâme des maux que vous bercez en vos seins généreux et…!!! hu… uh !

- Tu as raison ! » Répliqua Mathilde en rebâillonnant l’affreux. « Poursuivons voulez-vous…

- Hum… hum… !! » Renchérit Freud le Hobbit qui s’efforçait à contre cœur d’être d’accord. Et de tous repartir guilleret mais encombré de cette bavarde et heureusement bâillonnée créature gesticulante.

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