10. Le petit scarabée - Liang

13 minutes de lecture

But I called my friends and I told them

We should hang out if it makes sense

'Cause I miss them and I hate being alone (no, really)

I want to forget my bad days, all my bad days

And be okay, and be okay

Mais j’ai appelé mes amis et je leur ai dit

Nous devrions sortir ensemble si cela fait sens

Parce qu’ils me manquent et je déteste être seul (non, vraiment)

Je veux oublier mes mauvais jours, tous mes mauvais jours

Et être bien, et être bien

vaultboy - everything sucks

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Vendredi 14 mai 2021

J’effleure le canapé du bout des doigts, mais je n’arrive pas à retrouver sa trace, elle se perd au milieu des nombreuses personnes qui sont passées ici. Je romps le contact avant de me faire submerger par toutes ces émotions.

Axel m’interroge du regard, je fais non de la tête. Des voix interrompent mes pensées. Dans le couloir, les nouveaux arrivants questionnent Damasio.

— Qu’est-ce qui s’est passé ici ? Pourquoi tout est par terre ?

— J’en sais rien, répond ce dernier. Je viens d’ouvrir et c’était comme ça.

Trop tard pour les investigations.

— On y va, dis-je à Axel.

Nous donnons un coup de main pour remettre en place les prospectus. J’en profite pour observer Damasio. Son regard est fuyant et son cou porte des traces rouges, semblables à des suçons. Axel ne le quitte pas des yeux, inquiet mais étrangement distant.

Une fois que tout est rangé, nous regagnons la voiture.

— Au final, j’aurai mieux fait de garder ce carton de capotes, dit Axel.

Il essaye de plaisanter, mais le cœur n’y est pas. Son sourire a disparu depuis que j’ai parlé des ombres. Je n’aurais pas dû insister. J’aurais pu revenir seul plus tard.

***

— Liang, ça va ? me demande Flavie. Tu as l’air ailleurs. Tu as besoin de sortir ?

— Non, ça va, je suis juste un peu fatigué. C’est gentil de demander !

Elle a raison, j’ai totalement décroché du cours. Il faut que je tienne bon, c’est la toute dernière ligne droite, la dernière journée de cours de l’année. Ensuite restent les examens, mais ça devrait bien se passer. Le souci actuel, ce sont mes doigts qui me démangent. Voilà presque trois heures que je me retiens de glisser ma main dans la poche de ma veste. Je ne pense plus qu’à ça. L’idée de faire parler ce foulard m’obsède. Je veux le toucher, je veux découvrir ce qu’il cache. Je n’ai qu’une envie, c’est rentrer chez moi. Mais la journée ne fait que commencer. Une fois à la maison, je devrais encore attendre que mes sœurs et ma grand-mère soient couchées afin d’assouvir ma curiosité.

À l’heure du déjeuner, lorsque je rejoins notre banc, Axel y est déjà installé. Malgré les lunettes de soleil qui me cachent son regard, je comprends rapidement qu’il est préoccupé.

— Tu t’inquiètes pour ton ami ? le questionnè-je.

— Oui, même si c’est pas vraiment un ami. Je l’ai juste croisé à l’asso quelques fois. Bon ok, je l’ai aussi dragouillé…

Je secoue la tête, amusé. Axel est comme un gamin dans un magasin de jouets à vouloir tous les beaux hommes qu’il croise.

— … Je me demande ce qui lui est arrivé.

— Est-ce que Damasio a cet air perdu habituellement ?

— Pas du tout, il a plutôt l’air sûr de lui. Et j’ai l’impression qu’il nous a baratinés à propos de la cuite. Je n’ai pas senti d’odeur d’alcool.

— Moi, non plus, ajoutè-je.

Je pense comme Axel, il y a autre chose, mais quoi ?

Il se tourne vers moi. Son pied bat nerveusement la mesure.

— Tu crois qu’il est en danger ? demande-t-il.

— Je vais essayer d’en savoir plus, je te dirai si je trouve quelque chose.

Je n’ai pas besoin d’expliquer, Axel m’a vu prendre le foulard. Nous mangeons nos sandwichs, dans un silence pesant.

— Axel, je pense que Damasio va bien, dis-je pour le rassurer.

— Je sais pas, j’aurais dû lui proposer mon aide.

— C’est ce que tu as fait ! Tu as fait ce qu’il fallait.

— J’ai eu l’impression qu’il nous cachait quelque chose… un truc dont il avait honte.

Son genou se remet à bouger, frénétiquement.

— À quoi tu penses ? demandè-je d’une voix douce.

— Depuis que tu as dit qu’il y avait quelqu’un avec lui, je n’arrête pas de me dire qu’il a été agressé…

— J’ai senti une présence. Et il avait des traces dans le cou, mais ça ressemblait plutôt à ses suçons.

Il acquiesce, puis baisse la tête. Un nouveau silence s’installe. J’essaye de comprendre le raisonnement.

— De quoi il aurait honte ? demandè-je.

Axel hausse les épaules.

— Peut-être qu’il se sent coupable de ce qui lui est arrivé.

Je cherche son regard, mais ses lunettes de soleil me masquent ses yeux. Je reporte mon attention sur ses mains qu’il tortille nerveusement. C’est la première fois que je le vois faire ça.

— Axel, tu parles de lui ou de toi ? Il s’est passé un truc ?

— …

Ce nouveau silence me glace le sang.

— Pardon, ma question était déplacée. Tu n’es pas obligé de me parler, bafouillè-je, trop ému. Mais si tu as envie de le faire. Je suis là. Maintenant… ou plus tard, comme tu veux.

Sa main attrape la mienne. Un long frisson parcourt mon corps. J’ai envie de le câliner et de lui dire que tout ira bien. Je déteste le voir comme ça. Son attention semble fixée sur ses pieds.

— Pendant mes vacances, en Bretagne, dit-il, y’a un soir où je suis sorti en club…

— Je me souviens.

— Je t’ai pas tout raconté. Il y avait un homme… Il m’a coincé dans les toilettes.. Je ne voulais pas… mais je n’ai rien fait. J’étais comme paralysé.

Il relâche ma main. Mes épaules se tendent, comme si mon corps se préparait à encaisser le coup. J’essaye de rester le plus calme possible, mais j’ai terriblement peur de ce qui va suivre.

— Qu’est ce qui s’est passé ? demandè-je.

— Presque rien… Il m’a juste embrassé. Je sais pas pourquoi j’en fais toute une histoire, je suis désolé…

— Quoi, mais non ! Tu as raison d’en parler ! Ce n’est absolument pas normal ! Comment tu as réussi à t’en débarrasser ?

— C’est bien ça le problème. Je n’ai rien fait… je l’ai laissé faire. Des gens sont arrivés juste après et m’ont sorti de là.

— Je suis désolé que tu sois tombé sur un connard pareil.

— C’est rien, mais ça m’a fait peur, quand j’ai réalisé que ça aurait pu aller plus loin.

Cette idée m’est insupportable, je me décale légèrement sur le banc pour me rapprocher de lui et passe ma main sur son dos pour essayer de l’apaiser.

— Axel, ce n’est pas rien ! Il n’a aucun droit sur toi ! Il n’avait pas à te forcer. Et surtout, tu n’as pas à être désolé ! Tu n’as rien fait de mal !

— Si. J’ai joué… Je l’ai provoqué…

— Même si tu l’as chauffé, il n’a pas à faire ça ! C’est une agression.

À son tour, il glisse vers moi, sa tête se pose sur mon épaule. Sa respiration est plus forte.

— J’ai envoyé des mauvais signaux, dit-il.

— Et alors ? Même si c’est le cas, tu as le droit de dire non, à n’importe quel moment !

Il relève la tête vers moi, mais ses maudites lunettes me cachent toujours son regard. Je résiste à l’envie de lui enlever.

— Après ça, je me suis sauvé. Je ne pensais plus qu’à une chose, rentrer chez mes grands-parents et me doucher. Je voulais effacer son contact sur ma peau. Je me suis senti tellement sale. Si ces gens n’étaient pas intervenus… Je ne sais pas comment ils ont su ce qui se passait… je suis parti comme un voleur, sans même leur avoir dit merci.

— Ils n’ont pas fait ça pour avoir des remerciements ! Par contre, s’ils sont intervenus, c’est bien une preuve de plus, ce mec était en tort, pas toi ! Tu n’as rien à te reprocher.

— Merci, souffle-t-il.

Il remonte ses lunettes sur son front et enfouit son visage dans mon cou.

Ses bras se referment autour de moi, son souffle chaud caresse ma peau. Ses cheveux me chatouillent le visage.

— Merci, répète-t-il. J’en ai parlé à personne parce que j’avais honte…

— Merci pour ta confiance, murmurè-je. Je suis là.

Touché par son mal-être. Les souvenirs, j’aimerais pouvoir l’aider, effacer ces mauvais souvenirs, mais je ne peux rien faire.

— Je pensais que c’était pas grand-chose, mais depuis que tu as dit qu’il n’était pas seul… j’ai cette image qui revient sans cesse en tête. Je revois le mec qui m’a poussé dans les toilettes…

Je caresse son dos, lentement.

Je suis d’un naturel calme, parfois un peu trop. Mei m’a déjà reproché ma passivité. Je crois que c’est une manière de me protéger. Mais là, en voyant Axel dans cet état, une froide colère gronde en moi. J’ai envie de retrouver ce connard qui a volé son sourire. Et après ? Je me sens tellement impuissant.

Je cherche comment le soulager, lorsque je l’entends ricaner. Il s’est redressé.

— J’ai laissé des traces vraiment douteuses sur ton T-shirt… Et je viens de t’afficher…

En observant autour de nous, je croise quelques regards curieux, dont ceux de deux étudiants de ma classe absolument pas discrets.

— … Désolé, dit-il d’un air qui ne l’est absolument pas.

— On s’en fout !

D’un geste décidé, je prends appui sur ma canne pour me relever et tends ma main libre à Axel.

— Viens, on va se balader.

Il relève la tête vers moi, interloqué.

— Se balader ? répète-t-il.

— Oui, montre-moi ta forêt.

Il éclate de rire.

— Attends… Toi, Liang Wang, tu me proposes de faire l’école buissonnière ! Après m’avoir fait la morale sur le fait de sécher les cours ?

— Oui, c’est exactement ça, confirmè-je avec enthousiasme. J’essaye de suivre tes conseils, je me lâche pour notre dernière journée de cours !

Il secoue la tête et se remet à rire. Ce son me remplit de joie. Je ne peux pas effacer ce souvenir douloureux, mais je peux l’aider à en créer d’autres plus joyeux. Même si au fond de moi, j’ai conscience que la blessure ne partira pas comme ça.

Une fois dans la voiture, Axel semble avoir retrouvé sa joie de vivre. Il papote, chante et plaisante comme à son habitude. Il dégage toujours tant d’énergie que je n’avais pas remarqué qu’il cachait des blessures. Après une demi-heure de route, il se gare dans un petit parking au beau milieu de la forêt. À peine descendu de voiture, qu’il sautille joyeusement. Il me montre les grands arbres qui nous entourent et nomme les différentes espèces.

Nous empruntons un sentier en terre, heureusement, bien dégagé, sur lequel je peux marcher avec ma canne sans trop de difficulté. Axel est comme un enfant à courir partout, à s’émerveiller et à mettre je ne sais quoi dans ses poches. Il connait parfaitement cette forêt et pourtant, il a l’air de la découvrir pour la première fois. Il s’est arrêté plus loin sur le chemin. Lorsque je le rejoins, il m’indique un gros bloc de pierre.

— C’est un des rochers où je grimpe ! Attends-moi là, je vais chercher un truc à la voiture.

Je n’ai pas le temps de lui répondre qu’il est déjà parti en courant.

J’observe le rocher, il fait la taille d’un petit immeuble de trois étages et a l’air très raide. Je me demande bien comment Axel fait pour escalader un tel truc. Je me retourne en entendant un bruit de feuilles, mais il n’y a rien. Maintenant que je suis seul, la forêt me semble inquiétante. Je ne suis vraiment pas dans mon élément, mais au moins, Axel a retrouvé le sourire.

Après quelques minutes, je le vois réapparaitre au bout du chemin. Il porte un gros sac de sport sur l’épaule. Arrivé à ma hauteur, il me tend la main.

— Viens.

Je le regarde, interrogateur.

— N’aie pas peur, ricane-t-il.

J’attrape timidement sa main en me demandant où il m’emmène. Axel est très tactile, je l’ai remarqué dans ses contacts avec les autres, tout particulièrement avec Tristan. Avec moi, habituellement il reste plus distant, il sait que ce n’est pas mon truc, mais aujourd’hui, les barrières sont tombées. Étonnamment, ça ne me dérange pas. Au contraire, j’aime son contact et cette proximité.

— T’as bien conscience que tu n’as aucune chance de me faire grimper sur ce rocher. J’ai déjà du mal à marcher…

— On va pas grimper, me dit-il, au contraire !

Il m’entraine de l’autre côté, au milieu des broussailles, le sol est recouvert de feuilles et de branches.

— Je peux t’attendre sur le sentier, dis-je, je vais te ralentir…

— Viens, répète-t-il pour m’encourager.

Je me concentre sur mes pas afin de ne pas trébucher, la forêt est de plus en plus touffue. On arrive devant de grands buissons dans lesquels il se faufile.

— Mais où est-ce que tu m’emmènes ?

Il maintient les branches écartées afin que je puisse le suivre.

— Voilà ! On est arrivés ! Tu peux souffler !

Je relève la tête et découvre une petite clairière ensoleillée. Il avance encore de quelques pas, puis pose son sac à ses pieds. Je m’attends à le voir sortir du matériel d’escalade, je regarde autour de nous, mais je ne vois aucun rocher. Axel ramasse quelques branches et pierres pour les poser plus loin. Puis il sort du sac une grande couverture colorée qu’il étale sur le sol.

— Et voilà !

— Euh… tu comptes t’allonger là ?

Je n’ai pas le temps de finir ma question, qu’il est déjà installé, les bras croisés sur la nuque, tout sourire.

— Viens, t’inquiète pas, tu peux toucher la couverture, elle est propre ! Rien de louche dessus.

— Je ne pensais pas du tout à ça ! protestè-je. Enfin, pas avant que tu en parles !

Il ricane et fait jouer ses sourcils.

— Tssss…

— D’ailleurs, ajoute-t-il, ça me fait penser que je n’ai jamais fait de sexe en forêt… Enfin peut-être juste un petit solo… Faut que je remédie à ça !

Il n’en faut pas plus pour que mon esprit imagine la scène. Une douce chaleur m’envahit.

Axel a remonté ses lunettes en arrière, comme un serre-tête. Je peux à présent voir ses yeux rieurs. Un rayon de soleil caresse son visage.

— Liang ? T’es toujours avec moi ? Où je t’ai perdu ?

— Euh… je suis là… mais c’est juste que si je m’allonge, je vais pas pouvoir me relever…

— Je te porterais ! On dirait pas comme ça, mais je suis costaud. Je peux facilement te soulever.

Je fais de nouveau la moue tout en étudiant l’installation, puis me décide à le rejoindre au sol. Je ne veux pas lui gâcher son plaisir. Et puis, c’était mon idée de venir ici.

Il sort du sac, une autre couverture qu’il plie afin de nous faire un oreiller. C’est étonnamment confortable.

Il me tend ensuite ses deux mains fermées.

— Tu dois choisir, m’explique-t-il devant mon air dubitatif.

— Oui, je connais le principe, ma sœur adore ce jeu…

— Mei ?

— Non Xin, celle qui a sept ans, le taquinè-je.

Il éclate de rire.

— Ça correspond beaucoup mieux à mon âge mental ! Alors ? demande-t-il en agitant ses poignets fermés.

Je choisis la main droite, qu’il ouvre

— Cadeau !

— Euh… tu m’offres… Un gland ? demandè-je en découvrant la surprise.

— Attends… C’est pas n’importe quel gland. C’est un gland précieux ! Regarde-le bien !

J’examine le fruit sous tous ses angles alors qu’il est mort de rire. Il essaye de parler, mais il rit tellement que c’est incompréhensible.

— J’en connais un autre… de gland, dis-je.

Je ricane à mon tour et Axel repart de plus belle. Il en pleure de rire. Son rire est communicatif. Il nous faut un moment pour nous calmer.

— Non, mais en plus… Au départ c’était tout innocent ! explique-t-il. Je me suis dit qu’avec ton pouvoir tu pourrais peut-être voir un écureuil !

— Y’a des écureuils ici ? J’en ai jamais vu !

— Oui, plein de beaux écureuils roux avec une queue en panache ! Ça a l’air encore plus doux que la queue de lapin ! Mais ils sont timides, ils se cachent. Faut être chanceux pour les voir.

Allongés sur le dos, épaule contre épaule, il me raconte ses balades en forêt. Je découvre une autre facette de sa personnalité.

Bercé par le chant des oiseaux, je commence à somnoler, lorsqu’il pousse un cri et se redresse en position assise.

— J’ai un truc qui bourdonne dans mes cheveux, crie -t-il en s’agitant dans tous les sens.

— Attends… fais voir, je vais te l’enlever.

Il me regarde, inquiet, mais se décide à me montrer sa chevelure.

— Tu vois quelque chose ?

— Oui, c’est rien…

J’attrape un scarabée noir irisé qui s’est emmêlé dans ses douces boucles.

— C’est quoi ? demande-t-il d’une petite voix.

Je lui montre le coupable.

— Je déteste ces trucs, ça sait pas voler ! Jette-le loin.

— Non, je vais le garder.

Il fronce les sourcils et m’interroge du regard.

— Je vais l’examiner pour savoir s’il connait des écureuils et si lui aussi est amateur de glands ou s’il est venu sur toi par hasard !

Il ouvre de grands yeux choqués, puis nous partons dans un nouveau fou rire.

— Quand est-ce que tu vas le regarder ? me demande-t-il lorsque le calme est revenu.

— Le gland ou le scarabée ? le taquinè-je

— Non, le foulard !

— Cette nuit, je pense.

Il se redresse sur ses coudes et me fixe.

— Je peux le faire avec toi ?

— Ça ne servira pas à grand-chose. Je ne pourrais pas te faire voir les souvenirs, juste te raconter.

— Je sais, mais je veux être avec toi quand tu le fais. Au cas où… Et puis, on est une équipe, non ?

— Tu es sûr ? Je croyais que tu ne voulais plus de trucs chelous…

— Je crois que je n’ai pas le choix, maintenant y’en a partout…

— Le surnaturel a toujours été là, parmi les hommes. C’est juste qu’avant, tu n’en avais pas conscience.

— Ouais, j’étais jeune et innocent ! Mais ça c’était avant que je te rencontre !

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