8. Un vrai bandit - Axel

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Relax, take it easy

For there is nothing that we can do

Relax, take it easy

Blame it on me or blame it on you

Détends-toi, vas-y doucement

Car il n’y a rien que nous puissions faire

Détends-toi, vas-y doucement

C’est ma faute ou la tienne

MIKA — Relax, Take It Easy

Lundi 3 mai 2021

Il est tout juste midi quand j’arrive dans la rue de Liang. Il est déjà dehors et me fait signe, tout souriant.

— Coucou, me dit-il en s’installant dans la voiture. Merci beaucoup de venir me chercher !

— Avec plaisir !

— Ça va ? Tu as déjà mangé ?

— Non, je pensais m’acheter un truc au food truck en arrivant.

— Si ça te dit, j’ai fait des sandwichs avec les restes de poulet.

— Parfait ! Tu es parfait !

Il ricane.

— Je suis pas sûr que ça soit un truc qui m’intéresse beaucoup… la perfection. Et heureusement, sinon j’étais mal barré.

— T’es parfait, avec tes imperfections ! Pour moi, y’a rien à changer.

— C’est gentil, souffle-t-il. Mais si on me le proposait, je ne dirais pas non à une nouvelle jambe.

— Elle te fait mal ?

— Pas tellement. C’est plutôt le reste de mon corps qui souffre, à devoir sans cesse compenser. Et ça me ralentit, je dois toujours anticiper mes déplacements, éviter au maximum les escaliers, prévoir les pannes d’ascenseur. Parfois, je suis fatigué avant même d’avoir commencé.

— Tu m’étonnes, ça doit être décourageant et frustrant.

— Oui, très frustrant ! C’est pour ça que des fois, je renonce avant même d’avoir essayé.

Un petit silence s’installe avant qu’il ne reprenne.

— Pardon, je râle encore…

— Tu as le droit !

— Oui, mais j’ai l’impression de ne faire que ça !

— Non, ça va, ricanè-je. Quand ça sera trop, compte sur moi pour te le dire ! Il te faudrait un emploi du temps mieux adapté.

— Oui, pour ça faut que je retourne voir le mec de l’administration. Et je ne suis pas prêt.

— Je peux venir avec toi si tu veux, proposè-je.

Il ne répond pas, je jette un petit coup d’œil dans sa direction. Nos regards se croisent.

— J’ai découvert un truc sur lui qui me met assez mal à l’aise.

— Du genre ? Il aime torturer des barbies ? Parce que je connais des gens très bien à qui c’est arrivé. Même si, perso, j’ai toujours préféré Ken !

Il éclate de rire.

— Et donc ? insistè-je.

— Je crois avoir compris pourquoi il tient tant à ce que je sorte de chez moi.

— Il veut ton corps ?

Il affiche une mine dégoutée.

— Il vit avec quelqu’un, je crois que c’est sa sœur, ou peut-être sa copine. Une femme de son âge qui ne sort plus de chez elle.

— Et il se venge sur toi ? demandè-je en essayant de comprendre où il veut en venir.

— Je sais pas trop si c’est de la vengeance ou de la projection, mais oui, je pense qu’il y a un lien. Et j’ai aussi eu l’impression que sa sœur était différente.

C’est à mon tour de grimacer.

— Différent… dans le sens : monstre chelou ?

— Oui.

Un frisson me remonte le long de la colonne vertébrale.

— Et j’imagine que si tu sais tout ça, c’est grâce à ton pouvoir.

— Oui… Je lui ai chouré ses clés.

— Oh le vilain garçon ! dis-je en ricanant.

Le gars a dû bien galérer à rentrer chez lui, mais vu l’état dans lequel était Liang après leur rendez-vous, c’est mérité.

— Ben, crois-moi… une fois la colère retombée, j’étais pas fier. Mais j’ai pas eu le courage d’aller lui rendre.

— T’es un vrai bandit en fait ! J’aurais jamais cru !

Pendant un instant, j’imagine Liang en tenue noire moulante de cambrioleur, avec un masque sur les yeux et je ris de plus belle.

Il prend un petit air pincé, mais lui aussi est amusé.

— Et sinon ? Tu as passé un bon week-end ? me demande-t-il lorsque je suis calmé.

— Oui, samedi j’étais avec Tristan, et hier, je suis allé me balader en forêt et j’ai fait de la grimpette.

Il se marre et je me reprends.

— Ah non, mais pour une fois, y’a même pas d’allusion sexuelle. Bon ok, j’aime bien grimper tout ce qui bouge, mais aussi ce qui ne bouge pas. Je fais de l’escalade.

— C’est chouette, tu fais partie d’un club ?

— Plus ou moins, je vais à la salle d’escalade de temps en temps, mais ce que je préfère c’est le faire seul, dehors en forêt.

— Mais c’est pas dangereux ?

— C’est de l’escalade de bloc, des gros rochers que je grimpe à mains nues. C’est pas compliqué.

Je m’apprête à ajouter « je te montrerais », mais heureusement je réalise ma connerie avant de la sortir.

— Marrant, je t’imaginais pas comme ça seul en forêt.

— Que veux-tu, je suis plein de surprises !

Mon clin d’œil le fait rire.

— Et toi ? Ton week-end ? demandè-je.

À son tour de me lancer un regard malicieux, il laisse s’écouler quelques secondes pour ménager le suspense.

— Tu vas être fier de moi ! annonce-t-il enfin. J’ai suivi ton conseil !

Je baisse le volume de la musique.

— Ah oui ? Sur la migraine et la masturbation ?

Il lâche un petit rire gêné.

— Non, enfin… ok là aussi tu avais raison… Mais c’est pas le sujet !

Il se met à bafouiller. Je jette un coup d’œil dans sa direction, ses joues rosissent adorablement.

— … Je suis sorti samedi !

— Han ! Mais c’est par là qu’il fallait commencer ! Raconte ! Je veux tout savoir !

— C’était sympa, c’était une soirée en petit comité, y’avait aussi Abinaya et Marco qui sont en cours avec moi. J’ai passé un bon moment !

— Cool ! et alors… ? Avec Flavie ?

Il rit de nouveau.

— J’avais mal interprété les signes… je te dis, je suis nul à ce jeu ! Elle a un copain.

— Ah merde… et j’imagine que t’es pas branché plan à trois.

Après un petit silence, il pouffe de rire.

— Je n’ai jamais essayé, et c’est absolument pas au programme.

— Je suis désolé pour toi, t’es pas trop déçu ?

— Non, absolument pas. J’ai passé une bonne soirée. Tu as bien fait de me pousser à sortir. Et pour Flavie, c’est mieux comme ça. Elle est très sympa et jolie, mais je suis pas sûr d’être intéressé par une relation. J’ai pas le temps pour ça.

Je profite de l’arrêt au feu pour l’observer. Malgré ce qu’il dit, il a l’air contrarié.

— Y’a aucune obligation à avoir des relations, dis-je. Mais est-ce que c’est vraiment ce que tu veux ? Ou c’est une règle à la con que tu t’imposes ?

J’ai le temps de voir ses lèvres se pincer avant de redémarrer.

— Je crois que j’ai peur, me confie-t-il.

— De quoi ? De pas savoir faire ?

— Non, enfin si, peut-être un peu aussi. Mais je crois que j’ai surtout peur d’être déçu.

— Par les autres ?

— Oui, et surtout par moi-même. J’ai peur que ça soit trop compliqué, que je n’arrive pas à gérer.

— Liang, le flirt, le sexe, l’amour… c’est pas un truc qu’on gère, c’est un truc qu’on vit ! T’es vraiment trop sérieux. Faut que tu te lâches.

Je devine un sourire sur ses lèvres.

— Tu vas me donner des cours ? demande-t-il.

— Avec grand plaisir, mais à tes risques et périls !

Mes paroles le laissent songeur, le silence devenant trop long, je chantonne. Je sens son regard posé sur moi.

En reconnaissant les premières notes de la chanson suivante, je monte le son.

— Si ça, c’est pas un message ! Spéciale dédicace à Liang !

Il rit lorsque j’entonne : Relax, take it easy de Mika. Puis sa voix se mêle à la mienne, d’abord timidement, puis de manière plus assumée. Nous finissons pas chanter à tue-tête, le sourire aux lèvres. Il se laisse aller dans une légère euphorie et ça lui va terriblement bien.

Une fois arrivés sur le campus, on a le temps de déjeuner. Assis sur le banc sous l’arbre, où on a pris l’habitude de se retrouver. Ses sandwichs sont délicieux. Il me questionne de nouveau sur l’escalade et je réponds avec enthousiasme tout en lui montrant quelques photos de forêt.

En rejoignant le bâtiment, on tombe sur Sam, ou plutôt c’est elle qui nous tombe dessus telle une tornade dans son manteau coloré. Je fais les présentations.

— Ah le fameux Liang ! dit-elle. Je comprends mieux pourquoi je t’ai pas vu ce matin…

— Tu avais cours ? me demande Liang.

— Ouais, mais rien d’important…

Il ne dit rien, mais continue de m’observer en buvant son café. Sam me fait un résumé de la matinée.

— J’y vais, dit enfin Liang.

Je le regarde s’éloigner en me demandant si quelque chose cloche.

— Il est timide ton mec, il n’a pas décroché un mot.

— C’est pas mon mec, mais un ami.

— Pourtant à la manière dont il te regarde… On aurait dit qu’il n’était pas très content de me voir et qu’il voulait te garder pour lui.

— Normal, tout le monde me veut ! Tu n’as pas conscience de la chance que tu as de me connaitre !

***

Sam me donne un léger coup de coude et chuchote.

— Y’a un mec qui n’arrête pas de te mater.

— Pour une fois que je suis concentré sur le cours, m’offusquè-je. Tu me perturbes !

Elle rit doucement.

— Pardon…

— Où ça ?

C’est un cours magistral dans un amphithéâtre, nous sommes donc assez nombreux. Les places sont disposées en arc de cercle, elle me désigne une zone de l’autre côté.

— Le mec avec le pull rouge et les lunettes.

Je le repère facilement et croise aussitôt son regard. Dès que je lui fais un petit signe de la main, il plonge sa tête derrière son écran.

— Tu le connais ? me demande Sam.

— Absolument pas, mais tu as raison, il me regarde.

— Encore un gars avec qui tu as couché et dont tu te souviens pas.

Je me tourne vers elle, la bouche ouverte, l’air choqué.

— Je ne fais pas ça ! Je n’aime pas les coups d’un soir. Je préfère les expériences sur la durée. Enfin, au moins quelques jours. C’est cool de prendre le temps de découvrir le corps de l’autre, ce qu’il aime…

— Ouais ouais, c’est ça. Et Nabil ? C’était pas un coup d’un soir peut-être ?

— Roh… mais là c’est différent ! C’était pour rendre service à un ami ! J’ai un cœur quand même, je pouvais décemment pas le laisser comme ça ! Et puis, je le connaissais.

— Ta vie est passionnante… dit la fille juste derrière moi, mais j’essaye de suivre le cours !

Je m’excuse, puis passe mes doigts sur ma bouche pour la sceller.

En sortant du cours, par un étrange hasard, l’inconnu au pull rouge se retrouve juste à côté de nous.

— T’es vraiment gay ? demande-t-il, parce qu’on ne dirait pas.

Devant ma stupéfaction, il pointe mon T-shirt sur lequel il est écrit en grosses lettres : « Sorry Girls, I’m gay ».

— Ah ça ? Non, c’est juste une technique pour draguer les filles.

Sam se met à ricaner, le garçon fronce les sourcils.

— Et ça marche ? demande-t-il.

— Bien sûr ! ajoute Sam en passant ses bras autour de mon cou.

On s’éloigne, bras dessus, bras dessous, en riant.

— On est méchants… Il avait peut-être besoin d’aide.

— Son approche était foireuse, crois-en un expert. Et puis, je n’ai pas le temps, Liang m’attend.

J’embrasse Sam et me dirige vers le bâtiment de mathématique. J’arrive devant la salle, juste au moment où les étudiants en sortent. Je reconnais Flavie avec une brune aux cheveux longs et à la peau mate. Puis, je vois Liang et lui fais un petit signe de la main, rapidement mon regard glisse sur le mec qui l’accompagne. Ses yeux aussi noirs que ses cheveux, une barbe de quelques jours que j’ai immédiatement envie de caresser. Il porte un T-shirt noir près du corps qui laisse deviner un corps musclé.

Liang vient à ma rencontre.

— Faut que tu me présentes ce mec ! m’exclamè-je, enthousiaste.

Liang semble tiquer puis se retourne pour regarder le petit groupe s’éloigner.

— Tu parles de Marco ?

— Il est canon !

— Axel ! me réprimande-t-il.

Son ton trop grave me fait sourire.

— Quand tu fais cette tête, tu ressembles trop à Mei lorsqu’elle me gronde ! Ok… je me calme.

— Je te gronde pas… bougonne-t-il. Et ça n’a rien à voir avec Marco. Oui, il est très beau et ok, je te le présenterai…

J’attends le « mais » en l’observant.

— Tu avais cours ce matin, poursuit-il. Pourquoi tu m’as dit le contraire ?

— Je suis un vilain garçon ! Pardon maitre, je ne recommencerai pas ! Punis-moi !

Je fais claquer ma langue pour imiter le bruit du fouet.

— Axel, je suis sérieux.

— Moi aussi !

— Non, toi tu ne l’es jamais ! C’est super gentil de vouloir me conduire, mais tu ne peux pas louper des cours à cause de moi.

— Oui, mais t’inquiète c’était rien d’important.

Il secoue la tête, contrarié. Nous marchons jusqu’à la voiture, tranquillement. J’ai appris à adapter ma vitesse à celle de Liang.

On s’installe, je mets la musique et je démarre. Comme à mon habitude, je raconte quelques conneries, mais Liang n’a pas l’air de vouloir rigoler.

— Demain, dit-il, je vais reprendre la voiture de ma grand-mère.

— OK. Du coup, c’est toi qui passes me prendre ? Fallait le dire si tu préfères être au-dessus. Ça me dérange pas. Moi j’aime les deux.

Je ricane tout seul et le regarde en coin, attendant une réponse qui ne vient pas.

Merde…

— Mais je comprends si tu préfères être seul, dis-je en essayant de me rattraper. Au calme sans un abruti qui chante ou n’arrête pas de parler…

— Non, j’aime bien faire les trajets avec toi, souffle-t-il. C’est pas ça…

Je suis obligé de garder les yeux sur la route et ça m’énerve. Dès que je peux, je me gare sur le côté, puis coupe le moteur pour qu’on puisse discuter tranquillement.

— Liang, s’il te plait, parle-moi. Si j’ai fait ou dit un truc qui t’a mis mal à l’aise, je suis prêt à l’entendre et à me corriger. Mais si tu me dis pas quoi… je risque de recommencer sans même m’en rendre compte.

— Non, ce n’est pas quelque chose que tu as dit…

Sa voix peu assurée me déstabilise totalement.

— Quelque chose que j’ai fait ?

— Je ne veux pas être un boulet qu’on assiste ! lâche-t-il.

— Je n’ai jamais pensé ça de toi !

— Tu as séché des cours pour me servir de chauffeur, toute la semaine. J’ai été tellement naïf. J’aurais dû me douter de quelque chose. C’était louche que nos emplois du temps collent aussi bien !

— Ils collent bien ! J’ai juste sauté un ou deux cours. C’est pas important !

— Mais tu n’as pas à faire ça pour moi ! Je peux me débrouiller !

— Je sais.

— Je veux pas… Tes études sont importantes ! Pas moi !

Il détourne le regard. Je me penche vers lui, ma main au-dessus des siennes. J’ai envie de le serrer fort contre moi, mais je me retiens. Je sais qu’il n’est pas aussi tactile que moi.

— Bien sûr que tu l’es. Liang, tu es important !

Nos mains se frôlent.

— Tu ne me connais pas.

— Tu te prends la tête pour rien. Je sais que tu n’as pas besoin de moi, et tant mieux. C’est juste que je t’aime bien. J’aime passer du temps avec toi. C’est tout.

— Je sais que je ne suis pas autonome sur plein de trucs, mais…

Je reprends ma place, lui laissant de l’espace ainsi que le temps pour trouver ses mots.

— … Je suis désolé, tu dois me trouver ingrat de te balancer tout ça.

— Mais non, pas du tout ! Je suis en train de réfléchir. Et je suis désolé, je n’avais pas pensé à tout ça, à ce que tu pouvais ressentir. Tu as bien fait de me le dire.

Il se passe la main dans les cheveux, un pli marque son front.

— J’ai du mal à m’exprimer, dans ma tête c’est confus. J’étais heureux de faire les trajets avec toi, parce que oui, ça m’a enlevé d’un poids, c’est vrai. Et en même temps, je veux pas que…

Il s’arrête pour reprendre son souffle, soupire d’agacement, puis poursuit.

— … mais je veux pas qu’on me traite différemment. Je veux que ça soit donnant donnant. Tu comprends ?

— C’est le cas ! Tu n’arrêtes pas de me nourrir. Tu ris à mes blagues et tu élèves mon niveau intellectuel.

Ses traits semblent se détendre.

— J’ai conscience que ce que je demande est compliqué, dit-il. Je râle parce qu’on ne prend pas assez en compte les personnes handicapées. On devrait avoir accès à la même chose que les valides. Mais pour autant je ne veux pas qu’on me traite différemment, surtout pas mes amis.

— Tu veux être pris en compte, mais pas assisté.

— Oui, c’est exactement ça ! Je veux être pris en charge correctement et non pas traité différemment.

— Je crois que je comprends. Merci de m’en avoir parlé, je vais faire de mon mieux pour que tu ne ressentes plus cette gêne.

— Je subis souvent les regards de pitié, j’y suis malheureusement habitué… Mais je ne veux pas que mes amis se sacrifient pour moi. Ma famille le fait déjà bien assez !

— Tu sais, je connais pas très bien Mei. Mais lorsqu’elle parle de toi, c’est de l’amour et de l’admiration qu’il y a dans ses mots, jamais de choses négatives.

Il essuie son œil du revers de la main.

— Merci, souffle-t-il en effleurant ma main. Je ne parle jamais de tout ça. C’est difficile et en même temps, je crois que ça me fait du bien.

— Quand tu veux, j’aime bien parler ! Et il parait que je suis également doué pour écouter.

Je me penche de nouveau vers lui, j’hésite un instant. Il me regarde en coin, mais comme il ne s’enfuit pas, je dépose délicatement un baiser sur sa joue. Après un bref instant de stupeur, il m’adresse un sourire amusé.

— Merci, dit-il. Je suis désolé, tu dois avoir l’impression que je fais des histoires pour rien.

— Non, ce que tu ressens est important ! Et t’inquiète, j’ai du niveau en gestion de drama. Comparé à Tristan, t’es vraiment un petit joueur.

Il secoue la tête en riant et je reprends la route.

— J’ai une proposition à te faire ! dis-je en me garant devant chez lui.

Son sourire revient, accompagné d’un regard en coin.

— Une proposition honnête, précisè-je. Cette fois, c’est moi qui t’envoie mon emploi du temps. Et tu nous calcules le meilleur planning pour qu’on covoiture le plus possible. Tu conduis, je conduis, comme tu veux. Les jours où les horaires sont trop différents, je prendrais le train. Je serai sage et j’irai en cours.

— Enfin… pas besoin d’être trop sage non plus, me reprend-il. Mais sinon, ok pour tout le reste.

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