... par la police diététique !

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Je n'étais entouré que de beautés fatales, de silhouettes érotiques venues danser pour moi, et de visages délicieux inspirant la sympathie. On m'avait apporté des vins extraordinaires, des cigares aux parfums incomparables et je m'enivrais de délices, me saoulais de voluptés, me…

 

Il revient à lui, dit celui de mes tortionnaires qui venait de me jeter un seau d'eau glacée sur la figure.

 

La fulgurance et la brutalité de ce réveil aquatique m'avaient d'abord fait croire à des fantômes empêcheurs de rêver en rond, puis je me suis souvenu que j'étais en cure thermale.

 

J'avais le sentiment d'avoir sombré dans un monde parallèle. J'étais au fond du gouffre avec une terrible envie de me gratter le bout du nez. Nu sur un tabouret dans les sous-sols d'une usine désaffectée et les mains attachées dans le dos, je ne pouvais soulager cette démangeaison de plus en plus intense. Celles et ceux de mes lecteurs qui se sont déjà trouvés dans la même situation savent que c'est un véritable calvaire, une obsession qui peut conduire à la folie. A défaut de me gratter le nez, j'aurais bien aimé qu'on arrête ce mauvais film et que l'on  repasse le précédent, avant le seau d'eau.

 

Vous savez pourquoi vous êtes ici ? Me cracha au visage un moustachu au béret bleu, au visage pâle et à la chemise rouge, en me menaçant de sa baguette de pain-jambon blanc-salade.

 

Dans un moment d'égarement, je n'avais pas mangé les cinq fruits et légumes règlementaires, et dans le feu de l'action je m'étais même gavé de charcuteries grasses et de sucreries en buvant d'impressionnantes quantités d'alcools de contrebande. C'était délicieusement dément. De plus, entre mon paquet de cigarettes et moi, c'était devenu fusionnel. Je fumais jusqu'au vertige, jusqu'à la nausée, en refusant tout exercice physique régulier. Les juges qui avaient visionné les enregistrements des caméras de surveillance de mon appartement, m'avaient dit que cela constituait une circonstance aggravante et m'avaient condamné à la cure thermale des bérets bleus postillonneurs.

 

Une peine lourde en comparaison de laquelle le bagne ressemblait à une pension de famille cinq étoiles. Ces postillonneurs étaient dangereux. Je les soupçonnais d'avoir noyé mon compagnon de cellule au motif qu'il s'appelait Jean d'Harmerie. On l'avait retrouvé dans un triste étang.

 

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