23.07.21

3 minutes de lecture

Je ne suis pas venue ici depuis longtemps. Je n'en ai pas eu le temps mais je ne me suis pas donnée le temps non plus de réfléchir. Je ne voulais pas d'un esprit encombré. Ce devait être le vide.

Peu importe. Même si j'écris ici pour ne rien dire de grandiose, j'aime trouver des idées et des solutions à travers ces moments d'égarements. Mes réflexions aident en quelque sorte à orienter mes choix et je prends des décisions définitives pour mon récit qui me permettent d'avancer.

J'avais fait part de ce que je désirais faire pour cette histoire. Et par soucis de "réalité", je vais devoir me restreindre, ou du moins, revoir mes exigences. Si tout fonctionne bien, lorsque j'aurais conclu mon travail, peut-être essaierai-je quelques fantaisies. Mais pour le moment, ce n'est qu'un croquis vite expédié, mon affaire.

En tout cas, j'ai déjà fait du ménage. J'avais voulu garder coûte que coûte des éléments mais ça ne collait plus du tout à ce que je voulais écrire. Au final, j'ai rogné. On peut dire ça comme ça.

Peut-être que demain, je me lancerais. Juste achever une espèce de croquis difforme de ce que je veux vraiment essayer de faire. Sans artifice, juste balancer les choses, je trierais ensuite. C'est dans ces moments-là que je suis la meilleure. Essayer tout de suite de simplifier, embellir et jouer sur les intrigues sans quelques constructions, c'est une grossière erreur que je commets souvent, je le reconnais.

Quand on va trop vite, on a tendance à rater le plus important. Et c'est cela qui peut nuire à notre travail ainsi qu'à notre imagination. J'espère en tout cas pouvoir commencer rapidement. Non pas pour expédier l'affaire par soucis de contrainte, mais plutôt parce que je serais tout à fait heureuse de débuter quelque chose de compliquer que je n'avais jamais pensé faire.

En tout cas, merci à ceux qui lisent ces notes d'un ennui terrible. Il n'y a rien d'innovant dans ce concept. Je pense notamment au Journal des Faux-Monnayeurs de André Gide. J'avais beaucoup aimé son roman Les Faux-Monnayeurs et ce journal relatait toutes ses exigences, ses désirs et son concept de son roman. On pourrait dire qu'il y a fait des recherches littéraires poussées (je ne sais pas si c'est cette expression qui convient d'utiliser pour décrire ce dont je parle) qui permettent non seulement de comprendre l'ensemble de son oeuvre, qui se divise en trois parties (de mémoire, ce qui me fait d'ailleurs penser que je devrais me l'acheter...), et qui met en lumière le champ de son vaste empire de mots. En définitive, le concept de chercher à côté de son oeuvre n'est pas nouveau.

Dans un sens, on se défoule. On dit tout ce qu'on veut et on peut omettre les belles tournures de phrases, les mots ronflants et les figures de style à foison. Sachant qu'il nous reste toujours des petites miettes de ces tics d'écriture. L'écrivain aime toujours que son texte soit "beau", peu importe dans quel mouvement littéraire il s'inscrit. Il aime penser qu'il peut être lut en diffusant émotion et poésie.

C'est évident. Même Marguerite Duras, avec son roman, Moderato Cantabile, qui a purgé son texte de tout artifice et écrit d'une façon plus qu'épurée, a certainement voulu que la chose soit belle à lire. Pour avoir étudié un peu le personnage, même si elle a innové dans le domaine du nouveau roman, il y a toujours quelque chose chez elle qui ressort de "beau". Je parle de ses écrits. Cependant, je ne suis pas sûre que "beau" soit un terme qu'elle aurait apprécié car justement, je ne crois pas qu'elle ait écrit pour le "beau". Peut-être qu'esthétique conviendrait mieux.

Quoi qu'il en soit, je dois tout simplement écrire comme si les choses s'étaient passées. Je voulais me concentrer sur le discours, alors je vais faire ça. Je vais écrire comme si je racontais cette histoire à l'oral. Ce sera sans doute plus facile. Ou pas du tout.

A voir.

L.B

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