Rassure Toi

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Il arrêta et la questionna du regard.
Il n'a jamais vu. Ça me prend le plus souvent le soir seule dans le lit. Et le matin je cache la douleur. Donc il n'a jamais deviné. Je ne lui ai jamais dit, souvent je me disais que ça serrai rajouté un problème, qu'il en avait déjà assez avec moi, qu'il en aurait marre, qu'il ne pourrait pas m'aider que... je me mettais même à douter de... pas de sa sincérité mais... tu vois l'idée.
Il lui remit une mèche et hocha la tête.
Ça te fais du bien d'en parler du-coup?
Elle jouait avec ses mains de stresse.
Oui et non...
Ça ne me dégoûte pas, je ne suis pas soulé, je ne te vois pas comme un problème, je... je suis juste content de le savoir. Pour mieux te comprendre, mieux t'aider, et t'aimer entièrement.
Elle le regarda craintive et analysa son visage pour essayer de trouver des traces de mensonges.
Il mit sa main sur la joue de sa chérie et la fixa.
Putain Jenny je t'aime. C'est tout ce que tu as à savoir. Ça justifie et confirme tout ce que je t'ai dit. Si je suis si doué que tu le dis, ça doit aussi effacer tes doutes.
Si tu es comme ça... ya une partie à cause de ce que t'ont fait et dit les autres. Ton expérience. Tu sais donc qu'un gars, surtout comme moi, n'airai jamais fait tout ça, ne serrai jamais resté, n'aurai même rien commencé si il ne ressentait rien.
Elle le fixa et commença à relâcher ses muscles.
Jin. Tu lui fais confiance? Tu sais qu'il ne sait pas mentir? Demande lui. Demande à tout le monde. Toute la meute, même la secondaire, paela, ma mère... même les ennemis! Demande à, bon pas à Asmer c'est dangereux mais, les Crips, les anciens Hells, Bastien, qui n'est pas un ennemi mais voila...
Demande à qui tu veux.
Même des passants.
Demande leur comment je te regarde. Raconte leur quelques trucs que j'ai fait pour toi. Ils ne pourront que dire que je t'aime. Beaucoup. Beaucoup.
Et fais pareille avec toi.
Dis leur ce que tu as fait pour moi. Ils diront que j'ai vraiment de la chance.
Il ressentie un bien fou en entrapercevant un sourire apparaître sur les lèvres de Jenny.
Tu...
Oui je pense tout ce que je t'ai dit.
Ses larmes et tremblements cessèrent et elle glissa contre lui.
Il l'allongea et mit la tête de sa louve sur ses cuisses. Il lui massa le crâne et caressa la joue pour la détendre entièrement.
Il resta quelques minutes comme ça sans rien dire pour qu'elle "scanne" toutes ses paroles. Ils avaient compris qu'elle avait besoin de les vérifier une par une pour y croire.
Il sut une dizaine de minutes plus tard qu'elle avait finit quand elle lui prit la main pour l'embrasser et la caresser.
Il se détendit à son tour et la fixa rassurer.
Ça va mieux?
Merci.
Tu n'as pas répondu.
Il ne reste plus que quelques phrases. Deux ou trois... elles devraient bientôt partir.
Dis les moi.
Elle se crispa. Il n'aimait pas ça mais la força à les dire.
Tu... tu l'as manipulé. Tu l'as aidé pour qu'il t'aime. Il est juste reconnaissant. Il se sent redevable. Tu l'utilises. T'es un monstre au fond. Tu aides les gens juste pour qu'ils t'aiment car c'est ton seul moyen. Tu es si méprisable que tu n'as pas d'autres choix.
Jack eu des vertiges.
Et tu... tu entends ça? Dans ta tête?
C'est comme des pensées. Mais je ne les contrôle pas. Je peux en entendre qu'une de base. Mais je réfléchis tellement que les autres se créaient. C'est comme ça que commence la crise. Yen a juste deux ou trois à la base, même voire qu'une. Puis... d'autres se créaient à partir des premières... et ça ne s'arrête plus... j'ai beau me crier que tout ça est faut et que je m'imagine des trucs pour rien... ça continue... je pense au pire pour les arrêter... sur le coup, je suis si mal que je me dis que je ne pourrai plus jamais être heureuse après avoir pensé ça. Que ça me suivra, que c'est vrai, que...
Et ça peut durer plusieurs heures comme ça... des fois je crois que ça se calme, j'écoute les dernières en me clamant, et une autre horrible arrive et me détruit. Je peux me tordre dans le lit comme si j'avais de l'acide dans chaque veines et que mes cellules brulaient.
Jack était tout pâle et fixait le sol et essayant de ne pas péter un câble.
Il se reprit, la rassura en contredisant toutes ses mauvaises pensées, il trouva des arguments et des preuves pour les appuyer. Il lui fit comprendre qu'elle avait bien fait de lui dire tout ça, qu'il était heureux qu'elle lui fasse confiance. Qu'il ferait tout ce qu'il peut pour elle et que ce n'était pas forcé.
Elle finit par s'endormir la tête toujours sur lui.
?: difficile à gérer hein? Les personnalités évitantes...
Quoi? Qu... ho non. Barre toi. Vite.
Alyce: c'est pas très gentil... surtout que je t'aide. Encore.
Quoi?
Alyce: c'est moi qui t'ai lancé le cailloux pour te secouer. Elle aurait encore plus dérivé sinon.
Je suis donc censé te dire merci?
Alyce: surtout que là, de 1 elle dort et ne fera pas de crise de panique en me voyant. De 2, je ne lui ferais rien.
Je te dis juste comment s'appelle son problème.
C'est louche. Pourquoi tu fais ça?
Alyce: je ne suis pas que sadique. Et là en plus... je n'y était pour rien. Ce n'était donc pas amusant. C'était juste... triste à voir.
Il resta sur la défensive mais l'écouta attentivement.
Alyce: tu as compris l'essentiel. Et elle t'a dit ce que ça lui faisait.
Je t'ai juste réveillé. Mon action s'arrête là, maintenant qu'elle est calmé je vais partir...
Attends.
Comme tu sais ce qu'elle a?
Alyce: une amie souffrait de la même chose. Ma sœur en réalité. J'ai bien failli la perdre à cause de ça...
Quoi?!
Alyce: tu as bien entendu ce qu'elle t'a dit...
C'est dur comme pensées... et tu ne les sais pas toutes, loin de là...
Là tu étais là, elle avait un soutien, quelqu'un pour les canaliser et lutter avec elle.
Imagine quand elle est seule. Dans le noir. Sans personne pour les contredire. Si ça passe ça peut aller... mais imagine à force... ça doit l'user tu ne crois pas?
M...donc je...
Alyce: surveille la bien oui.
Haa...
Trop de gentillesse.
Ta sœur...
Alyce: je sais comment ça lui ai arrivé. Pourquoi elle avait ses pensées.
C'est peut être pour ça que je suis comme ça...
Elle est tout pour moi. Et les autres me l'ont détruite en la torturant mentalement. Qui sait, j'ai peut être juste voulu la venger!
Jack la fixa mais ne savais pas ce qu'il ressentait pour elle.
De la peur, de la méfiance? De la peine, de la tristesse, de l'empathie? De la colère, de la haine? De la gratitude, un remerciement caché pour ses infos?
Il la laissa juste s'éloigner de lui.
(Je n'arrives même pas à imaginer ce que tu as du ressentir mon chaton...)
(Alyce: ça a réveillé mon sadisme tout ça... je n'ai pas finit avec Emilie et sa petite sœur du-coup...)

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