Défi 11 : Où le cœur nous mène

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Il était une fois … une rencontre entre deux âmes solitaires. Le temps d’un automne, un jour, un couple est né, et en tant qu’auteur de cette histoire, je vais vous la conter.

Alors qu’Alice se baladait avec sa meilleure ennemie, elle croisa John. Au premier regard déjà, son cœur s’emballa. Quand John la vit traverser cette rue, il sut qu’elle serait ce havre de paix dont il avait toujours rêvé. Quand le regard d’Alice croisa ses yeux verts, elle sut qu’il serait le gardien de son cœur, à tout jamais.

Ce fut comme un coup de foudre à Notting Hill mais à New York. Sur le moment, ni l’un ni l’autre ne bougea, un choix qu’ils regrettèrent presque instantanément ; une fois leurs chemins croisés, ils continuèrent leur route avec leurs regrets.

Alice pensa à lui, les jours passant, le soir en regardant les étoiles, le jour au travail. Lui n’en dormit pas le soir même, n’arrivant pas à la sortir de ses pensées. Heureusement, le tournant de la vie leur donna une seconde chance et ils se revirent lors d’une fête chez des amis. Le destin.

John ne laissa pas passer cette occasion pour la prochaine fois et alla l’accoster.

- Bonjour, je m’appelle John

- Moi c’est Alice

- Comme Alice aux pays des merveilles …

D’habitude cette blague l’agaçait mais étonnamment, ce soir là, elle rit aux éclats. La différence avec les autres fois ? La personne avec qui elle parlait. Leur première conversation n’eut rien de transcendant, tout deux gênés et sur leur nuage. Ils avaient ce sourire béat sur leur visage, ces étoiles dans les yeux, cette moiteur dans les mains.

Ce soir là, il n’avait envie que de l’embrasser. Ce soir là, elle n’avait envie que de se lover dans ses bras.

Quand la dernière chanson retentit, ils durent se dire au revoir. Il avait le cœur lourd et les yeux d’Alice criaient « Sauve-moi ».

Mais c’est en rentrant chez elle, qu’elle découvrit le petit bout de papier qu'il avait glissé dans son sac. Elle attrapa son téléphone et envoya un message à ce numéro qu’il lui avait laissé.

« Cher John, merci pour cette soirée parfaite »

"Ma belle Alice, demain, seras-tu là pour que l’on se revoie ?"

« Avec plaisir, dites moi quand et à quelle heure. J'ai hâte de vous revoir. Je vous embrasse »

"Central Park. 15h. Je te rejoins dans mes rêves my pretty woman"

En voyant ça, elle ne répondit pas. Elle se dit qu’un hiver à Central Park, ce n'était peut être pas le mieux, mais pour lui, elle sentait qu’elle était déjà prête à tout. Et si c'était vrai ? Qu'elle tombait amoureuse ?

Le lendemain, les deux jeunes attendirent 15h, trépignant d’impatience.

John arriva le premier et observa les gens passaient. Il avait rêvé d’elle toute la nuit. Se remémorant les traits de son visage, la couleur de ses yeux, le son de sa voix. Il avait attendu toute la journée pour la voir, et il ne voulait plus perdre une seule minute sans elle. Soudain son téléphone sonna, comme l’appel de l’ange :

- Je suis bloquée au travail, ma voiture ne démarre pas

- Où es tu ? Je reviens te chercher, attends moi

En arrivant, il la trouva contre sa voiture, les yeux rouges des larmes qui avaient trop coulé. Il s’approcha d’elle et la prit dans ses bras. Elle avait rêvé de ce moment toute la nuit mais ne pensait pas qu’il allait se passer comme cela.

- Je suis désolée, j’ai loupé notre rendez vous, je t’ai fait traverser toute la ville et après …

- Ce n’est pas grave, il faut profiter de l’instant présent. Alors laissons ta voiture là et prenons la mienne. Où veux-tu aller ?

- Où tu veux.

- On va chez moi ?

Il l’amena dans son appartement à Manhattan, le numéro 4 d’un bel immeuble design, ce qui lui fit bizarre, elle, la fille de Brooklyn. Ils discutèrent toute la journée, toute la soirée et toute la nuit. Le petit matin se leva alors qu’ils étaient toujours en train de parler, de leurs vies, de leurs rêves, de leurs passions.

Il découvrit alors ses blessures profondes, ses rêves perdus, ses regrets enfouis. Elle découvrit son lourd passé, ses cicatrices cachées et les remords de toute sa vie. Jamais ils ne s’étaient autant livrés à quelqu’un, car tous les deux blessés avaient du mal à donner leur confiance. Ce soir là, elle essuya les larmes d’un homme et il réconforta un cœur si abimé.

Mais leur relation coulait de source, comme s’ils s’étaient toujours connus, comme s’ils s’étaient toujours aimés. Ils étaient tous les deux à la recherche du bonheur et ils venaient de créer un nouveau départ. John la ramena chez elle et devant la porte de son appartement, il lui déposa un doux baiser rempli de tendresse.

À peine avait-elle fermé sa porte que John ressentit une pointe dans son cœur. Il envoya alors un SMS à sa princesse

« Si tu me voyais comme je te vois, je pense que tu ne m’aurais pas laissé te ramener ce soir … »

« Je te promets que je te vois comme tu vois, c’est pour cela qu’on a toute la vie devant nous. PS : I Love You »

En voyant ce message, il se sentit comme intouchable, envahi par un bonheur immense.

En entrant chez elle, elle alluma son ordinateur et commença à écrire. Généralement, elle avait son inspiration quand elle était malheureuse, triste ou nostalgique. Mais là, elle voulait écrire sur leur amour. Car elle avait fait le choix d’aimer après ces temps difficiles. Ces premiers mots furent à l’image du roman qu’elle entama : « les pages de notre amour. »

En rentrant chez lui, il attrapa une feuille, un crayon et sa guitare. Et commença à composer. Comme avant. Car il n’est jamais trop tard. Cet avant si lointain après ces temps si sombres. Les chansons s’enchainèrent : « Parce que je t’aime », « Que serai-je sans toi », « La raison du cœur »

Le premier jour de leur couple fut romantique. La première nuit fut magique. Elle et lui éprouvaient des choses qu'ils n'avaient pas ressenties depuis leurs dernières relations catastrophiques. Un sentiment plus fort que la peur. Comme une autre idée du bonheur.

7 ans après, dans un appartement à Paris, la fille de papier et son guitariste se marièrent. Un mariage de princesse, comme elle l’avait toujours rêvé. Les rescapés du cœur venaient de s’unir, pour toujours et au delà.

Just married ou presque, c’est lors de leur lune de miel, qu’ils jetèrent chacun une bouteille à la mer, rempli de leur passé douloureux et de leurs regrets, comme pour dire au revoir à toutes ces choses qui les avaient fait souffrir toutes ces années. Comme pour maintenant se tourner vers le futur et leur avenir. Ensemble c’est tout.

Ils s’étaient trouvés, ils s’étaient aimés tout de suite, comme chacun le pilier de l’autre, comme le porte bonheur de toute leur vie. Comme pour la fin d’un dessin animé, à l’image de Blanche Neige ou Comme Cendrillon, je pourrais finir mon histoire par un « Ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants ». Mais je préfère la finir en vous disant ceci.

Après la mort de John, Alice découvrit à quel point il l’aimait. Elle découvrit un album entier de musique, toutes parlant d’elle. Sur la pochette était écrit en lettres manuscrites « N’oublie jamais ». Et ça, c’était sûr, jamais, elle n’oublierait leur amour. Et si c'était à refaire ... elle n'hésiterait pas une seconde !

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