-Bonjour, nous sommes aujourd'hui ici pour parler du film "La fureur de vivre" réalisé par Emgann avec pour acteur principal Marylin Lima dans le rôle de Marla, une jeune femme maudite à la place de ses parents et transformée en une "animalis" louve, sorte d'animal anthropomorphe, qui devra trouver un remède à sa malédiction.

-Enchantée.

-Nicolas Duvauchelle, dans le rôle d'Alaric, un animalis renard filou et sarcastique qui souhaite sauver sa soeur et son neveu de l'esclavage.

-Bonjour.

-Et enfin, Milla Jovovich dans le rôle d'Ignis, un esprit de feu très mystérieux avec de nombreux pouvoir et très affectueux.

-Bonjour à vous.

- Alors commençons par une question assez fréquente: selon vous, ce film s'inscrit-il dans la lignée du Seigneur des anneaux, de Tolkien et surtout de Peter Jackson, madame Lima ?

-Appelez moi Marylin. Selon le réalisateur, ce n'est pas le cas et, je dois l'avouer, je ne le pense pas moi non plus. Nous ne voyons qu'une toute petite partie du monde et aucunement toute sa complexitée, contrairement au seigneur des anneaux. On se concentre seulement sur trois personnages, en plus d‘Avely la naine qui n'arrive que plus tard. La communauté de l'anneau rassemble bien plus de personnes avec un objectif bien plus important. Là, les intérêts de Marla et Alaric sont purement personnels. Pour Marla, vous l'avez dit trouver un moyen de briser sa malédiction et Alaric, sortir de l'esclavage et aussi amasser de l'argent pour s'acheter une femme.

-Ce qui est plutôt original comme comme objectif.

-En effet.

-Du coup, qu'est-ce que cela vous a fait de jouer un être qui déteste ce qu'il est, du moins ce qu'il est devenu contre son gré ?

-Vous l'avez justement dit, c'est contre son gré. C'est comme si on l'avait forcée à devenir quelqu'un qu'elle n'est pas. A l'origine Marla est humaine et les Animalis ne sont considérés que comme des animaux. Du coup, non seulement elle a perdu son humanité, l'apparence qu'elle avait toujours connue, mais aussi sa famille qui l'a reniée, ce qui est, je trouve, vraiment triste pour elle. Par chance, elle trouvera enfin quelqu'un en qui elle aura confiance et l'aidera à aimer sa forme. De plus, je dois avouer qu'elle est très belle et que ça m'étonne toujours de me voir avec ses traits.

-Mais justement, Nicolas, vous qui jouez Alaric, qu'en avez vous pensez ?

-Alors, je trouve que c'est un bandit au grand coeur. Dans le sens où il agit comme un salaud, est taquin et peut avoir un comportement très... immoral. Pourtant, il agira toujours pour le bien de ses amis et de sa famille. Il est très sarcastique et c'est, je pense, à cause de son passé d'esclave. Il a du voir nombre de choses qui lui ont forgées sont caractère.

-Cela n'a pas été trop dur, justement de rester sérieux avec un tel personnage ?

-Si, beaucoup, il adore mettre Marla mal à l'aise et le plus drôle étaient les moments de leur bain où on voit une vrai relation de confiance naître entre eux.

-On peut dire qu'ils se sont mis à nus, surtout Alaric.

-C'est vrai, merci Milla.

-C'est vrai quon ne peut pas dire qu'il connaisse le mot décence. Enfin bref, question suivante: ca faisait quoi d'avoir une queue ?

-Laquelle ?

-Sérieusement, Nicolas !

-Désolé, je crois qu'Alaric a un peut déteint sur moi.

-M'enfin c'est vrai que c'était intéressant. On devait jouer avec un membre en plus, c'était plutôt étrange et surprenant quand j'ai découvert le rôle de Marla. Mais petit à petit, on s'y fait et quand on voit les images finales, j'aurais adorée avoir une queue ! Surtout une comme Alaric !

-Attention aux poils par contre.

-Oui c'est vrai.

-Et pour vous Nicolas ?

-Hé bien, personnellement, j'aime beaucoup le fait qu'elles traduisent les sentiments, avec les oreilles. Ca permet de ne pas cacher ses sentiments que je trouve très intéressant, ça les force même à se dire la vérité. Ils ne se cachent rien et je trouve que c'est la chose la plus importante dans une relation.

-Très bien. Àprésent, nous allons passer à vous Milla Jovovich. N'est-ce pas surprenant pour vous, de jouer un "esprit de feu" sans réelle forme ? De plus cela tranche avec votre filmographie. On vous a souvent vue dans le rôle d'une femme forte telle Alice dans Resident Evil, Jeanne d'Arc dans le film de Luc Besson ou simplement Leeloo dans le cinquième élément. En clair, vous êtes souvent dans l'archétype de la femme forte, alors pourquoi ce rôle ?

-Je le trouvais intéressant. Le rôle d'Ignis a été écrit avec une certaine idée derrière et ce que l'on a dans ce film n'est que la partie imergée. Il a été prévu d'aller plus loin avec tous ces personnages et notamment Ignis. C'est ce qui m'a plu, en plus du fait que le réalisateur m'adore et qu'il me pensait parfaite pour le rôle. Ou comme il dit: "que le rôle est parfait pour moi". Et je dois avouer qu'il n'avait pas tord.

-Vous êtes en train de nous dire qu'une suite est en préparation ?

-Pourquoi s'arrêter en si bon chemin ?

-C'est vrai. Sinon, le fait que vous ne parliez pas dans le film est vraiment très surprenant, non ?

-En effet, mais je pense qu'il n'y a pas nécessairement besoin de parler pour s'exprimer. Ignis est très affectueux, il cherche toujours le contact des deux autres protagonistes, il est très attachant et pour moi c'est un enfant qui a réussi à se créer une famille. Ce qui est en plus le thème de ce récit, se construire une famille grâce à l'amour. Pourtant, malgré son côté enfantin, c'est lui qui leurs redonne courage, il les guides et les aides tout au long du récit, faisant de lui un personnage important.

-Concernant l'intrigue, un des reproches qui a été fait, à son encontre, est le fait qu'elle est plutôt simpliste. Qu'en dîtes vous Marylin ?

-C'est vrai que l'objectif, dans le film est simplement de chercher une princesse pour que chacun des personnages puisse réaliser le sien. Mais, ici l'intérêt était plus la relation entre Marla et Alaric que le reste. En fait l'histoire est plus le cadre de la relation et non la relation qui seraot juste un accessoire au récit.

-Y a t'il eut des polémiques sur le film ?

-J'aimerais pouvoir répondre à cette question là.

-Allez-y Nicolas.

-Alors, oui, certains se plaignent que c'est en réaction aux Black Lives Matter et au racisme, pensant que le réalisateur soutient ce genre de mouvements progressistes. Quand j'ai découvert le personnage d'Alaric et Marla, c'est ce que je me suis dis. Mais, comme l'a soulevé ma collègue, ce n'est pas le propos du réalisateur. Il s'est inspiré de l'univers de Tomas Feschbach "Twokinds" qui est axé là dessus. Mais pas ce récit. L'objectif n'a jamais été de dénoncer le racisme mais de célébrer l'amour. De plus, il m'a avoué qu'il s'est aussi inspiré d'un film dans lequel j'ai joué qui était "Une sirène à Paris", sur une sirène et d'un batellier qui tombent amoureux. Dans ce film, justement, le cadre parisien semble effacé, il sert de décors, certes, mais on l'oublie vite au profit de la romance.

-Mais justement, cela peut être prit pour un message politique, non ?

-Si aimer devient un message politique, alors je pense que c'est le meilleur des projet politique. Selon le réalisateur, une vie est une vie, peut importe ce qu'elle est, et ça ne sert à rien de s'indigner pour une mort, si on acclame celle d'un autre, même si il est notre ennemi.

-J'ajouterais même, que quand j'ai joué Marla, il m'a demandé de sembler très bouleversé par la mort de bandits qu'elle a dû tuer tandis qu'elle avait laissé s'enfuir d'autres partir, sans chercher la vangeance. Je pense que le réalisateur est, en fait, très marqué par l'archétype du chevalier qu'était censé représenter Marla. Malheureusement, certaines critiques ont soulignées le point qu'elle semblait peut être pas assez forte au niveau de son caractère. En réponse, il a prévu de réessayer avec un nouveau projet qui sera sur un autre thème.

-Très bien. Malheureusement, l'heure est venue pour moi de vous laisser. J'espère pouvoir voir ces nouveaux projets et vous revoir dans un prochain film.