ÉPILOGUE

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C'était le chaos. Des centaines de personnes étaient en train de se battre et se tirer dessus dans toute la station. Il y avait des coups de feux, du sang, des cris... et surtout, des corps qui tombaient à terre. Tout le monde faisait du mieux qu'il pouvait, malheureusement des personnes avait déjà succombé et chaque minute de plus qui passait était une perte de plus.

Au milieu de tout ça, Athéna se débattait du mieux qu'elle le pouvait. Elle se trouvait en train de se battre contre deux gardes dans l'un des couloirs de l'immense bunker. Tout autour d'elle, plusieurs autres personnes se battaient au corps à corps, et on entendait des coups de feu provenir de plus loin dans la station. Mais alors que la brunette venait d'achever l'un des deux hommes qui l'avaient attaqué, l'autre la jeta à terre. Par conséquent, rythme cardiaque de l'adolescente s'emballa et elle se tétanisa.

Tout se passa en une fraction de seconde : l'homme sortit un Beretta 92 et s'apprêta à tirer sur la jeune fille lorsque soudain une balle traversa son crâne. Tous ses muscles se relâchèrent, et il en fit tomber son arme. Mais alors que le corps du garde s'apprêter à s'effondrer sur Athéna, quelqu'un le rattrapa et le balança plus loin contre le mur. La personne qui venait de la sauver n'était autre que son frère.

— Ayden, souffla-t-elle en se jetant dans ses bras.

— Ça va t'as rien ? dit-il en examinant rapidement sa sœur.

— Non c'est bon... Merci de m'avoir sauvé grand frère.

Soudain, le jeune homme serra sa sœur contre lui avant de tirer sur une femme qui se trouvait derrière elle. Celle-ci s'apprêtait à lui foncer dessus.

— Je serai toujours là pour te protéger Athéna. T'es ma petite sœur, ma responsabilité...

— Quoi qu'il arrive tu resteras toujours mon frère, Ayden, déclara la brunette. Maintenant viens, on doit finir cette guerre.

Le jeune homme fit un hochement de tête avant de suivre sa sœur qui s'était mêlée à la bagarre générale qui s'était créée au milieu de couloir. Plus loin, dans l'immense salle commune de la station, les tables et les chaises étaient toutes renversées. Plusieurs coups de feu retentissaient, dont la plupart provenaient de Famas et d'AK47.

Vera et Gabriel étaient planqués derrière l'une des tables renversées sur le côté. Face à eux, à quelques mètres, il y avait deux combattants de la station de la montagne. L'un était un parfait inconnu, tant dis que le deuxième n'était autre que Damon Ribbs, le même qui avait accompagné Maya, Josh, Logan, Athéna et Vera jusqu'à la station et qui les avait introduit à l'intérieur. D'autres hommes de leur camp se trouvaient à leurs côtés.

— Damon, arrête de tirer putain ! cria la rousse. On est pas tes ennemis nous !

— Je suis désolé Vera, mais je dois protéger ma station ! répondit le jeune homme tout en continuant de tirer dans la table. Maintenant, on est plus alliés !

Heureusement, le meuble en bois qui protégeait Vera et son compagnon était assez épais pour ne pas laisser passer les balles. Mais jusqu'à quand ? C'était ce qu'était en train de se demander Gabriel. C'est alors que dans un élan d'adrénaline, celui-ci s'accroupit derrière la table et tira sur surtout les hommes dont un membre dépassait derrière le meuble où ils se cachaient. Suite à cela, plusieurs hommes se redressèrent et Vera aida son compagnon à tous les tuer.

Soudain, après une pluie intense d'obus, il eut un silence. Après quelques secondes, Gabriel se releva afin d'observer les alentours. Vera fit de même. Mais alors que tous les deux pensaient que plus personne n'était en vie, le jeune homme vit Damon pointer une son arme sur la rousse. Il avait rampé jusqu'à se retrouver tout à droite de la table qui le cachait afin de pouvoir avoir une chance de tuer ses deux ennemis. Du sang coulait de sa bouche, il était à l'agonie.

Mais alors que qu'il s'apprêtait à faire partir le coup de feu, Gabriel se jeta sur sa camarade et reçut la balle en plein cœur. Son corps entier tomba sur Vera qui se retrouva désormais sur le dos, face à Damon. Les deux ennemis autrefois amis échangèrent un regard et Vera attrapa le Beretta près de la main inerte de Gabriel qu'avait fait tombé un garde ennemi, puis elle colla une balle entre les deux yeux de Damon.

À cet instant, elle sentit son monde s'écrouler. Son camarade l'écrasait de tout son poids, mais il ne respirait pas. Elle pouvait même voir son bras sans vie toucher le sol, et elle sentait du sang s'écouler de son cadavre. Lorsqu'elle réalisa ce qui venait de se passer, elle se mit à hurler. Elle hurla si fort qu'on pouvait l'entendre depuis l'extérieur de la salle, et que sa voix se brisa. À cet instant, la deuxième personne qu'elle avait le plus aimé venait de s'éteindre. À cet instant, Gabriel venait de rejoindre Yumi... et ne reviendrai jamais. Sanglotant, la rousse prit la main de son compagnon avant de lui adresser un dernier au revoir.

Plus loin, à une intersection entre deux couloirs, Logan et quelques soldats de la base étaient cachés derrière un coin. Chaque fois que les tirs ennemis s'arrêtaient, le jeune homme dépassait du mur afin de tirer sur les gardes qui s'étaient cachés derrière une grande boite en métal qui servait à stocker de la cargaison militaire. De l'autre côté de l'intersection, Felicity et Lizzie ainsi qu'un autre soldat étaient aussi en train de tirer sur les ennemis, mais ils étaient presque à court de munitions. Par ailleurs, des personnes étaient en train de se battre au fond de chaque couloir.

Mais alors que les ennemis étaient en train de recharger, la petite sœur de Felicity décida de traverser en courant l'intersection afin de rejoindre Logan.

— Lizzie, non ! hurla la blonde.

Soudain, un homme qui venait de finir de recharger son arme se releva et tira plusieurs fois sur la jeune fille qui s'effondra à terre. À cet instant, Felicity hurla de tous ses poumons... Et cela brisa le cœur de Logan qui venait d'assister à toute la scène. La jeune fille voulut alors rejoindre sa sœur, mais le soldat qui l'accompagnait l'en empêcha. Après quelques secondes de débattement, celle-ci parvint de se libérer de son emprise et courut jusqu'au corps de Lizzie.

— Felicity ! cria Logan avant de fusiller tous les ennemis qui tiraient sur son amie.

Mais alors qu'il venait d'achever tous les gardes de la station de la montagne face à lui, Felicity venait de s'effondrer au sol. Il était trop tard. Elle et sa sœur venaient de perdre la vie, et leur cadavre gisaient dans le sang... Lorsque Logan prit conscience de la réalité, il lâcha son arme avant de se laisser glisser contre le mur, prenant sa tête entre ses mains. Il sanglotait et tremblait. Le jeune homme n'en croyait pas ses yeux ; il venait de perdre sa copine. Son âme venait tout juste de s'envoler...

À quelques lieux de là, Maya et Josh étaient en train de se battre au milieu du couloir le plus rempli d'ennemis de la station. Il y avait une raison à cette forte concentration en gardes ; c'était le couloir du bureau de la reine. Plus les adolescents avançaient jusqu'à la porte qui menaient à ce bureau, plus ils se faisaient attaquer par des hommes. Par conséquent, il restaient toujours dos à dos et se protégeaient l'un l'autre.

Contrairement à Josh, Maya ressentait moins la douleur. C'est pourquoi elle souffrait moins lorsqu'elle recevait des coups et qu'elle mettait moins de temps à s'en remettre. Grâce à cela, elle avait pu exterminer un nombre incalculables d'hommes qu'elle finissait parfois d'achever avec sa Famas. Son ami faisait de même, et c'est comme ça qu'ils réussirent à atteindre le bureau de la reine.

— Entre, je te couvre ! lança Josh à sa camarade tout en repoussant les ennemis qui leur faisait face.

L'adolescente acquiesça puis enfonça la porte avant de se retrouver à l'intérieur, face à la reine. Celle-ci était derrière son bureau, et elle était en train de chercher désespéramment une arme pour se protéger. Par chance, elle était toute seule. Alors, Maya lâcha sa Famas et sortit son Glock 17 avant de le pointer sur la femme.

— Maya Nelson... fit-elle en croisant les bras et en passant devant son bureau. Je me souviens de la dernière fois qu'on s'est vues toi et moi, je sais que tu n'es pas capable de faire ça.

Comme à son habitude, la reine avait un chignon et était maquillée avec de la peinture noire tout autour de ses yeux. De plus, sa longue robe de couleur d'améthyste accentuait lui donnait un air magistral. Par ailleurs, celle-ci gardait toujours la tête haute, même dans cette situation où elle se trouvait sans arme face à Maya.

— Je ne suis plus Maya Nelson. Je suis hedapuella, déclara la jeune fille avant de mettre une balle en plein crâne de la trentenaire.

L'adolescente regarda le corps de la reine s'écraser au sol, puis elle se tourna avant de sortir et rejoindre son camarade. Dans le couloir, Josh était toujours en train de se battre avec plusieurs gardes. Mais tout autour, la moitié des personnes qui se trouvaient là s'étaient transformées en cadavres baignant dans leur sang. Parmi ces cadavres se trouvaient des soldats de la base et de la station Luciole...

C'est ainsi que Maya et Josh exterminèrent une quantité énorme d'ennemis, jusqu'à ce qu'au dernier. Ils étaient alors les seuls survivants de ce couloir de la mort. Les deux adolescents étaient couverts d'hémoglobine et d'hématomes. Du sang sortait du nez de Maya, tant dis que le liquide s'écoulait de la bouche pour son camarade. Ils étaient complètement désorientés, et ne tenaient plus debout.

Tant dis qu'ils s'assuraient que tous les ennemis étaient bien morts et vérifiait si ses alliés n'étaient pas encore vivant, un homme attira l'attention de Maya. C'était le sergent Winchester. Il était là, en plein milieu du couloir, et il ne respirait plus. Alors, la jeune fille s'agenouilla face à lui, le regard vide. Bientôt, son camarade la rejoint pour mettre une main sur son épaule.

Après quelques secondes, Logan fit son entrée et se plaça à côté d'eux. Ensuite, ce fut au tour d'Athéna, puis Vera... Ainsi les cinq adolescents étaient là, en groupe, couverts de sang et d'ecchymose, assis près du sergent Winchester au milieu de tous les cadavres. C'est alors que Maya prononça une phrase mémorable, une phrase que jamais personne n'allait oublier, une phrase qui venait de prendre tout son sens :

— Si vis pacem, para bellum.

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