Chapitre 16

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  Deux jours plus tard, l’adolescente partit de la ferme, mais ne rentra pas directement au palais de son père. Elle alla dans les plaines, désireuse de se trouver un cheval qui lui conviendrait. Elle passa dans un petit village où elle se renseigna sur les élevages équins. Aéléa aborda un jeune Elfe qui devait avoir son âge :

  • Excusez-moi ? Appela-t-elle
  • Oui mademoiselle ? Répondit l’interpellé
  • Sauriez-vous me dire où je pourrais trouver un élevage de chevaux par ici ?
  • Oui bien sûr ! Suivez-moi, mon oncle Mirav est éleveur à 20 minutes à pieds d’ici !
  • Merci ! Je m’appelle Aéléa, au fait.
  • Et moi Horiak ! Vous venez d’où, précisément ?
  • Je suis des Forêts. Je rentre du monde humain où j’ai rendu visite à mon père adoptif.
  • Votre père adoptif ?
  • Oui...c’est une longue histoire…
  • ...Qui me dit quelque chose ! l’interrompit Horiak, ne seriez-vous pas la fameuse princesse que tout le monde croyait morte ? Celle dont on entend vanter les qualités et la beauté jusqu’ici ?
  • Eh bien...je ne vais pas nier être cette personne, puisque vous avez vu juste. Mais pour ce qui est de mes « qualités » et de ma soi-disante beauté, je pense que les rumeurs amplifient tout ! Je ne suis qu’une Elfe comme une autre !
  • Si vous voulez...princesse! Rit le jeune homme.
  • Et puis, tutoyons-nous, tu ne dois pas être beaucoup plus âgé que moi !
  • Tu as raison ! J’ai 153 ans humains !
  • Et moi 141, donc 145 elfiques !
  • Waou, tu sais faire ce calcul ! C’est apparemment très compliqué de comprendre les calculs elfiques !
  • Mon frère et le roi Miroslaw se sont acharnés à me les apprendre !
  • Bref, allons-y ! Il suffit de suivre la route Nord-Est.

20 minutes plus tard, l’élevage était en vue. Mirav était une sorte d’ermite dont la vocation est d’élever des animaux. Son grand âge ne lui permettait plus de se déplacer loin, mais il était toutefois encore assez robuste pour s’occuper de ses bêtes.

Une chose cependant frappa la jeune Elfe : Mirav était humain. Horiak lui expliqua que son père était un Elfe, mais que sa mère, la demie-sœur de Mirav, était humaine.

  • Bonjour oncle Mirav, salua le jeune homme, j’ai accompagné Aéléa jusque chez toi afin que tu lui trouve une monture.
  • Bonjour mon neveu, bonjour jeune fille, salua à son tour l'éleveur. Quelle sorte de cheval désirez-vous ?
  • Eh bien, à vrai dire, s'embarassa Aéléa, je ne sais pas trop ! je suis des forêts, et je monte assez souvent...
  • Je connais la bête qu'il vous faut !

Il fit demi-tour, invitant les deux adolescents à le suivre. Il les conduisit à l'entrée d'un immense pré, dont la cloture était d'une hauteur impressionnante.

Se saisissant d'une corne, il souffla un coup bref, puis un plus long. Silence. Attente. Puis soudain, un henissement sourd retenti. La terre se mit à trembler.

Un animal entre le cheval et le dragon arrivait en galopant.

  • Voici Tessa, notre Alfaghorn.
  • C'est ça, un Alfaghorn ?!
  • Oui ! que croyiez-vous ?! interrogea Mirav, amusé.
  • Ben, je sais pas, mais je ne m'attendais pas du tout à ça !
  • Eh bien voilà, maintenant tu sais, princesse ! rit Horiak.

 En silence, Aéléa contemplait l'animal...

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