Gratte-ciel
Moins d'une minute de lecture
Assis sur une poutre de fer de construction, ses jambes pendaient dans le vide abyssal. Son corps absorbait, sans qu’on demande son avis, le froid glacial du matin distillé par le métal. Les aspérités du bitume caressaient désagréablement la peau de son dos nu. L’horizon était invisible dans cette brume.
A la faveur d’un vent, dont l’horaire et la constance sont capricieux, de timides rayons de soleil, venants de l’avenir, tannaient son faciès. Un délice pour les pupilles puis un feu de l’âtre bienvenu qui finissait par semer la graine d’une hypothétique paix dans cet esprit seul.
Annotations